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 Mais où sont donc les manufactures ?

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jémigo
schtunks
Montremoi
ZEN
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ZEN
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ZEN


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MessageSujet: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyDim 26 Juil 2009 - 7:46

On pourrait faire un petit point sur la notion de manufacture ... Le moindre des assembleurs a tendance par les temps qui courent à usurper ce nom qui hélas n'a jamais été ni protégé , ni défendu par l'industrie Suisse.

Parlons d'abord des assembleurs qui se contentent d'acheter des mouvements à l'extérieur et les montent dans des boites sans aucune valeur ajoutée. Cela procède d'une démarche industrielle tout à fait honorable dès lors que le mouvement est de bonne qualité ce qui est le cas notamment avec les calibres ETA. Si l'on peut admettre que la montre est manufacturée globalement, elle l'est parfois hors des murs de la marque de sorte que cet assembleur ressemble aux assembleurs informatiques, maisons vides qui ne font qu'assurer une prestation commerciale.


Un cran au dessus, il y a la marque qui a son personnel horloger et fait en interne tout ou partie des assemblages sur la base de pièces achetées à l'extérieur. Celle-ci manufacture bien la montre mais pas le mouvement.

Au dessus encore, il y a la marque qui achète les pièces des mouvements "non terminés" et ajoute le cas échéant des modules qu'elle conçoit ou fait concevoir par un tiers ( Dubois Dépraz par exemple). On entre cette fois dans la conception horlogère et le rang de manufacture trouve un paramètre de justification sauf qu'ETA ne livre plus de mouvements non terminés...

Montons d'un cran encore et arrivons à la marque qui fabrique les pièces de ses mouvements et est capable de les améliorer. Elle peut aussi user de matériaux qui sont différents des matériaux des composants de base. Cette marque avec des machines CNC fait ses pièces que le concepteur du mouvement a cédé de bon gré ou de mauvaise grâce car tombés dans le domaine public. Les chinois avec les 7750 et unitas 6497 et 6498 entre autres sont dans ce cas. A l'autre extrêmité et cette fois dans le haut de gamme certaines marques ont magnifié le calibre et en ont fait des bètes de compétition avec des matériaux à base de titane ou en tungstène comme Hublot a su le faire.
Un mouvement réinventé avec des matériaux auxquels personne n'avait songé qualifie la marque à l'évidence de manufacture.

Dans un autre registre, il y a la manufacture qui conçoit son mouvement et le fait fabriquer en tout ou partie par des sous-traitants qui le développent. Parfois, la conception est-elle même en tout ou partie externalisée de sorte que le mouvement est davantage exclusif que de manufacture mais la marque a plus ou moins participé à son élaboration à un stade quelconque. Ce calibre peut même avoir été développé par une assemblée d'horlogers et être "racheté" par une marque. On en voit en ce moment ... Les modalités de développement sont alors secrètes et la marque ne prend en charge que la mise en fabrication. Le mouvement lui est exclusif mais elle ne l'a pas conçu. Il est de manufacture mais les critères sont on le voit, variables.

Il existe encore la maison soit à l'origine de la conception de son mouvement et son développement en interne en faisant malgré tout appel à quelques sous-traitants, ce qui est devenu quasi incontournable et est généralisé. Là on est dans le concept puriste de manufacture mais pas nécessairement dans le conept le plus poussé.

Au dessus de cela, il y a en effet, la manufacture qui fait les outillages qui servent à fabriquer les outils qui vont permettre la fabrication des montres. Zenith pour citer une marque, a toujours cet atelier d'outillage qui est présent au sein de la manufacture pour témoigner de sa tradition telle qu'imaginée à son origine. Forcément aujourd'hui, la fabrication de certaines pièces est devenue plus rentable par des spécialistes extérieurs mais dans ce type de manufactures ont frise le concept absolu. Jaeger LeCoultre fabrique par exemple ses vis et axes.

