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 Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres

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MessageSujet: Re: Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyMar 28 Mar 2006, 07:07

20e épisode 28/3/06 : L’HISTOIRE ÉTONNANTE DES PREMIÈRES AUTOMATIQUES (suite)


Le point particulièrement sensible des automatiques de la première génération, celles donc qui se réalisèrent vers les années 1775/1780 c’est qu’elles étaient a roue de rencontre et de ce fait avait obligatoirement une fusée.

Brièvement il faut peut-être dire comment agit une fusée.
Elle agit suivant le principe du levier comme une poulie à rayons variables. Le ressort, bandé au maximum, est investi d’une grande quantité d’énergie, mais il tire alors en haut de la fusée sur son rayon le plus petit. Successivement, au fur et à mesure que le ressort perd de l’énergie, il tire sur un rayon de plus en plus grand et donc suivant le principe évoqué à la sortie de la fusée l’intensité de l’énergie est régularisée. (Cette « invention » date de la fin du XVe siècle)

Plus concrètement après l’avantage de la fusée voici son inconvénient
Ci dessous je vous présente une fusée classique et sa liaison avec le barillet par le biais d’une chaînette, telle qu’elle équipait toutes les montres classiques à l’époque
On voit que pour remonter sa montre il faut agir sur le carré de l’arbre de fusée afin d’enrouler la chaînette autour de la fusée, ce qui simultanément arme le ressort dans le barillet.
On comprend aisément que durant cette action d’armage, l’énergie ne parvienne plus à la grande roue de fusée, qui engrène avec le rouage de la montre et la fait marcher, Il y a donc neutralisation de l’énergie et la montre ne marche pas
Sur une montre automatique, dont le principe de base est un armage continuel lors du portée de la montre, la fusée classique n’était pas du tout adapté et il fallait trouver des solutions
Nous allons voir que le plus ancien document décrivant un système qui permet aux automatiques de s’armer et de marcher simultanément concerne une montre déposée par Hubert Sarton en 1778 à l’académie des Sciences de Paris

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Le document de l’Académie
Voici les 8 pages manuscrites de ce rapport et sachez que ce n’est qu’après plus d’un mois de réflexion, qui d’ailleurs a suivi un certain temps de transcription, faite en grande partie par mon épouse, que mes premières impressions apparurent.
Il faut déjà dire que la première chose qui me frappa ce fut de constater que ce document était (et il reste ) le plus ancien texte descriptif d’un dispositif que l’on nomme maintenant « automatique », mais que le texte de l’Académie définie ainsi « …cette montre va constamment sans être remontée uniquement par l’effet d’une masse de cuivre ou d’une espèce de battant agité par le mouvement qu’on se donne en marchant ».
Donc, vous le savez déjà ce document concerne une pièce déposée par le liégeois Hubert Sarton, et le rapport est signé le 23 décembre 1778, par deux grands noms de cette Académie Le Roy et De Fouchy (il s’agit de Jean Baptiste pour le premier et de Jean Grandjean pour le second).
Pour votre information ce document fut également contre signé par celui qui à l’époque était secrétaire perpétuel de cette grande Académie, le Marquis de Condorcet.
Il faut aussi dire qu’outre la description de la pièce déposée par Sarton, ce document apporte de nombreux renseignement sur l’état des recherches dans le domaine.

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Un mouvement identique à celui que déposa Sarton
Voici une vue démontée d’un de ces mouvements automatiques pour constater qu’il est pratiquement identique à tous les mouvements classique de ce genre à l’époque : Barillet et fusée ainsi qu’échappement à roue de rencontre.
Une petite différence se trouve sur la fusée où on voit quelle porte à son sommet une roue. Les photos suivantes vous montrent ces détails

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Cette fusée qui ne comporte pas de grosse différence avec une fusée classique sinon le rochet supérieur, nous réserve des surprises si on s’aventure à l’intérieur, ce que nous ferons demain
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MessageSujet: Re: Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyMer 29 Mar 2006, 06:44

21e épisode 29/3/06 : L’HISTOIRE ÉTONNANTE DES PREMIÈRES AUTOMATIQUES (suite)

Il a été dit en long et en large que la fusée ne permettait pas un armage simultané à la marche de la montre. Je vais ici maintenant développer ce qui permettait de le faire dans l’automatique déposée par Hubert Sarton, et en fait qu’on ne retrouve maintenant que sur les 5 pièces identiques répertoriées.
Sarton a introduit un différentiel à mobile transporté à entre le corps de fusée et la grande roue de fusée.
Je vais aussi, pour prouver que le rapport de 1778 décrit bien une pièce identique à celle connue, reprendre des extraits de ce rapport pour les accoler aux photos que j’ai prises des montres connues. Tout correspond, ce qui prouve, s’il en était encore besoin, que Sarton est bien à l’origine des automatiques à rotor que Alfred Chapuis avait attribué à A. L. Perrelet

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L’ARBRE ET LA ROUE DE FUSEE
Extrait 4 il est dit que l’arbre porte un pignon, ce qui n’est absolument pas le cas sur un arbre de fusée classique. Ce pignon est bien visible ici
Pour mieux comprendre l’extrait 5 qui parle de la grande roue de fusée, je vous présente la grande roue d’une fusée classique et celle des automatiques concernées.
On constate parfaitement la différence à savoir le remplacement du cliquet vu ici sur la roue de gauche par une roue dont les dents sont tournées vers le centre et sont au nombre de 30. On constate de plus que non seulement la disposition est identique, mais également les taillages de roues, donc les rapports d’engrenages.
Tout se retrouve sur les pièces répertoriées, dont celle attribuée à Perrelet, comme sur celle du rapport

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LA DISPOSITION
Voici ce dispositif mystérieux qui permet aux montres automatiques à fusée de pouvoir marcher simultanément à l’armage.*
Ce dispositif est un différentiel et sa disposition comme ses rapports d’engrenages, sont absolument identiques dans la description du rapport de 1778 d’une part que dans la construction de pièces connues.
Voici comment il agit :
Cette photo montage présente la roue de fusée (3), le pignon transporté (2) l’arbre de fusée (1) et le pignon de la première roue du train de rouage (4)
Le système automatique fait tourner l’arbre (1) dans le sens de la flèche, (explication à venir). Son pignon entraîne le pignon transporté (2) dans une double rotation.
Premièrement en satellisation dans le sens de la flèche (2a). Comme ce pignon pivote sous le corps de fusée, il provoque l’armage du ressort, la chaîne s’enroulant autour de la fusée.
Mais simultanément ce pignon tourne sur lui même dans le sens de la flèche (2) et s’appuyant sur les dents interne de la roue de fusée (3). Cet appui, par effet réactif, transmet de l’énergie à la roue de fusée qui fait donc tourner le pignon (4) et la montre marche simultanément à l’armage. CQFD

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LE MOUVEMENT COMPLET
Pour terminer pour aujourd’hui voici le mouvement automatique à fusée et échappement à roue de rencontre, complet, qui a été disséqué afin d’apporter les preuves de la similitude de ce genre de pièces avec celle déposée par Sarton en 1778.

