Voici une petite revue de ma PAM190 récemment acquise.
La Radiomir 8 days (en acier, référence PAM190) est sortie en 2004, en même temps que la Blackseal (PAM183) : il s'agissait alors des deux premières Radiomir de série de l'ère Richemont. La PAM190 n'a été fabriquée que pendant 3 ans, pour un total d'environ 2000 exemplaires.
En 2007, elle a disparu du catalogue. Dès lors, elle est devenue de plus en rare en boutique. En trouver une neuve relève désormais du parcours du combattant. J'ai pu commander la mienne chez Wempe Francfort qui a fait venir la montre depuis la boutique Wempe de Hambourg.
Boitier et cadranLes Radiomir se caractérise par leur boitier typique tout en rondeurs et en subtilité : on parle de boitier "coussin". Le boitier de la PAM190 est en acier 316L poli. Comme la plupart des Radiomir contemporaines, la montre fait 45 mm de diamètre pour 15,2 mm d'épaisseur (contre 13,5 pour la PAM183). La couleur du cadran de type "sandwich" oscille entre le noir et le gris anthracite selon l'éclairage.
Les index, à l'instar des inscriptions sur le cadran, sont de couleur crème. L'ensemble des aiguilles est dorée à l'or jaune. On retrouve la classique petite seconde à 9 h et le fameux cadran "sandwich", brevet de la marque florentine.
Comme d'habitude à l'Officine, la lisibilité nocturne est exceptionnelle.
L'épaisseur de la montre reste contenue avec environ 15 mm. Comme la plupart des Radiomir, la PAM190 est étanche à 100 m. Le verre est un saphire légèrement bombé de 1,9 mm d'épaisseur, traité anti-reflet.
A l'instar des premières Radiomir, le remontage et la mise à l'heure se font par l'intermédiaire d'une couronne vissée de type diamant, dont la préhension est remarquable, notamment par rapport à celle d'une couronne de Luminor. La couronne porte le logo de Panerai, à savoir les initiales de la marque stylisées sous forme de 2 flèches pointant vers le sol et le ciel, qui symbolise les activités aquatiques (montres, matériel de plongée) et aériennes (aménagement de pistes d'aviation) de la marque.
Lorsqu'on retourne la montre, outre le fond transparent vissé, on peut lire diverses indications aux 4 coins du boitier : numéro de série, limite de profondeur, année et numéro de fabrication (ici I = année 2006 et 209e exemplaire sur 500 produits cette année là).
Le bracelet et ses attachesComme toutes les Radiomir, la PAM190 n'est pas pourvue de cornes, mais d'anses-fil, autre brevet de la marque.
Les anses se retirent facilement en dévissant les 2 vis situées sous le fond du boitier.
Trouvant le croco noir mat d'origine un peu fade, j'ai monté un bracelet Z-Matten de www.vintagerstraps.com dessus. Je trouve que celui-ci a beaucoup plus de caractère et qu'il sublime la beauté subtil de cette montre. Le bracelet est équipé d'une boucle de type GPF inamovible (pas de pompes ni de barre vissée) en acier brossé comme l'étaient les premiers modèles.
Le calibreLa PAM190 est équipée du calibre OP XIV. Sous cette référence se cache en fait le calibre 877 de JLC. Ce calibre (13 1/4 lignes, 33 rubis, 28800 alt/h) possède 2 barillets qui lui confère ainsi une RDM de 8 jours. Celle-ci est matérialisée par une petite aiguille bleuie, réplique de celle des secondes, qui, une fois n'est pas coutume, se trouve à l'arrière de la montre.
Le remontage est étonnamment doux (bien plus que l'unitas 6497) et rapide pour un tel calibre. La décoration du calibre à platine 3/4 est assez classique : côtes de Genève, vis bleuies, ponts anglés, pont de RDM brossé. Le réglage fin de la marche se fait à l'aide d'un col de cygne.
La mise à l'heure est aisée grâce à la présence d'un stop-seconde.
Au poignetLa montre est bien présente, mais reste tout à fait confortable à porter. Grâce à ses formes tout en rondeurs, elle passe sous la plupart des manchettes de chemises. Petit bémol, la position assez haute des anses-fil par rapport au fond bombé engendre une stabilité un peu moins bonne que celle d'une Luminor par exemple.
Ici à mon poignet qui fait 17,5 cm de circonférence :
Comparaison de tailleIci à côté de ma Speed 105.012 :
ConclusionJ'ai vraiment voulu cette montre car elle constituait mon graal paneristique. Quand je la vois à mon poignet, je la trouve absolument sublime. Moi qui était plutôt Luminor au départ (j'avais une PAM177), je me retrouve à trouver beaucoup plus de charme aux Radiomir, dont la beauté et la subtilité sont distillées beaucoup plus progressivement et plus longtemps. Comme l'a très bien dit Midnight : "la Luminor est une montre d'homme, la Radiomir d'homme du monde".