ZEN
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 | | Sujet: Actu : Encore maître du temps Dim 29 Mar - 9:03 | |
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- Encore maître du temps
BORDEAUX. À 63 ans, Roland Gans, dernier horloger municipal, partira bientôt à la retraite. Il explique comment, depuis quarante ans, il garde vos pendules à l'heure
Quarante-trois ans. Cela fait 43 ans que Roland Gans s'occupe des horloges de la ville de Bordeaux. Aujourd'hui, à 63 ans, c'est son 66e changement d'heure, puisque ce phénomène qui a lieu deux fois par an a été restauré en France par Valéry Giscard d'Estaing en 1976. Un moment qui sort toujours de l'ordinaire de Roland par rapport à ses autres semaines, habituellement réglées comme... des horloges.
Aujourd'hui, Roland doit faire des heures supplémentaires. Le dernier dimanche du mois de mars et celui du mois d'octobre exigent sa présence auprès des horloges de Bordeaux. Il s'est donc levé tôt et, si vous ne lisez pas votre journal dès les premières lueurs de l'aube, il a sûrement déjà fini d'ajuster les dernières horloges de Bordeaux nécessitant encore la main de l'homme.
Les plus urgentes
Elles ne sont plus légion. Il y a celle du marché des Chartrons, une autre que l'on peut trouver avenue Thiers, celle qui trône sur la place Ferdinand-Buisson et celle qui donne l'heure aux nageurs à la piscine Stéhelin à Caudéran.
Celles-ci sont les plus urgentes, car même si beaucoup de Bordelais ne travaillent pas (encore) le dimanche, on ne souhaiterait pas qu'ils ratent un déjeuner en famille ou une balade sur les quais parce qu'ils sont en train de barboter, insouciants, dans les bassins de Stéhelin.
Quelques autres horloges, équipant des établissements scolaires, pourront attendre lundi que Roland s'occupe d'elles. Quant aux centaines d'autres qui équipent lieux et établissements publics de la ville, elles se régleront seules. Elles captent en effet un signal radio et s'ajustent en fonction pour être en permanence à la bonne heure. Elles sont la raison pour laquelle le métier de Roland est en train de disparaître. Dernier horloger municipal, il ne sera pas remplacé quand il partira à la retraite, courant 2010.
Il fut pourtant un temps où ses quatre collègues et lui-même n'étaient pas de trop pour que les aiguilles des cadrans de Bordeaux soient toutes accordées. Quand il a commencé en 1966, la plupart des horloges étaient encore mécaniques. Chaque semaine, elles devaient être non seulement remontées mais aussi ajustées à cause de leur manque de précision.
La course des aiguilles
Dans le temps, un remonteur d'horloge se chargeait de cette tâche à temps plein mais aujourd'hui Roland n'a plus qu'à s'occuper des trois horloges mécaniques qui ornent toujours les salons de l'Hôtel de ville.
Quant aux dernières horloges électriques qui ne sont pas radio-pilotées, elles devraient le devenir avant le départ de Roland. Leurs aiguilles ont donc accéléré subitement leur course au milieu de la nuit, à 2 heures du matin, et non dans la matinée.
Fini donc le spectacle cocasse, dont Roland et ses collègues se délectaient tant, de passants interloqués, regardant successivement l'horloge et leur montre comme pour s'assurer que le temps ne devenait pas fou. En fait en train de réaliser concrètement que chaque année, à la même période, nous perdons une heure Auteur : Barnabé Chaix http://www.sudouest.com/gironde/actualite/article/543801/mil/4339581.html
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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