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Demain d'autres détails du système automatique de ce mouvement en continuant la comparaison avec le rapport de 1778, donc la pièce déposée par Sarton, toujours sans trouver le moindre lien avec Perrelet
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MessageSujet: Re: Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyJeu 30 Mar 2006, 07:21

22e épisode 30/3/06 : L’HISTOIRE ÉTONNANTE DES PREMIÈRES AUTOMATIQUES (suite)


ENSEMBLE DU DISPOSITIF AUTOMATIQUE
Voici l’ensemble des pièces du dispositif automatique avec son rotor, deux inverseurs ou roues à cliquets, une roue dite relais, et une bague utile au blocage du système pour éviter les ruptures du ressort. Ces pièces sont, à plus de 90 %, ce qu’on retrouve dans la majorité des automatiques actuelles.
Voyons ces pièces en détails et avant le fonctionnement

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PERMIER INVERSEUR
L’extrait 9 du rapport de 1778 nous parle d’un pignon fixé sous la masse ainsi qu’une petite roue.
Cette petite roue avec son pignon, non lié à la roue sont ce qu’on nomme soit « roue à cliquet » soit « inverseurs ». Leur utilité est indiquée par cette dernière appellation ce sont ce genre de roues qui permette à la montre de s’armer qu’elle que soit le sens de rotation de la masse
On voit encore ici que la similitude est parfaite entre le texte de l’Académie et la photo que j’ai pris sur un des mouvements répertoriés

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ROUE RELAIS
Puis le texte nous dit que le pignon engrène avec une roue qui a un pignon en dessous :
C’est la roue relais que l’on voit ici positionnée sur son tigeron de pivotement à gauche et ce la roue enlevée pour ne voir que le tigeron sur la photo de droite.
L’extrait 11 qui dit que le pignon entraîne une roue placée au sommet de la fusée, nous fait revenir à la vue de la fusée complète que j’ai reportée ici pour mémoire

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SECOND INVERSEUR
Le texte n’a parler jusqu’ici que d’un des inverseurs, celui fixé sous la masse, il en faut un second qui assure donc l’armage dans les deux sens de rotation de la masse, il est cité dans l’extrait 12 que je place ici
C’est exactement le même que l’autre simplement qu’il pivote sur un tenon comme vous le voyez sur la photo de droite en comprenant que son pignon engrène avec la roue relais que l’on voit également
Sur l’autre photo tout est en place et les inverseurs engrène entre eux, leurs pignons respectifs engrenant avec la roue relais, elle même reliée par son pignon avec le rochet sur la fusée.
Il m’apparaît qu’aucun point ne pose de doute, la similitude ne fait aucun doute

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BLOQUAGE DE LA MASSE
Dernier élément de comparaison entre la pièce déposée par Sarton et celles connues, afin de démontrer que l’on parle bien de la même chose, ce qui fait donc de cet horloger liégeois, le promoteur officiel de ce dispositif à rotor, le document de l’Académie française ne pouvant être mis en doute pas plus d’ailleurs que tout autre document d’institutions reconnues.
Dans une montre automatique, (celle que vous portez au poignet en est pourvue) il faut un système qui évite la surtension du ressort de barillet. Actuellement le système adopté est ce qu’on nomme « la bride glissante » c'est-à-dire qu’une fois le ressort armé au maximum il glisse dans son tambour.
Anciennement sur ces automatiques de la première génération, le système adopté avait été de bloquer la masse lorsque les ressort était armé. C’est le système choisi par Sarton, mais aussi par Breguet et tous les autres qui ont fait des automatiques vers 1800
Les termes de l’extrait 13 sont sans ambiguïté, le guide chaîne que l’on distingue sur la photo noir/blanc, porte une cheville qui traverse la platine.
Nous la voyons sur différentes photos.
Lors de l’armage la chaîne s’élève sur la fusée pour parvenir vers le haut à soulever le guide chaîne et conséquemment le doigt qu’il porte et qui dépasse sur la platine supérieure.
La masse oscillant, le doigt s’élevant il est clair que ce dernier va venir s’engager dans un des crans aménager à la bague fixée sous la masse et ainsi bloquer les oscillations de cette dernière.

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Avec ce dernier point j’espère que les choses sont suffisamment démontrées et que chacun de nous peut maintenant considérer que les cinq pièces répertoriées sont issues de cette revendication de Sarton, confirmée par l’Académie
Tous les avis sur l’histoire des automatiques sont les bienvenus. Merci et je vous laisse jusqu’à la semaine prochaine ou nous commencerons de parler d’autres choses ce que je nomme « LES DISPOSITIFS PARTICULIERS » a savoir les tourbillon, les carrousels, les forces constantes, les remontoirs d’égalités etc…
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MessageSujet: montres et histoire   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyMar 04 Avr 2006, 06:56

23e épisode LES PIROUETTES


C’est au célèbre Huygens que l’on doit cette disposition, qui fut très souvent utilisée. Quel est son but ???
A l’époque en 1658 bien évidemment les échappements libres n’existaient pas et pratiquement le seul utilisé, celui à roue de rencontre limite l’amplitude en dessous de 180°, soit moins d’un tour de cheminement.
Huygens pensait qu’en augmentant l’amplitude il aurait plus de chance d’obtenir une régularité de la marche, soit un meilleur isochronisme. Il imagina d’intercaler une pièce entre la roue d’échappement et le balancier, en somme intégrer une démultiplication.
Remarquons que c’est la première fois que l’on intercalait une pièce entre roue et balancier, ce qui sera un siècle plus tard la base des échappements libres
On voit sur le croquis comment cela fut fait sur un échappement à roue de rencontre.
La verge portant ordinairement le balancier porte ici une roue, et le balancier porte un pignon avec lequel cette roue engrène. On comprend ainsi que cette démultiplication permet de donner au balancier une amplitude particulièrement importante mais inversement des oscillations très lentes, que ne supportent pas bien les montres.
La pièce présentée date des années 1760/1780, le dispositif à pirouette est ici associé avec un échappement à cylindre comportant une roue très nombrée, ensemble qui assure au balancier de battre la seconde, soit 3600 Ah avec la possibilité d’ajuster sur le tigeron de la roue d’échappement une aiguille centrale qui affiche la seconde morte.

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PIECE COMPORTANT UNE DOUBLE PIROUETTE
Les mobiles de l’échappement sont :
1) Une ancre en acier composée de deux palettes tracées sur le principe du recul, le tout taillé dans la masse.
2) Sous l’ancre, sur le même pivotement, le râteau en laiton composé de 5 dents est maintenu par une vis.
3) Ce râteau engrène avec le pignon du mobile de pirouette taillé de 6 ailes.
4 Ce mobile compte 54 dents qui entraînent le pignon du balancier à 6 ailes.
Cet échappement est donc à ancre à recul et râteau complété par un dispositif à pirouette. Si on admet, que l’ancre à râteau est déjà en soi une pirouette, nous sommes en présence d’un système que l’on pourrait nommer «double pirouette»; cela explique le cheminement théorique considérable du balancier, qui compte tenu des différents taillages, peut s’élever à 9 tours.
FONCTIONNEMENT La force motrice agit sur la roue d’échappement, qui tourne dans le sens de la flèche des aiguilles d’une montre. La dent dl chute contre la palette de sortie, l’impulsion vient d’être transmise au balancier, représenté sur la photo seulement par son pignon, engrenant avec le mobile de pirouette. La roue recule. Dès le rebroussement l’impulsion débute simultanément sans phase préalable de dégagement comme dans les échappements à repos et les échappements libres.
Cette impulsion, assurée à ce stade de la description par la dent dl agissant contre le plan d’impulsion de la palette de sortie est transmise au balancier par un double engrenage.
1) le râteau vissé sous l’ancre entraîne le mobile intermédiaire de pirouette par le biais du pignon de ce mobile.
2) le mobile de pirouette entraîne à son tour le pignon du balancier
Le passage au point mort se produit, l’impulsion se poursuit encore, mais dès l’instant où la dent dl quitte la palette de sortie, la dent d2 chute contre le plan d’appui de la palette d’entrée. L’arc d’oscillation supplémentaire commence ainsi que le recul de la roue sur la palette d’entrée.
Toujours le même but affichage de la seconde morte

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PIROUETTE SIMPLE A CYLINDRE
Même dispositif toujours à pirouette et échappement cylindre sur une pièce plus récente, mais simplement avec comme différence que le spiral se trouve sur le balancier comme sur une pièce classique.
Qu’ils soit sur le mobile de pirouette ou sur le balancier, les choses ne s’en trouvent pas modifiées, mais il est vrai qu’il est beaucoup plus souvent disposé sur le mobile de pirouette
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Demain une pirouette sur une montre exceptionnelle : une montre à une roue
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MessageSujet: Re: Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyMer 05 Avr 2006, 07:41