Au delà, il y a la manufacture absolue qui fait tout y compris, la boite, le cadran, les aiguilles et le mouvement ... Concept idéal quasi unique aujourd'hui chez Seiko et hier en Suisse chez Zenith qui fit boites et cadrans jusqu'aux années 60. Le concept mis à part sur de très grands volumes que même Rolex ne justifie pas, est devenu exceptionnel. Swatch Group fonctionne par filiales autonomes et n'existe pas en qualité de manufacture intégrée. JLC tend vers ce concept sur certains modèles dont la Reverso.

On voit que le terme de manufacture n'est pas vraiment galvaudé par qui que ce soit mais n'a en fait aucun sens car il n'a jamais été défini. Il est donc aussi justifié sur le fond d'une Breitling que sur celui d'une Vacheron Constantin. Il ne couvre simplement pas les mêmes niveaux de prestations internalisées. Les marques ont profité longtemps de cette absence de définition et se sont mise à réactiver du sens à ce terme avec la période expansionniste des 10 dernières années. La crise fait que le concept en prend un coup car l'externalisation devient la clé de la préservation économique afin de limiter les charges fixes. La notion de manufacture défendue bec et ongles ne vaut que lorsque le contexte le permet.

Aujourd'hui, on va rechercher les synergies ; au sein de Richemont JLC sera sans aucun doute dans les jours qui viennent appelé à jouer un rôle de "grand frére" auprès des autres marques du groupe qui ont des résultats catastrophiques comme lange & Sohne. Rendant ridicules ceux qui ont véhiculé des rumeurs de mise à l'index de Jérôme Lambert, le modèle de gestion qu'il a mis en place va faire école au sein du groupe.

Les manufactures en on pris un mauvais coup avec ce contexte défavorable qui va peser durablement semble-t-il...

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Montremoi
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MessageSujet: Re: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyDim 26 Juil 2009 - 17:25

ZEN a écrit:
Rendant ridicules ceux qui ont véhiculé des rumeurs de mise à l'index de Jérôme Lambert, le modèle de gestion qu'il a mis en place va faire école au sein du groupe.

Au moins maintenant on peut dormir tranquille, sachant qu'il restera Laughing
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schtunks
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MessageSujet: Re: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyLun 27 Juil 2009 - 11:56

C'est un article très intéressant car il permet aux "novices" de découvrir l'économie de l'horlogerie...
C'est aussi un peu décevant car il semble qu'il n'y ait quasiment plus aucune manufacture au sens "strict", c-à-d. où on y réalise entièrement le modèle de A à Z (même sous licence)... Quand on voit certain prix, c'est dommage...
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jémigo
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MessageSujet: Re: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyLun 27 Juil 2009 - 12:23

Pour nourrir la réflexion, cet édito lu ce matin sur Horlogeriesuisse.com (ATTENTION : à titre perso, je n'adhère pas à toutes les considérations développées dans ce texte) :

SWATCH GROUP : LE DOIGT SUR UNE ABSENCE CRASSE DE VISION
Interview de Nick Hayek parue dans L’Hebdo en date du 16 juillet. Voilà le genre de papier dont on est sûr qu’il sera lu assidûment par les temps qui courent… Parmi le jeu des questions/réponses bateau, il en ressort quelques éléments du plus haut intérêt, qu’il convient de replacer dans leur contexte : l’histoire de l’industrie horlogère des dernières années.

Extraits choisis.

" Dans sa dernière enquête conjoncturelle, UBS écrit qu’aucune autre branche n’a autant supprimé d’emplois que l’horlogerie au deuxième trimestre et que les compressions de personnel seront encore plus nombreuses au troisième trimestre. Qu’en est-il pour Swatch Group?

- Dès septembre, le chômage technique va pour la première fois toucher des entreprises actives dans l’horlogerie: 74 collaborateurs sur 534 au sein de Comadur (verres de montres), 150 sur 200 dans la société Meco (production de couronnes) et 285 sur 340 employés chez Universo (fabrication d’aiguilles). Ces trois sociétés réalisent de 45 à 65% de leur chiffre d’affaires avec des tiers qui ont massivement annulé leurs commandes, parfois de manière irresponsable.

