Actu : La technologie d’Asyril séduit les fabricants horlogers

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De minuscules éléments, en vrac, défilent sur un tapis. Grâce à un système de vibration, ces composants se redressent, se séparent les uns des autres et se répartissent de manière homogène sur toute la surface. Une caméra traite l’image et transmet la position des composants aux bras du robot qui pourra venir les saisir un à un pour les placer sur une palette. L’opération s’effectue à une cadence effrénée: un à deux éléments par seconde.

Alain Codourey, directeur d’Asyril, présente les machines que ses collaborateurs assemblent dans l’usine de Villaz-Saint-Pierre, un village fribourgeois. Une salle blanche est spécialement dédiée au montage de ces robots d’un nouveau genre qui a trouvé des clients dans l’industrie horlogère.
La technologie, fruit d’une collaboration avec le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) de Neuchâtel et l’Ecole d’ingénieurs de Bienne, est aujourd’hui entrée en phase industrielle par le biais de la société fribourgeoise Asyril. Cette entreprise, chapeautée par le holding CPA Group, a décidé de commercialiser cette innovation qu’Alain Codourey, ancien collaborateur au sein de la division microrobotique au CSEM, avait précédemment développée.

La technologie brevetée, qui a obtenu le Prix à l’innovation de la Promotion économique fribourgeoise en 2009, a déjà trouvé des clients dans le domaine horloger, notamment auprès de Tag Heuer. «Beaucoup de composants y sont livrés en vrac», explique Alain Codourey. Il faut les «ranger» sur des supports avant qu’ils puissent, de manière automatisée, s’intégrer dans le cœur d’une montre. «Ce conditionnement se fait généralement manuellement, une opération qui prend beaucoup de temps. L’opération peut représenter une part importante du coût de fabrication du produit, souligne-t-il. Autre possibilité: le bol vibrant. Cette solution est peu flexible dès qu’il s’agit de changer de calibre de pièce. Notre solution permet à nos clients de passer toute leur gamme de produits sur une seule machine.»

Intérêt du secteur médical
Fondée en 2007, Asyril compte aujourd’hui douze collaborateurs. Depuis le lancement commercial de ses machines en 2008, une dizaine d’entre elles ont été vendues. Outre le domaine horloger, des clients dans les secteurs des techniques médicales et des semi-conducteurs manifestent leur intérêt. Ils doivent tous manipuler des composants dont la taille ne dépasse pas les 5 mm. «Ce marché est actuellement en forte croissance», précise Alain Codourey qui prévoit un chiffre d’affaires de 10 millions de francs d’ici quatre à cinq ans contre 2 millions actuellement.

Une quarantaine de personnes pourraient alors rejoindre l’entreprise fribourgeoise. Asyril commercialise également un autre robot: le PocketDelta. Celui-ci avait remporté en 2007 le Swiss Technology Award et le Prix Hermes de la Foire de Hanovre. Ce robot miniature à trois bras atteint une cadence de travail très élevée.

Ventes aux Etats-Unis
Une expansion dans la zone européenne est déjà planifiée pour 2010. Parallèlement, des contacts avec les Etats-Unis et le Japon sont aussi en cours. «Deux robots ont déjà été vendus dans le domaine médical en Amérique du Nord», précise Alain Codourey

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9f8bd0ae-5173-11df-b8c5-c6b4857c5fa7/La_technologie_dAsyril_s%C3%A9duit_les_fabricants_horlogers

Bonjour,

Le bol vibrant, la caméra à reconnaissance de forme et de position et le robot qu'elle pilote sont des technologies très répandues dans le domaine de l'assemblage microélectronique; pour le bol vibrant ça existe depuis au moins une cinquantaine d'années, et pour le reste c'est en vigueur depuis qu'on assemble à la chaîne des composants à montage de surface (CMS) sur des cartes électroniques, c'est à dire depuis les années 90.

Le couplage des 3 technologies et l'application à la micromécanique est quand même intéressant.

Et puis c'est bien de voir que l'industrie horlogère regarde un peu ce qui se fait ailleurs... même s'il lui faut du temps! (sont Suisses, après tout)

Cordialement,

MikeNovember

Je regrette de ne pas avoir pu trouver de vidéo de démonstration, mais le robot travaille sur des plateaux de 20x20 cm avec une aire de sélection de 10x10cm, peut trier des pièces de 1 mm3 à 3 cm3, le tout avec une précision de ± 0.005 mm
http://www.asyril.ch

Oups, MikeNovember, nous avons posté en même temps. Tu as tout à fait raison, mais il me semble que dans le cas présent les tailles sont plus petites que celles des CMS et les formes plus complexes (quoique, les formes plus complexes sont plus facilement différentiables que des CMS dont il faut en sus lire les références).