24e épisode: LA PIROUETTE

Pièce unique au monde que je considère comme la pièce la plus exceptionnelle que je n’ai jamais eu en mains. Cette pièce, et ma démarche sur les automatiques, sont les deux éléments horlogers qui ont marqués ma passion horlogère.
Sa particularité est indiquée en toutes lettres sur la platine « Montre à une roue »…Cela peut paraître bizarre et faire penser que réaliser une montre à une seule roue simplifierait considérablement les choses ??? C’est très loin d’être le cas mais ce n’est pas ici que nous pourrons développer son fonctionnement de cette montre.
Réalisée par deux horlogers travaillant à Paris dans la seconde partie du XVIIIe elle date des années 1780. Ces horlogers sont Gautrin Père et Fils soit Pierre François et Pierre Laurent (ou l’inverse….)
Elle est composé de 122 pièces dont une seule roue, roue qui porte l’aiguille des minutes et opère ses révolutions en 12 heures.
L’échappement est à pirouette je vous le présente

L’échappement que les Gautrin ont adopté est probablement une de leur invention puisqu’il ne se retrouve nul par ailleurs dans les ouvrages de références pas plus que sur d’autres pièces répertoriées.
Il n’est pas libre mais à demi-repos frottant, demi-recul, cela veut bien dire les choses, à savoir que durant une alternance le secteur d’échappement recul, durant l’autre il n’y a que frottement. La forme des levées ressemble un peu aux échappements à virgules.
Sur la gauche vous voyez la disposition de l’échappement tel qu’il est dans la montre, soit en haut le secteur d’échappement (vu seul sur la droite) au centre le mobile de pirouette (vu à droite ) et en bas le balancier. Les axes sont respectivement celui du mobile de pirouette et du secteur.
Comme vous le constatez aucune roue, et il paraît impossible de faire marcher une montre ainsi…Les auteurs de cette petite merveille ont tout simplement, si j’ose dire, fait fonctionner le secteur durant 30 seconde sur un niveau et durant les 30 autres sur un autre niveau. En somme ils ont doublé l’échappement ; la denture du secteur est double, les levées sur l’axe du mobile de pirouette également.
C’est là toute la subtilité de cette montre, les fonctions sont doublées car en plus des deux échappements, il y a bien évidemment deux sources d’énergie puisque le secteur se déplace alternativement dans un sens et ensuite dans l’autre.
Les raisons d’une telle construction restent inconnues et sont réellement difficiles à cerner…La montre des Gautrin ne pouvait nullement prétendre remplacer l’horlogerie telle qu’elle se pratiquait et qui avait déjà à cette date des bases fortement ancrées, que les Gautrin connaissaient à coup sûr lorsque l’on sait ce qu’ils ont fait par ailleurs…alors pourquoi ???
Seule réponse possible à mon sens : Réaliser un exploit, mais qui resterait inutile.

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MessageSujet: Re: Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyDim 09 Avr 2006, 06:58

25e épisode: Un remontoir d'égalité


Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 Ta5xub

Après la pirouette nous passons à un autre dispositif « le remontoir d’égalité » présenté ici sur une pièce école de la Chaux de Fonds avant 1950, équipant le fameux calibre 65 mm sous les auspice du Maître R. Gafner et réalisé par l’élève Fesselet.
POURQUOI AJOUTER UN DISPOSITIF SPECIAL AUX MOUVEMENTS CLASSIQUES?
Tout appareil mécanique destiné à mesurer le temps possède un régulateur dont il faut entretenir les oscillations. Dans la recherche de l’isochronisme, condition primordiale de qualité réglante, il faut assurer à ces oscillations des amplitudes d’arcs égaux. Pour cela deux choses sont importantes:
1) L’intensité des impulsions transmises, doit être constante.
2) Les perturbations subies, lors de la fonction de dégagement, doivent également être d’intensité égale. Dans une construction classique cela n’est pratiquement jamais atteint
À tout problème posé, des solutions sont recherchées. Les différents dispositifs issus de ces recherches portent les appellations de REMONTOIR D’EGALITE pour les uns et de FORCE CONSTANTE pour les autres.
On peut en énoncer le principe ainsi
Plus une force est réarmée fréquemment, donc d’une efficacité de courte durée, plus son désarmage est d’intensité constante.
L’application de ce système s’est traduite par l’interposition entre la force motrice principale et le régulateur d’une seconde source d’énergie autoréarmable, disposée comme un relais.
De l’emplacement de ce mécanisme plus ou moins près du régulateur sont nées les divergences d’appellations citées précédemment. S’il est logé au sein du rouage et agit par exemple sur la roue d’échappement, c’est un remontoir d’égalité. S’il est logé au cœur de l’échappement et agit par exemple directement sur le régulateur, alors c’est un échappement à force constante.
Dans tous ces dispositifs, nous avons deux actions : une action d’armage - une action de désarmage.
Pour ma part je donne les définitions suivantes
Une montre est à remontoir d’égalité, lorsque le mécanisme additionnel est armé pour plusieurs impulsions.
Une montre est à force constante lorsque le mécanisme additionnel est armé pour chaque impulsion.

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Ces photos vous présentent les différentes pièces de l’échappement qui est à ancre et celles du remontoir également à ancre, si bien que nous avons deux ancres pour l’ensemble du dispositif. Ce qui est le principe de base de tout les dispositifs tant à remontoir d’égalité, qu’à force constante. Il faut en quelque sorte deux échappements, en intégrant une énergie dans le premier.
Une roue dite «morte » à dents pointues est coaxiale avec une roue d’énergie constante. Elles sont reliées par le biais d’un spiral, qui est le ressort d’énergie constante.
L’ancre du remontoir comporte deux palettes et un enfourchement dans lequel agit une came placée sur le tigeron de la roue d’échappement.
Il faut savoir que lors de l’assemblage l’horloger doit donner au spiral une certaine intensité d’énergie qui sera toujours maintenue lors du fonctionnement.
Le schéma dans la vignette représente l’énergie utilisée par rapport à l’énergie donnée lors de l’assemblage. Ici le spiral constant a été armé d’une intensité de 120° et il se désarme de 6° chaque seconde soit qu’il délivre 1/20e de son énergie totale se qui fait que l’énergie parvenant à l’échappement est pratiquement constante.
La suite est classique puisqu’il s’agit d’un échappement à ancre suisse normale.

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La roue morte est bloquée et, par conséquence également l’énergie motrice principale du barillet. Les aiguilles heures, minutes, secondes ne tournent pas. Ce maintien est assuré par la palette d’entrée PE de l’ancre de roue morte, en appui contre la dent Dl de la roue morte. La position de cette ancre est assurée par la came à trois sommets portée par la roue d’ancre. Dans la position adoptée ici, c’est le sommet S1 de la came qui a provoqué le déplacement de l’ancre afin d’assurer le repos sur la palette d’entrée.
Si l’énergie motrice et le rouage sont bloqués, l’échappement de la montre fonctionne normalement grâce à l’énergie du spiral constant.
Durant 4 alternances, soit 2 aller et retour du balancier, la situation évolue. La came, montée sur la roue d’ancre, tourne dans le sens de la flèche. Nous comprenons que de par sa forme la came déplace l’ancre de remontoir pour dégager la palette d’entrée En même temps, la palette de sortie PS a pénétré dans le cercle parcouru par la pointe de chacune de ses dents.
A la 5e alternance du balancier, une seconde de temps s’est écoulée la palette d’entrée PE libère la dent Dl. La roue morte, sous l’action de l’énergie motrice, parcourt un angle de 6°, trajet stoppé par la dent D2 chutant contre la palette de sortie PS de l’ancre de roue morte.
Cet angle parcouru instantanément engendre deux effets:
1) Le déplacement simultané de toutes les aiguilles, heures, minutes, secondes.
2) Le réarmage de l’énergie du spiral constant.
Il faut bien sûr redonner au spiral constant l’énergie qu’il vient de distribuer à l’échappement au cours d’une seconde de fonctionnement. Ce réarmage s’explique ainsi
Au début de chaque seconde, les deux roues, roue morte et roue constante, sont superposées et reliées entre elles par le spiral constant, investi de 120 degrés d’armage représentant son énergie totale.
Durant une seconde, la roue morte est bloquée et la roue constante, sous l’action du spiral qui débite son énergie utile, tourne de 6°. Dès sa libération, la roue morte parcourt à son tour ce même angle de 6°, sous l’action de l’énergie principale, mais ici cet angle est parcouru en une fraction de seconde. Ainsi, les deux roues se retrouvent dans leur superposition primitive, et le spiral constant réinvesti de son énergie dissipée
Cette phase terminée, les fonctions vont se reproduire dans l’autre sens.
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MessageSujet: montres et histoire   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyLun 10 Avr 2006, 06:24

