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 | | Sujet: Actu : La menace sur l'emploi devient réelle dans l'horlogerie 23/1/2009, 07:04 | |
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- La menace sur l'emploi devient réelle dans l'horlogerie
CHOMAGE. Tag Heuer supprime quelques postes. Rolex remercie une centaine d'intérimaires.
Pierre-Emmanuel Buss
Jeudi 22 janvier 2009
Les horlogers sont souvent maîtres dans l'art de manier la langue de bois. Ils confirment leur disposition à l'occasion du Salon international de la haute horlogerie (SIHH) de Genève. Malgré la baisse de 15,3% des exportations en novembre et une chute probablement encore plus forte en décembre -le chiffre sera connu le 12 février- la plupart des patrons bottent en touche quand on les interroge sur d'éventuels licenciements à venir. «Nous sommes sereins, souligne le CEO de Jaeger-LeCoultre Jérôme Lambert. Concernant l'emploi, j'ai l'habitude de ne pas donner de message, ni positif, ni négatif. Je le fais en priorité aux 1200 employés de la manufacture.»
Vives inquiétudes
Hormis pour la très haute horlogerie, bien représentée au SIHH, les signaux donnés ces dernières semaines sont inquiétants. Ebel, Concord, Movado, Franck Muller, Maurice Lacroix et Montres DeWitt ont déjà annoncé des licenciements. Cartier a mis 160 personnes au chômage partiel à Villars-sur-Glâne quelques semaines seulement après s'être séparé de plusieurs dizaines d'intérimaires sur son site de La Chaux-de-Fonds. Ce n'est pas tout. Selon les informations du Temps, Tag Heuer a supprimé cinq emplois. Rolex, première marque horlogère au monde, s'apprêterait à biffer une centaine de postes d'intérimaires sur son site de Bienne.
La liste devrait s'allonger d'ici au salon de Bâle, qui s'ouvrira le 26 mars prochain. Les segments «horlogerie de prestige» - prix public compris entre 4500 à 9000 francs - et «moyen de gamme» (1500 à 4500 francs) sont particulièrement exposés. Ce sont eux qui ont subi la plus forte baisse des exportations en novembre (respectivement -36,2% et 25,9% de valeur en moins par rapport au même mois en 2007). Ce recul est notamment lié à la baisse de la demande pour les montres acier, selon les chiffres publiés par le Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH). Cartier en a tiré les conséquences: l'acier constitue le cœur de son activité à Villars-sur-Glâne.
La grande question est de savoir comment les grandes marques qui ont des collections dans au moins un de ces segments de marché (Rolex, Cartier, Omega, Tag Heuer, entre autres) résisteront à la baisse de leurs ventes. Comme pour les autres acteurs de l'économie suisse, les perspectives ne sont guère encourageantes. Le Seco prévoit, tous secteurs confondus, une hausse importante du nombre de demandeurs d'emplois. De 2,6% en 2008, le taux de chômage devrait grimper à 3,3% en 2009 et atteindre 4,3% en 2010.
9000 emplois en trois ans
Ces prévisions pessimistes - mais le sont-elles vraiment? - sonnent le glas de la progression fulgurante du personnel horloger. Entre 2004 et 2007, la troisième industrie d'exportation du pays a créé 9000 nouveaux postes de travail (+22%). Avec 48835 emplois fin 2007 et sans doute plus de 50000 fin 2008, la branche dépasse les niveaux atteints en 1980.
En chiffres absolus, cette progression a surtout profité au personnel de production (trois emplois sur quatre). C'est également lui qui pâtira le plus des plans de restructuration, à l'exception des profils les plus qualifiés http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=248307
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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