- C’est à dire?

- Quelques sociétés horlogères qui, dans le passé, nous harcelaient pour obtenir de tout, des mouvements, des aiguilles, etc., ont annulé presque toutes leurs commandes au début de l’année. Depuis lors, nous n’avons plus aucune nouvelle de leurs dirigeants qui semblent avoir été saisis de panique."

Laissons de côté l’affect et l’impact émotionnel que toute intervention du Swatch Group ne manque pas de susciter lorsque les Hayek, père ou fils, s’expriment publiquement pour ne froidement que retenir les faits.
Flashback.

On se souvient des polémiques récurrentes qui agitent l’industrie horlogère dès lors qu’on prononce les mots mouvement et ETA. En 2002, le groupe annonce la réduction des livraisons d’ébauches dès 2003, assortie de leur cessation à fin 2005. Plaintes et réactions anonymes pleuvent pour finalement contraindre la Commission de la concurrence (Comco) à ouvrir une enquête sur l’affaire. Ses conclusions : ETA devra poursuivre ses livraisons jusqu’en 2008 sur le même rythme, qui ira ensuite decrescendo jusqu’en 2010. Dès cette date, ETA ne fournira plus que des mouvements mécaniques terminés. Nouveau rebondissement à fin 2008, lorsqu’ETA annonce des augmentations de prix sur les mouvements mécaniques terminés, générant à nouveau maintes protestations et plaintes. La Comco, une nouvelle fois, est sollicitée.

Au cœur de ce vieux débat, la position centrale du Swatch Group qui, à travers ETA, Nouvelle Lemania et Frédéric Piguet, demeure le principal pourvoyeur en mouvements mécaniques de la majorité de l’horlogerie suisse. Et quand tel n’est pas le cas, celle-ci doit de toute façon généralement passer, à de rares exceptions près, par les fourches caudines qu’est l’approvisionnement en composants stratégiques, organe réglant au premier chef.

Swatch Group, le fait est avéré, jouit d’une situation sans réelle concurrence. Une situation confortable qu’il convient tout de même d’éclairer en se replongeant dans le passé récent de l’industrie.
Les années nonante sonnent le départ de la course effrénée aux « fusions/acquisitions » alors que s’impose le renouveau de la montre mécanique sur des marchés de plus en plus demandeurs. Là où le Swatch Group (ex-SMH) s’intéresse non seulement aux marques mises sur le marché mais aussi globalement à l’outil indispensable permettant de produire en amont les composants horlogers, les autres se disputent exclusivement ou presque les marques à coups d’offres pharaoniques, histoire de se constituer un portefeuille multi-compagnies. Les exemples ne manquent pas, qui montrent que les investissements consentis à l’époque en amont sur la base industrielle sont restés légers, pour ne pas dire inexistants.

Durant cette période, nul parmi les groupes concurrents n’a eu la volonté ou la présence d’esprit de nourrir la moindre réflexion prospective face à une situation pourtant limpide. La démarche est restée exclusivement orientée vers l’aval, sur le versant des ventes et des marges dès lors qu’ils étaient abreuvés en calibres mécaniques par le Swatch Group. Cette situation à tout le moins profitable a permis à nombre d’acteurs de reporter leurs efforts financiers sur le marketing plutôt que de contribuer à développer une véritable culture industrielle.

Le « luxe », c’est aussi cela et pas seulement une alchimie permettant de transmuter les mouvements ETA de base équipant leurs produits en véritables joyaux manufacturiers ciselés par un quelconque et parfois virtuel maître-horloger…..

Durant toutes ces années, aucune des entités en présence n’a lancé la mise sur pied d’une industrialisation de masse permettant de servir de manière autonome - et pourquoi pas transversale - leurs productions respectives, souvent de masse. Ce ne sont ni les moyens ni le temps, dans la perspective d’une échéance fatidique, qui manquaient.