26e épisode : une force constante à triple détentes


Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 V42qg1

PRESENTATION
Cet échappement est nommé cette fois « à force constante » pour la raison évoquée précédemment, c’est à dire que l’énergie est réarmée pour chaque impulsion soit toutes les 2 alternances, compte tenu qu’il s’agit d’un échappement à détente donc à coup perdu (Dans le système de Gafner c’est pour 5 alternances et il n’a aucun coup perdu)
De plus dans le système à remontoir, il demeure des mobiles entre l’énergie constante et le régulateur, ici il n’y en a aucun.
La pièce présentée est due à Louis Richard du Locle, qui la réalisa vers les années 1840. Je l’ai nommé « à triple détente », ce qui confirme ce que je vous ai dit à savoir que tous ces dispositif sont réalisés avec deux échappements, c’est le cas ici avec en plus une détente d’énergie constante.
Pour la petite histoire, il faut dire qu’il y eut entre Louis Richard et Claudius Saunier ce qu’il faut appeler une polémique, les propos tenus n’étant pas envoyés avec beaucoup de diplomatie, comme nous le rapportent les journaux de l’époque.
Évidemment Saunier dénigrait avec véhémence le travail de Richard, lequel s’en défendait avec non moins de véhémence. L’histoire de l’horlogerie fourmille de ce genre de fait et je suis personnellement à la base de quelques critiques, concernant l’origine des automatiques à rotor, mais je souhaite plutôt parler de débat plutôt que de polémique.

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DESCRIPTION
Cet échappement est composé d’une roue, de trois détentes pivotées, de deux plateaux
LA ROUE est du type duplex Le Roy, à double denture. Sa construction est, particulière car elle comporte pour cette double denture, une double serge. Sur la serge extérieure sont taillées 15 dents pointues, ce sont les dents de repos. Sur la serge intérieure sont taillés, de champ, 15 ergots prismatiques dont la fonction est le réarmage de la force constante.
LA DÉTENTE DE REPOS assure le maintien de l’énergie principale de la montre. Elle est placée tangentiellement à la roue d’échappement. Sa disposition est telle qu’une cheville en rubis en forme de prisme triangulaire, fixée verticalement à l’une de ses extrémités, peut retenir la roue d’échappement en agissant sur les dents de repos de cette dernière. Cette détente continuellement sous tension d’un léger ressort est appuyée contre une vis excentrique permettant de régler ses angles fonctionnels. Elle porte une goupille dite libératrice,
LA DÉTENTE D’IMPULSION est la pièce maîtresse de cet échappement. Durant chaque cycle de fonctionnement désarmage/armage, soit en 2/10e de seconde, elle entre en contact avec tous les autres mobiles de l’échappement. Chassé sur son tigeron inférieur, se trouve le spiral constant investi lors de l’assemblage d’un certain nombre de degrés d’intensité d’énergie. L’extrémité extérieure de ce spiral à 6 tours, est fixée par pitonnage à la platine. La détente d’impulsion se termine côté pivotement du balancier, par une palette en or, c’est la palette d’impulsion, et par un prolongement en col de cygne, c’est le bec d’accrochement. Côté pivotement de la roue d’échappement elle se termine par une palette gommée en rubis, c’est la palette de réarmage, et par une tige dite libératrice.
LA DÉTENTE DE DÉGAGEMENT a comme fonction principale le maintien d’une énergie, celle qui par définition assure au balancier des impulsions d’intensité constante,. A cet effet la détente de dégagement située parallèlement à la détente de repos, mais dirigée vers le pivotement du balancier, possède une cheville en rubis en forme de prisme triangulaire, c’est la cheville d’accrochement. Cette détente, comme la détente de repos est continuellement sous tension d’un léger ressort, ses angles fonctionnels sont également réglés par une vis excentrique contre laquelle elle s’appuie. Elle possède sur une de ses faces latérales une fine lamelle en or la dépassant à son extrémité côté balancier, c’est le ressort de dégagement.
LES DEUX PLATEAUX
Enfin pour terminer cette description des différents mobiles nous avons, chassés sur l’axe inférieur du balancier, deux plateaux, portant chacun un doigt en rubis.


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FONCTIONNEMENT
Sur ce croquis le balancier, situé au-dessus des plateaux, tourne dans le sens de la flèche 1. Tous les autres mobiles sont en position de repos, respectivement:
.1) La roue d’échappement, est maintenue par la détente de repos. La dent dl étant en appui contre la palette triangulaire de repos. L’énergie motrice agit sur cette roue dans le sens de la flèche 2.
2) La détente de repos, est en appui contre une vis excentrique, permettant de régler la pénétration de la cheville de repos contre les dents de la roue.
3) La détente d’impulsion est maintenue au repos par son bec d’accrochement, par la cheville d’accrochement triangulaire. Elle est sous tension de l’énergie du spiral constant, investi d’un certain nombre de degré d’intensité d’armage, lors de l’assemblage.
4) La détente de dégagement, sous tension contre une vis excentrique. Cette vis permet de régler la pénétration de la cheville d’accrochement A contre le bec d’accrochement.
La totalité des fonctions se produit, comme déjà dit en 2/lOe de seconde.
Le doigt de dégagement fixé au petit plateau rencontre l’extrémité du ressort d’or fixé à la détente de dégagement. Cette détente est entraînée et le dégagement du bec d’accrochement de la détente d’impulsion se produit. A ce moment la cheville d’accrochement et la palette d’impulsion fixé au grand plateau, se trouve comme indiqué en pointillés.
La détente d’impulsion sous tension du spiral constant est en position de produire successivement deux fonctions dans le sens de la flèche 3.
— transmettre l’impulsion au balancier.
— libérer l’énergie principale
L’impulsion est transmise par l’intermédiaire de la palette d’impulsion, palette en or, située à l’extrémité de la détente d’impulsion, chutant contre le doigt d’impulsion en rubis fixé au grand plateau. Par ce biais une partie de l’énergie détenue par le spiral constant est portée au crédit du balancier, et lui assure ainsi son mouvement oscillatoire.
Dès la fin de l’impulsion, le balancier poursuit la seconde partie de son alternance et la détente d’impulsion peut produire sa deuxième fonction : libérer l’énergie principale utile au réinvestissement dans le spiral constant de l’énergie qu’il vient de dissiper. La détente d’impulsion poursuit son angle fonctionnel dans le même sens, flèche 3, et produit son second effet.
A l’instant précis où la palette d’impulsion quitte le doigt d’impulsion la tige libératrice fixée à l’autre extrémité de la détente d’impulsion, rencontre la goupille libératrice fixée sur la détente de repos. Cette détente est à son tour entraînée et cela permet par l’éloignement de la cheville de repos de libérer la roue d’échappement et par conséquence l’énergie principale. La roue d’échappement libérée agit instantanément : l’ergot chute contre la palette de réarmage, qui après l’angle parcouru par la détente d’impulsion se trouve juste sur le parcours de l’ergot. Alors ce dernier entraîne la détente d’impulsion en sens inverse de la flèche 3 jusqu’à l’accrochement de son bec à la cheville d’accrochement de la détente de dégagement. Cette fonction a eu pour effet de réinvestir le spiral constant de la totalité de l’énergie venant d’être dissipée.
Simultanément la détente de repos, sous tension du léger ressort de rappel, a repris sa position primitive afin de bloquer à nouveau l’énergie principale s’interposant sur le parcours de la dent de repos d2, chutant contre la cheville de repos.
Nous constatons après cet ensemble de fonctions, fournies rappelons le en 2/10e de seconde environ, que les trois détentes ont repris leurs positions primitives. Le spiral constant est à nouveau armé d’une intensité égale. La roue d’échappement après avoir avancé d’un pas est bloquée, son mouvement ayant été transmis bien évidemment aux aiguilles de la montre, seul le balancier poursuit son oscillation.
Mais ne perdons pas de vue, qu’après ces diverses fonctions le balancier n’a pas encore parcouru la totalité de son alternance active. Il poursuit donc son mouvement dans le sens de la flèche pour parvenir à son point extrême avant rebroussement. Dès ce rebroussement dans le sens inverse de la flèche 1 le balancier entame son alternance muette. Au cours de ce retour seul le doigt de dégagement fixé au petit plateau rencontre l’extrémité du ressort d’or. Le ressort cède sans provoquer d’autre changement dans la position des différentes détentes. Le cycle complet de 2 deux alternances est terminé, toutes les fonctions peuvent se reproduire.
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MessageSujet: Re: Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyMar 11 Avr 2006, 07:27

