Mai 1909. Pierre et Madeleine Pitreux achétent à Bourges une montre à gousset Omega en argent pour en faire cadeau à l'occasion la communion de leur filleul Edouard Pitreux agé de 12 ans.
Février 1916. Edouard Pitreux est réquisitionné par l'armée pour aller au front . Il emporte sa montre dans la poche avec la chaîne en argent offerte par son oncle avant son départ pour la guerre en 1914 et mort pour la France en 1915.
Novembre 1916. Edouard Pitreux perd la vie dans une tranchée après l'explosion d'un obus Allemand. Le même jour un soldat Français place ses affaires dans une boite pour restitution à la famille. La montre est intacte remontée le matin par Edouard, elle ne s'arrétera que le lendemain à 12 heures et 7 minutes.
Un obus allemand achévera la destruction de la tranchée dans laquelle le soldat Ferdinand a rangé les objets de ses camarades morts au front.
Les soldat Allemands s'emparent des objets retrouvés dans les boites.
Helmut Trunpheir s'empare de la montre.
Janvier 1917 Helmut Trunpheir est évacué vers un hôpital militaire allemand en raison d'une blessure infectée après avoir reçu un éclat d'obus Français.
Il sera réformé après 5 mois d'hôpital et la perte de sa jambe gauche.
Mars 1921- Helmut épouse Frida Bauh Karat fille des Peter Bauh Karat propriétaire d'un bijouterie à Munich. Helmut profite de cette occasion pour faire compléter la gravure à l'intérieur du fond et sous le nom
et la date de communion d'Edouard Pitreux figure la date du mariage d'Helmut et les prénoms du couple.
Juin 1922, le ressort de la montre céde et Victor Furnst horloger assure réparation et révision de la montre.
Aout 1922 Frida avoue à Helmut qu'elle l'a trompé avec Herbert Zontag le chef de rang du restaurant "Petit Paris" de Munich. Helmut pardonne.
Septembre 1922, Frida constate qu'elle est enceinte sans certitude sur le nom du père. Lorsqu'il apprend la nouvelle Helmut laisse échapper sa montre qui subit un plat sur la carrure et cesse de fonctionner après que le balancier ait cédé.
Novembre 1922, Victor Furnst remplace le balancier de la montre et griffe sans le vouloir le fond intérieur avec la pointe de son tournevis.
19 juin 1923 . Naissance de Peter Trunpheir . Il recevra la montre pour sa propre communion en mai 1933 avant d'être enrolé dans les jeunesse Hitlériennes.
Sa montre lui sera volée en France par Ginette Patrolin prostituée qui lui donnera le même jour plaisir et petite vérole .
Ginette échange la montre le 25 mars 1942 à un épicier Parisien Raymond Pulachasse qui la conserve jusqu'au 4 avril 1943 date à laquelle il l'échange contre une carcasse de porc qu'il revendra au marché noir.
La montre sera placée dans un tiroir par Théophile Botor éleveur à Quimper et n'en sortira qu'en juin 1970 lors de la transmission de la ferme à son fils Pierre.
François Botor petit fils de Théophile, agé de 4 ans s'empare de la montre et en arrache le spiral . Il porte la montre à sa bouche et y laisse un filet de bave. La montre récupérée par sa mére est jetée à la poubelle.
Loanec Rophile sédentaire du dépot d'ordures de Quimper trouve la montre entre deux couches culottes et la met alors dans sa poche.
il l'échange au boulanger Philippe Pitreux contre une baguette de pain .
Philippe étonné de retrouver son nom de famille inscrit dans la montre fait une recherche généalogique et constate que son grand oncle portait le même nom que celui inscrit dans la montre.
Il décide de partir à Bourges retrouver à la maison de retraite Jeannine Pitreux sa tante dont le mari avait cédé la chaine en argent avant de partir au front.
La tante reconnait la montre mais la disparition de la chaine lui provoque une émotion fatale.
Phillipe Pitreux fait restaurer la montre et la place dans un globe de cristal . Arraché prématurément à la vie, c'est sa veuve qui cédera la montre le 18 mars 2006 à un amateur membre de forumamontres....
Quelle histoire !
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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