Alors oui, Nick Hayek n’a pas tort lorsqu’il affirme, relativement aux concurrents du Swatch Group, que « beaucoup d’entre eux se facilitent la vie. Ils se fournissent chez nous quand le temps est clément et annulent leurs commandes, sans hésiter une seconde, quand le temps devient un peu plus agité. En nous laissant, comme d’habitude, tout le risque peser sur nos épaules ».

Ce risque a un prix pour ceux qui auraient pu mais n’ont pas voulu le prendre, et sa quittance est aujourd’hui là.
Elle s’appelle rentes de situation dont on sait depuis longtemps qu’elles ne sont jamais éternelles, déficience de faculté d’anticipation et absence crasse de vision.
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MessageSujet: Re: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyLun 27 Juil 2009 - 12:28

schtunks a écrit:
C'est un article très intéressant car il permet aux "novices" de découvrir l'économie de l'horlogerie...
C'est aussi un peu décevant car il semble qu'il n'y ait quasiment plus aucune manufacture au sens "strict", c-à-d. où on y réalise entièrement le modèle de A à Z (même sous licence)... Quand on voit certain prix, c'est dommage...

Achète une Seiko, c'est du 100% manufacture à prix très doux (il y a également du haut de gamme chez Seiko, mais là les prix sont plus... rugueux Wink ).

C'est vrai que ce terme de "manufacture" m'a toujours intrigué... Mais pour ma part je considère l'horlogerie comme étant un domaine industriel comme les autres, qui fait donc appel à de la sous-traitance (étude et fabrication). Je suis donc de moins en moins sensible à cette notion de "tout est fait à la maison" qu'à mon arrivée sur FAM. Tant que la qualité est là thumright
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MessageSujet: Re: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyLun 27 Juil 2009 - 12:33

bon et si non l'interet d'un mvt manuf suisse c'est quoi ?

toujours le meme debat qui est in qui est out ?
https://www.youtube.com/watch?v=sieGXAP2dCg

passer par le SAV de la marque c'est a dire impossible a faire réviser par l'horloger de "quartier". donc raquer un max.

a part se faire mousser et dire c'est du in house je ne vois pas.
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schtunks
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MessageSujet: Re: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyLun 27 Juil 2009 - 13:02

jayce78 a écrit:
Achète une Seiko, c'est du 100% manufacture à prix très doux (il y a également du haut de gamme chez Seiko, mais là les prix sont plus... rugueux Wink ).

[HS]C'est en cours, j'attends la livraison d'une Seiko 5 Wink [/HS]
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MessageSujet: Re: Mais où sont donc les manufactures ?   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyLun 27 Juil 2009 - 14:45

ZEN a écrit:
On pourrait faire un petit point sur la notion de manufacture ... Le moindre des assembleurs a tendance par les temps qui courent à usurper ce nom qui hélas n'a jamais été ni protégé , ni défendu par l'industrie Suisse.

Au delà, il y a la manufacture absolue qui fait tout y compris, la boite, le cadran, les aiguilles et le mouvement ... Concept idéal quasi unique aujourd'hui chez Seiko et hier en Suisse chez Zenith qui fit boites et cadrans jusqu'aux années 60. Le concept mis à part sur de très grands volumes que même Rolex ne justifie pas, est devenu exceptionnel. Swatch Group fonctionne par filiales autonomes et n'existe pas en qualité de manufacture intégrée. JLC tend vers ce concept sur certains modèles dont la Reverso.

Je suis fier de posséder et de porter plusieurs montres de manufacture....
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MessageSujet: bal article   Mais où sont donc les manufactures ? EmptyLun 27 Juil 2009 - 15:05

Zen,

merci pour ce très bel article qui met en lumière le travail qualitatif réalisé par certains, seiko, jlc, rolex, et par contre met le doigt sur les écrans de fumée des autres pour cacher leur mise ne boite plus ou moins élaborée, aucun nom ne sera cité pour éviter de froisser certains.

nous en redemandons d'autres de ce genre. thumleft

amicalement Bulles

didier
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