27e épisode échappement à translation


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Voici pour terminer les forces constantes un prototype encore plus spectaculaire car il utilise un système de transmission d’énergie très particulier que j’ai nommé « à translation »ou plus clairement ?
Par déplacement du point d’équilibre.
Qui, jusqu’à l’apparition de l’électronique pouvait imaginer sa montre, sa pendule, sans tic-tac ? Ce petit bruit, au demeurant si sympathique, était pour tous le signe indispensable du fonctionnement. Un simple geste, porter sa montre à l’oreille, nous indiquait qu’elle «vivait», que son cœur battait.
Depuis déjà plus d’un siècle, des recherches ont été entreprises pour découvrir un autre mode d’entretien des oscillations que celui à percussions qui provoque ce tic tac.
Des résultats relativement concrets ont été obtenus en pendulerie, mais jamais concluants en horlogerie portable...
Tous les chercheurs sensibilisés par le problème, sont parvenus aux mêmes résultats quant au principe, mais ont divergé quant aux effets. Le principe se résume ainsi
L’entretien des oscillations du régulateur peut être assure par le déplacement du point d’équilibre. Pour rendre plus compréhensible ce principe à translation, il est préférable de prendre comme exemple le pendule.
Si au lieu de « frapper » le pendule alternativement à droite et à gauche ce que font les échappements à percussion et qui donne le tic-tac, on déplace alternativement à droite et à gauche son point de suspension et on s’aperçoit que ce déplacement entretiendra ses oscillations
Pour introduire dans la montre un type d’échappement à translation, il faut donc construire un système qui déplace à intervalle régulier, et toujours de la même manière le point fixe, soit l’extrémité extérieure du spiral assujettie au piton. Ainsi le balancier ne trouve jamais sa position d’équilibre et le jeu de cache-cache entre l’échappement, modifiant sans cesse cette position et le balancier qui la poursuit, entretient les oscillations de ce dernier.
Je vous passe les nombreux essais réalisés depuis 1850 environ mais le plus connu est le« tourbillon de Benoît » vers 1860 ou en pendules celles de Riefler et Strasser vers 1890.
La montre présentée ici est un prototype de Jaccard de Genève en 1940.

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C’est un échappement à translation.
Il est silencieux. Attention, si tous les échappements à translation sont silencieux, tous les échappements silencieux ne sont pas forcément à translation. Il en existe de très rares à percussion et sans bruit.
Est-ce un échappement à « coup » perdu ?. Oui, une impulsion toutes les deux alternances.
Est-il libre ? oui au sens ou cela est décrit dans les échappement à percussions
Est-il à force constante ? la question est posée en sachant que si l’angle est toujours égal, la durée d’exécution varie en fonction de l’armage de l’énergie motrice.
DESCRIPTION
LA ROUE D’ÉCHAPPEMENT
Le pignon de cette roue est exceptionnellement grand et nombré 3,75 m/m de diamètre pour 20 ailes. Inversement, la roue des secondes est relativement petite 9 m/m de diamètre pour 50 dents .Nous ne constatons sur cette roue aucun incliné spécial formant plan d’impulsion.
LA FOURCHE DE PITON
Ce mobile est chargé de transmettre l’impulsion au régulateur. Il déplace donc la position d’équilibre du balancier.
DÉTENTE
La détente est composée, principalement de deux leviers le levier de repos et le levier de renvoi.
LAME DE SUSPENSION
Cette lame est le porte piton normal, mais sa flexibilité permet le déplacement de ce piton, donc de la position d’équilibre.
ENSEMBLE RÉGLANT balancier-spiral
Sur l’axe du balancier aucun organe afférent, tels plateaux etc, seul le spiral le relie, durant l’impulsion à l’énergie principale.

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Les recherches et les publications de Jaccard sur l’impulsion par déplacement du point d’équilibre provoquèrent une polémique entre l’école de Genève et l’école Locloise. Nous ne pouvons vous citer toute la controverse qui opposa souvent en termes très vifs et passionnés les maîtres des deux écoles. De plus, à ce niveau, les joutes techniques sur ces théories, dépassent de loin ma compétence.
IL y eut néanmoins les conclusions de Monsieur R. Lavest, directeur de l’école d’horlogerie du Locle et protagoniste acharné, qui a fait plus que de mettre en doute l’efficacité de ce genre d’échappement, Je ne vous rapporterai pas l’étude de M. LAVEST voici simplement sa conclusion
Le principe de l’entretien par déplacement de la position d’équilibre (traction par le spiral) repose sur un principe vicieux et porte en lui sa propre condamnation.
Voilà la conclusion, hélas nettement négative, de cette étude.

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Voici un modèle de tourbillon qui n’entre pas dans la catégorie classique, basée sur le dispositif de Breguet, tout en ayant bien évidemment les mêmes avantages.
Nous verons à partir de demain la différence fondamentale entre le tourbillon et le carrousel : à savoir que le premier s’appuie toujours sur une denture fixe, ce qui n’est pas le cas pour le second qui n’a aucune denture fixe
Par contre l’un et l’autre de ces dispositifs peuvent être équipés de n’importe quel échappement classique telles détentes, ancres etc... qui sont des échappement dits « à percussion » puisque fonctionnant sur des chocs.
Dans le tourbillon de Benoit c’est là que se tient la différence puisque le fonctionnement de l ‘échappement est basé sur un autre principe : celui dit du déplacement d’équilibre ou encore « point mort ». Il n’a de ce fait aucune denture fixe et entrerait plus alors dans la catégorie des carrousels... mais conservons lui son appellation de « tourbillon de Benoit
Ce point mort, dans une montre, est donné par la position du spiral, qui par son élasticité ramène toujours le balancier sur ce point, alors que l’échappement l’en éloigne
Il est clair que si durant la marche on déplace ce point, donc en déplaçant le point de fixation du spiral, le piton, d’un certain angle toujours dans le même sens, on arme le spiral d’une petite intensité qui assure l’impulsion, en même temps que l’on entraîne le balancier dans un mouvement de rotation autour de son pivotement.
Historiquement il faut préciser que ce genre de tourbilloon est du à un anglais Gowland qui le réalisa déjà en 1838, mais l'histoire continue de l'attribuer à Benoit
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MessageSujet: montres et histoire   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyMer 12 Avr 2006, 06:01

28e épisode Le tourbillon est né


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Nous parvenons aux dispositifs tournants qui ont retrouvés depuis quelques années une nouvelle jeunesse. Il faut déjà expliquer succinctement pourquoi on a réaliser ce genre de dispositifs, quiil faut le préciser, ne sont pas des échappements, car en fait on peut y introduire n’importe quel échappement. Il faut donc préférable d’allier de terme du dispositif à celui de l’échappement ainsi dire « un tourbillon à détente » « un carrousel à ancre »
Pourquoi un dispositif tournant ?
Il s’agit simplement de tenter de combattre l’effet néfaste d’une loi terrestre, la pesanteur, sur un organe oscillant tel quel l’ensemble balancier/spiral, si le centre de gravité ne se trouve pas très exactement sur le centre de rotation et cela dans toutes les positions verticales. Le réaliser statiquement est impossible. Le faire dynamiquement est réalisable, mais cela prend du temps donc de l’argent.
Un défaut d’équilibre de l’ensemble réglant balancier-spiral agit négativement sur la marche. Les variations dues à ce défaut d’équilibre dépendent de plusieurs facteurs et sans entrer dans les détails il faut néanmoins savoir qu’à défaut d’équilibre égal l’effet est variable suivant:
1) Le moment d’inertie du balancier L’écart est plus faible avec un balancier à moment d’inertie élevé.
2) La durée de la période du système oscillant. L’écart est plus faible avec une période basse. Avec 21600 Ah (période de 0,33 seconde) l’effet est de 30 0/o inférieur par rapport à 18 000 Ah (période de 0,40 seconde).
Indépendamment 2 autres facteurs ont une influence:
3) la position de la pièce Cela se traduit par une avance, ou retard, ou aucun effet.
4) l’amplitude du balancier
A) l’effet d’un défaut d’équilibre est nul à 220° d’amplitude.
B) si le centre de gravité se trouve en dessous du centre de rotation, l’effet est une avance avec des amplitudes inférieures à 220°.
C) avec la même position du centre de gravité l’effet est retard avec des amplitudes supérieures à 220°.
Ce phénomène dit «fonction Bessel» est à l’origine de l’invention des dispositifs tournants. Ces systèmes en faisant opérer à l’ensemble réglant une révolution complète sur lui-même, en un temps donné, place en même temps le balourd (défaut d’équilibre) dans toutes les positions et l’effet de la fonction précitée annulent par compensation les variations dues à ce défaut.
Le premier dispositif réalisé est du à A.L. Breguet avec son dispositif qu’il nomma « Régulateur à tourbillon » C’était en 1801.


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Modèle de dispositif à tourbillon classique réalisé comme la majorité des tourbillons, celui-ci par un horloger de la région de Bordeaux, Monsieur Gady très récemment, c’est à dire année 1998.
Lorsque je dis classique cela veut dire que le balancier est au centre de la cage, que la durée d’une révolution est de une minute, qu’il est donc monté sur la denture de la roue des secondes, qui est fixe.
Si je cite ce modèle comme classique cela ne veut pas dire que d’autres dispositifs, qui ne présentent pas exactement ces caractéristiques, ne sont pas des tourbillons. Comme il a été dit précédemment Breguet dans son Brevet accordé en 1801 revendique toutes les dispositions où le régulateur tourne autour d’un axe fixe, quelque soit le nombre de mobiles à l’intérieur de la cage et leur disposition.
Au passage on peut remarquer l’équilibre, l’élégance, la légèreté de cette réalisation, que son auteur à nommé « Tripode ».
Autre détail le coq et taillé très finement des initiales de l’auteur soit C G (Claude Gady)

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Il y a quelques écrans, je vous ai présenté une pièce école comportant un remontoir d’égalité monté sur le fameux calibre 65 mm de l’école d’horlogerie de la Chaux de Fonds, sous les auspices de Monsieur Gafner.
Dans le même esprit, sous les mêmes auspices voici un tourbillon monté sur le même calibre.
Je ne vous cache pas que j’ai en mains cette pièce plusieurs jours et que sa qualité laisse pantois…Il semble que tout est fait à la perfection.
Ses particularités résident dans le tourbillon qui n’est plus tout à fait classique puisqu’il est monté sur une denture « quelconque » qui fait opérer chacune des révolutions à la cage en 102 secondes. D’autre part cette cage n’est pas entraînée par un pignon central mais par une denture périphérique engrenant avec la roue des secondes.
Les détails sont présentés au prochain écran

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Quelques vues des détails de la pièce de Gafner, montre, tourbillon, ancre de seconde morte et pivotements cage et balancier
Une autre des différences du dispositif à tourbillon de Gafner par rapport à ce que je nomme classique se situe au niveau des pivotements cage et balancier. Dans le classique la cage pivote dans le coq et le balancier dans la cage. Ici tout pivote dans le coq, le pivotement de la cage étant constitué par un tube et l’axe du balancier passant au travers de ce tube (voir croquis)
Enfin une autre complication exceptionnelle ajoutée à cette réalisation se trouve au niveau d’un affichage de la seconde morte par un dispositif unique, probablement de conception Gafner, comportant une ancre que vous voyez et un système de roues reliées par un spiral, comme nous l’avons vu dans le remontoir d’égalité
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MessageSujet: montres et histoire   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyJeu 13 Avr 2006, 06:28

29e épisode Des tourbillons moins classiques


Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 Vde16x

Ce tourbillon que Claude Gady a réalisé pour marquer la fin du millénaire a la particularité d’être monté sur denture de la roue d’échappement qui se trouve être fixe.
Dans la cage on ne trouve donc que le balancier et l’ancre
Il ne s’agit pas totalement d’une nouveauté car cette disposition a déjà été utilisée par Potter, aux Etats Unis, en 1875, mais avec une roue d’échappement de 30 dents, ici la roue est classique avec ses 15 dents

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Outre le portrait de Monsieur Gady vous voyez le tourbillon complet sur chacune de ses faces dans lequel seul le balancier qui se trouve au centre, et l’ancre sont intégrés.
Les palettes de l’ancre sont tournées vers le pivotement de la cage.
La vue qui décrit assez bien ce montage se trouve ici et vous y voyez la denture de la roue d’ancre qui en fait est fixe. En dessous la denture de la roue des secondes qui entraîne la cage par son pignon.
Il est aisé de comprendre que la cage montée sur le mouvement les palettes de l’ancre sont en prisent avec les dents de la roue fixe et que, l’énergie parvenant à la roue des secondes fait tourner la cage qui sans intermédiaire fait marcher la montre.
La chose qu’il faut comprendre c’est que la cage tourne au rythme de la fréquence adoptée.
Comme celle ci est de 18000Ah soit 5 à la seconde et que la roue compte 15 dents qui fournissent 30 impulsions par tour soit chacun des ces tours en 6 secondes.
Techniquement il faut dire que de telles réalisations ne sont en aucun cas performantes dans le domaine de la chronométrie, mais unique dans le domaine de la réalisation.
Une des raisons les plus importantes du manque d’efficacité du tourbillon rapide se trouve dans le fait que dans un tourbillon classique à ancre ayant des révolutions de une minute la cage se déplace de 1,2° à chaque impulsion, c’est à dire qu’il y chaque fois libération et blocage, ce qui n’est déjà pas mal, d’autant plus si cette cage est lourde et déséquilibré.
Dans le tourbillon présenté ici le déplacement de la cage lui fait parcourir 12° à chaque impulsion, ce qui est considérable, même si la cage est plus légère du fait qu’il n’y a aucune roue à l’intérieur.
Malgré cela l’exploit reste bien là.

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Nous passons à un autre dispositif tournant mais qui opère des révolutions en une heure. Il s’agit du mouvement tournant bien connu de la Waterbury.
Cette Maison, La Waterbury Watch Company, fut fondée le 1er mars 1880, aux Etats-Unis, dans le Connecticut.
Cette firme horlogère fut une des premières à tenter la vulgarisation de la montre, par une simplification maximum du mécanisme, une fabrication à l’emporte pièces, l’utilisation de matériaux bon marché. Le but de la Waterbury était de mettre en vente des montres relativement bon marché et d’un entretien peu coûteux. Ce que Roskopf avait fait sur le continent peu de temps avant
La première réaction, en Europe, fut une clameur d’indignation, affirmant qu’il ne s’agissait plus d’horlogerie mais de quincaillerie... En fait on ne peut pas dire que les techniciens de la grande firme américaine se soient inspirés des grands maîtres de l’horlogerie, ils n’ont jamais prétendu réaliser des chronomètres, mais une montre bon marché, simple, robuste, pouvant être construite en grande série. La Waterbury à mouvement tournant entre dans ces recherches.
Etudions le fonctionnement du mouvement tournant que je classe aussi dans les tourbillons car son fonctionnement s’appuie sur une denture fixe

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Entre deux platines, reliées par piliers et fixées par trois vis, se trouve le rouage et l’échappement.
Ce premier ensemble, platines, roues et échappement, pivote et opère sa révolution en une heure. C’est la partie mobile dont Breguet parle dans son brevet.
Cette partie mobile est logée dans un second ensemble composé de la carrure de la boite, du cadran et d’un double fond, c’est la partie fixe.
Le cadran et le double fond servent de point de pivotement. Le pivotement inférieur constitue aussi l’arbre du barillet.
A ce stade de la description, on voit que le mouvement, équipé de ses mobiles, roues et échappement, sans le barillet et le ressort, peut tourner librement entre le cadran et le double fond. Il faut y ajouter le moteur.
Le moteur est un barillet de 41 millimètres de diamètre et taillé de 70 dents (photo N0 4). Il se trouve à la base du mouvement, entre la platine inférieure et le double fond. A l’intérieur de ce tambour se loge le ressort exceptionnellement long, près de 2 mètres 60, pour une épaisseur de 14 centièmes de millimètre et une hauteur de 2,70 mm.
L’extrémité intérieure de ce ressort se termine en coquillon, qui se croche sur l’arbre, pivotement inférieur de l’ensemble.
La denture du tambour sert uniquement à l’armage. L’énergie du ressort armé, ne peut s’écouler que par l’arbre relié à la platine inférieure, avec pour résultat d’entraîner tout le mouvement en rotation, dans le sens de la marche des aiguilles.
A cette seconde halte dans la description du fonctionnement de la Waterbury à mouvement tournant, on s’aperçoit qu’aucune force n’assure les fonctions de l’échappement. Ce point du fonctionnement se réalise ainsi.
Le pivot de la première roue, logée entre les deux platines se prolonge sur la platine supérieure, entre cette platine et le cadran. Il porte un pignon de 8 ailes. Sous le cadran est fixée une roue de 44 dents, le pignon de 8 ailes engrène avec la denture de cette roue fixe, ainsi la liaison force motrice échappement est effectuée. Le ressort moteur fait tourner tout le mouvement, et le pignon de 8 ailes est obligé de «rouler» autour de la roue fixe, entraînant avec lui le rouage et assurant le fonctionnement de l’échappement.
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MessageSujet: montres et histoire   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptyVen 14 Avr 2006, 09:02

30e épisode le « FREAK » C’est aussi un tourbillon


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Le Freak est un carrousel-tourbillon , suivant l’appellation donnée par les promoteurs du système. Le terme "freak" est donné au masculin, et suivant les renseignements que j’ai pris cela veut dire « phénomène » Par contre au féminin cela voudrait dire « curiosité »…Compte tenu du système les deux à mon sens peuvent s’appliquer.
D’une autonomie de 7 jours, sans aiguilles, sans cadran et sans couronne, il est muni d’un nouvel échappement d’une simplicité étonnante, lequel ne nécessite aucune lubrification.
Voici le Freak, une montre dont le mouvement est si novateur que tout son concept ainsi que celui du boîtier ont dû être repensés.
Contrairement aux montres mystérieuses du passé, le Freak - pour lequel une demande de brevet a été déposée - dévoile tous ses secrets, toute sa folie et son originalité. Les composants du mouvement tournent et s’animent en totale transparence.
Le produit est né de l’imagination du Dr Ludwig Oechslin. Il est interprété et mis en oeuvre par les départements développement et production d’Ulysse Nardin.
Une montre qui ne nécessite ni aiguilles, ni cadran. Simplement parce que le Freak indique l’heure grâce à la rotation de son mouvement. Deux ponts tournent à partir du centre. Ils indiquent respectivement les heures et les minutes. Au cours de sa révolution de 60 minutes, le pont supérieur - qui indique les minutes - dévoile les secrets de la mécanique du temps.
Dans le Freak, c’est tout le mouvement - y compris sa partie réglante - qui effectue un tour complet sur lui-même, en une heure, à l’intérieur d’un boîtier muni de deux saphirs.

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Ressort du barillet et mécanisme de remontage
Situé sous le mouvement, le ressort de barillet se développe jusqu’à occuper toute la surface du fond du boîtier. Sa longueur exceptionnelle assure au Freak une autonomie d’une semaine au moins. Le ressort se remonte en tournant le fond du boîtier, dans le sens des aiguilles d’une montre.
Chaque tour complet équivaut à 12 heures de fonctionnement.
Le Freak est qui se veut un hommage à l’esprit inventif du Dr. Ludwig Oechslin et à la maîtrise dont fait preuve Ulysse Nardin pour transformer ses idées en instruments extraordinaires.

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MOUVEMENT FREAK - HEURES
L’axe de roue des heures est entraîné par le tambour de barillet (bleu). La roue “roule” dans la crémaillère fixe et entraîne le pignon central des minutes. Le pont (gris) fait un tour en 12 heures et sert d’aiguille des heures.

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MOUVEMENT FREAK AFFICHAGE DES MINUTES
Le mouvement Carrousel-Tourbillon est solidaire du pignon central des minutes. En tournant, il prend appui sur la crémaillère fixe et y puise la force pour entretenir l’oscillation du balancier spiral grâce au Dual Direct à l’échappement.

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Fonctionnement de l’échappement
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MessageSujet: montres et histoire   Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 EmptySam 15 Avr 2006, 11:00

31e et dernier épisode : du spécial qui tourne aussi

Exclusif ! L'histoire de la montre sur Forumamontres - Page 2 Vhq801

Après le Waterbury, voici, voici un autre dispositif à coup sûr moins connu que le Warerbury et pourtant il tourne. Ici le montage, comme dans ceux que je viens de citer et "The Freak« et tel, que c'est tout le mouvement qui entre en révolutions autour d'un axe fixe.
Cette disposition a fait l'objet de différentes demandes de brevets, indiquées sur la platine soit 30 mars 1875 - 20 juillet 1875 - 20 juin 1876 - 30 janvier 1877.
Tout comme la Waterbury ce montage présente une élaboration de finition assez pauvre, c'était une production courante, et pourtant on tentait d'apporter à ce genre une qualité réglante de haute horlogerie...
FONCTIONNEMENT
Le barillet se trouve sous le cadran, et c'est en le tournant qu'on arme le ressort. Ce ressort se croche après une bonde sur laquelle est fixée une platine, en somme le couvercle du barillet. C'est sur cette couvercle/platine que tout est disposé : le rouage, l'échappement, et balancier .
Le pignon de la première roue étant en prise avec une denture fixe interne, on conçoit ainsi que la montre marche en même temps que le mouvement tourne, faisant prendre au balancier toutes les positions autour d'un axe fixe.
Breguet est respecté...
PARTICULARITES
En ce qui concerne l'équipement de ce genre de pièces, celle présentée ici comporte un échappement à ancre (Waterbury utilisait presque exclusivement un duplex...) mais il apparaît aussi que cette Auburndale a parfois été montée avec un échappement à détente, ce qui veut dire que ses réalisateurs avaient beaucoup d'espoir dans les résultats chronométriques de leur disposition...
Pour ce qui est de la durée de rotation, élément qui n'a pas une importance fondamentale sur les corrections par compensation apportées à la marche d'une montre par les dispositifs tournants dans les positions verticales. Ici, dans un premier temps, cette durée était de 2h30, la cadrature d'affichage était alors prévue en fonction. Sur ce modèle la durée est de 1h et la cadrature se résume en une minuterie et une roue des heures, donc un dispositif parfaitement classique. Tout est visible sur la photo du mouvement et la coupe ci-dessus.
ARMAGE ET MISE A L'HEURE
Se font classiquement, c'est-à-dire par la couronne extérieure reliée à une tige sur laquelle se trouve un premier pignon de remontoir engrenant avec une denture sur le pourtour du tambour de barillet (Idem Waterbury et Hebdomas) et la mise à l'heure par un pignon coulant, actionné par une poussette, et qui engrène avec le pignon central visible sur la photo, l'aiguille des minutes étant placée sur un chevillot qui traverse l'arbre de barillet sur lequel un lanternage est possible afin de permettre un ajustement gras de ce chevillot.


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Que ce soit tous les dispositifs tournants allant du tourbillon aux mouvements complets, le but recherché est toujours identique, rappel : Régulariser la marche de la montre dans les positions verticales par brassage des variations dues aux défauts d’équilibre de l’ensemble réglant. Pour ce faire il faut revenir à Breguet qui disait “...la balancier a, outre ses oscillations, un mouvement de rotation autour d’un axe fixe”.
C’est la même chose pour Bonniksen, mais par une autre disposition que Breguet, comme on le voit sur les croquis.
Contrairement à Breguet la disposition des différents mobiles ne se trouvent pas dans une cage mais sur une plate-forme qui a son pivotement à la base dans une goutte. Un système qui vole en somme…
Cette plate-forme tourne grâce a une denture qui engrène avec le pignon de la petite moyenne.
Au centre de la plate-forme se trouve la roue des “secondes” d’une montre classique, mais qui a son pignon situé en dessous de la plate-forme pour engrener avec la denture périphérique de la petite moyenne.
Une première remarque : la petite moyenne entraîne d’une part la plate-forme et d’autre part la roue des “secondes”.
Le reste de l’échappement est disposé sur la plate-forme dans la position où le pignon de la roue d’échappement engrène avec la denture de la roue des “secondes”. La suite étant classique l’énergie parvient au balancier, via l’ancre.
FONCTIONNEMENT
La petite moyenne entraîne la cage et la roue des “secondes” l’un et l’autre sont en mouvement dans le même sens.
La roue des “secondes » entraîne la roue d’échappement, la montre marche.
Mais il est aisé de comprendre que comme la plate-forme tourne aussi, elle entraîne tout ce qu’elle supporte, soit : roue d’ancre, ancre balancier et les différents ponts de pivotements de ces mobiles, qui tournent autour de la roue des “secondes”. Le pignon de la roue d’échappement restant toujours en prise avec la roue des “secondes”, est satellisé mais contrairement il y a ici effet différentiel..
Donc double mouvement du balancier, comme Breguet le dit, en oscillation et en rotation autour d’un axe fixe, sans qu’ici il n’y ait de denture fixe.
DIFFERENCES
La différence qui m’apparaît comme la plus importante est justement l’absence d’une denture fixe, ce qui fait du dispositif de Bonniksen un différentiel, ce qui n’est pas le cas du tourbillon.
Cette différence de principe fait que Breguet peut poser une aiguille sur la cage et faire afficher les secondes, si la cage tourne en une minute, alors que dans le cas de Bonniksen des calculs assez compliqués doivent être établis.
A l’inverse de Breguet la montre de Bonniksen marcherait plate-forme immobilisée, (suppression de la denture de la plate-forme) mais la pièce ne règlerait plus.
Dans le dispositif à Breguet la chose est impossible, on ne peut supprimer la denture fixe, autour de laquelle la cage tourne.


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Flèche mystérieuse en verre pour la tige, les extrémités et le point de pivotement étant en bronze. Situer cette exécution dans le temps est assez difficile on n’y trouve aucune indication nous permettant de la dater. Elle a un petit air de famille Louis XVI. De plus le mouvement de montre est signé BERTHOUD A PARIS ce qui pourrait confirmer cela, mais il peut tout aussi bien avoir été pris dans un tiroir 50 ans plus tard.
Pour faire tourner la flèche en 12 heures, on fixe une plaque lestée sur la roue des heures. Ensuite le mouvement est fixé, ici, dans la boîte arrière, mais dans le sens ou le cercle lesté soit entraîné à l’inverse des aiguilles d’une montre. Le fonctionnement est assuré par le déséquilibre que la masse de plomb va introduire dans le système. Mais pour qu’il y ait déséquilibre il faut qu’il y ait à un moment donné équilibre. Celui-ci est réalisé lorsque la flèche est à l’horizontale, disons indiquant 3 heures, alors l’arrière est sur 9 heures. Dans cette position, la masse de plomb à l’intérieur de la boîte arrière est en bas. Ainsi la flèche est équilibrée et par le fait de la gravité, cette masse de plomb restera toujours en bas.
Si l’on arme maintenant le ressort de la montre, la masse tend à tourner dans le sens de la flèche (inverse des aiguilles d’une montre). On voit ainsi qu’elle se rapproche du point de pivotement de l’ensemble. Cela provoque le déséquilibre en faveur de la partie avant de la flèche qui s’alourdit et descend au fur et à mesure que la masse se rapproche du centre. Lorsque la flèche indique 6 heures, le plomb se trouve au plus près de ce centre et le maximum de poids est dans la partie avant. Le fonctionnement se poursuit tant que le ressort de la montre est armé. La flèche passe par l’axe 9 heures, 3 heures et arrive à 12 heures où le maximum de poids se trouve alors dans la partie arrière Encore 3 heures et c’est la position A.
REMARQUE:
On constate que durant le déplacement allant de 12 heures à 6 heures, le poids se rapproche de plus en plus du point de pivotement P, l’avant s’alourdit et la flèche descend. De 6 heures à 12 heures c’est évidemment l’inverse, le poids s’éloigne, l’avant s’allège, la flèche monte.
AUTRE MONTAGE
Il est possible de monter le mouvement dans la flèche sans la plaque lestée. On utilise le déséquilibre inhérent à tout mouvement de montre, où on sait que le côté occupé par le barillet et éventuellement la fusée, est plus lourd que le côté opposé, occupé généralement par l’échappement. Donc en fixant dans la flèche, ce simple mouvement par sa roue des heures (canon), le mouvement étant en somme suspendu par ce point, sa partie la plus lourde se tiendra toujours vers le bas et une fois le ressort armé, la flèche se déplace de la même façon et fera un tour en 12 heure
Si on fixe le mouvement par sa chaussée il fera un tour en 1 heure.
ET ENCORE…
Nouvelle remarque, cette fois, sur les 2 façons d’incorporer le mouvement à la flèche soit par sa platine et ajouter un cercle lesté, soit par sa roue des heures et utiliser le déséquilibre du mouvement. Les horlogers savent les difficultés qui existent pour parvenir à un réglage des montres dans les différentes positions. Ici ce problème ne se pose pas. En effet, dans le premier cas, où le mouvement est fixé, il opère avec la flèche un tour sur lui-même toutes les 12 heures et passe ainsi par toutes les positions verticales. Suivant la théorie dite «Fonction Bessel» que nous ne pouvons développer ici, les variations s’annulent par compensation. C’est le principe sur lequel sont construits les tourbillons, carrousels ou autres mouvements tournants tel le Waterbury. Dans le second cas, fixation par la roue des heures. Ici le mouvement reste toujours dans la même position et un réglage dans cette seule position suffit. Ce critère de qualité ne fait pas des flèches à déplacement mystérieux des instruments de précision. Il faut encore maîtriser les frottements produits sur le pivotement de l’ensemble, mais probablement que la précision n’a jamais été recherchée par aucun des réalisateurs d’horlogerie mystérieuse, mais ce genre de réalisation aurait très bien pu donner l’idée à Breguet pour réaliser son tourbillon…
Comme quoi rien ne vient jamais de rien…

Je termine ici cette petite histoire de la montre mais peut-être qu’un jour je reviendrai avec d’autres éléments horlogers tels les clefs et les portes montre ainsi qu’un visite au travers de cette très longue, interminable et magnifique histoire de l’horlogerie.
A bientôt et merci à tous
jojo
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