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 | | Sujet: Bovet rachète les différentes entités STT Jeu 6 Juil 2006 - 20:16 | |
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- HORLOGERIE | Bovet rachète les différentes entités STT
Qualité, perfection et exclusivité
Bovet est en train de devenir une véritable manufacture horlogère. Une nouvelle étape vient d'être franchie avec l'acquisition du groupe STT. Les explications de Pascal Raffy, président de la prestigieuse marque.
Par Philippe Oudot
Bovet est en train de renouer avec son prestigieux passé. Après avoir connu ses heures de gloire au 19e siècle avec ses fameuses montres chinoises, la marque avait vu son aura s'étioler. Jusqu'en 2001, année où Pascal Raffy, collectionneur passionné d'horlogerie, reprend la maison horlogère alors à l'agonie. «J'y ai découvert un riche patrimoine, une identité très forte, une passion pour la qualité et le travail artisanal - que ce soit l'émaillage, le guillochage ou la gravure à la main», explique le président de la maison Bovet.
Depuis, la société horlogère fleurisane travaille avec la maison Aubert Complications SA, sise à la vallée de Joux, pour la partie manufacturière. «Quant à la partie artisanale, nous collaborons avec une septantaine d'artisans, aussi bien pour la décoration des cadrans que du mouvement», précise Pascal Raffy. Il y a quelques mois - c'était en février dernier, le président de Bovet a donné une nouvelle assise à la prestigieuse maison, puisqu'il est sur le point de racheter le château de Môtiers. Un véritable coup de cœur dans lequel il va investir plusieurs millions de francs. D'ici à 2008, il compte y établir le siège de la société, y implanter un musée autour de sa collection privée et peut-être aussi y installer divers artisans qui travaillent pour Bovet.
Aujourd'hui, Pascal Raffy pose une nouvelle pierre dans le développement de Bovet en se portant acquéreur des différentes entités regroupées au sein de Swiss Time Technology (STT) holding SA (ex-Progress Watch). A savoir STT Complications SA (production et développement de tourbillons) et STT Mechanical Movements SA (calibres), à Tramelan; STT Spir-it SA (spiraux) à Bienne; Aigat SA (étampage) à La Neuveville, et STT Watch U Licence (brevets). Des unités qui seront à l'avenir regroupées au sein d'une nouvelle raison sociale baptisée Dimier SA.
Une occasion unique
En fait, indique Pascal Raffy, ce rachat s'est décidé ces dernières semaines, lorsqu'il a appris que les propriétaires de STT holding SA cherchaient à céder leurs participations. Client depuis fin 2004, le président de Bovet connaît la qualité des produits de l'entreprise et comprend que c'est une occasion unique d'entrer de plain-pied dans le cercle très fermé des véritables manufactures de haute horlogerie du pays. Une manière également de garantir son autonomie en terme d'approvisionnement de mouvements répondant aux plus hautes exigences, et d'assurer une verticalisation de la production, indispensable pour toute maison horlogère ambitieuse. «Je me suis donc rendu à Tramelan et j'ai découvert un formidable potentiel humain, avec des gens qui ont de solides compétences dans tous les domaines, de l'ébauchage au roulage en passant par l'étampage.»
Séduit par le potentiel de cette manufacture à taille humaine, il entend néanmoins tourner la page héritée de la saga Progress Watch. On se souvient que celle-ci voulait produire des tourbillons de manière industrielle. Pascal Raffy entend au contraire assurer le développement en misant sur la qualité des produits mais en gardant une production limitée en volume. «Perfection, exclusivité et tenue des délais sont pour moi des préoccupations essentielles. Et comme je suis quelqu'un qui sait motiver une équipe, je compte bien insuffler cet esprit dans l'entreprise», souligne-t-il.
Pas de panique !
Le nouveau propriétaire de l'ex-STT n'entend cependant pas tout bouleverser et assure que Dimier SA continuera de produire des tourbillons et autres mouvements pour ses clients actuels de STT. Il souhaite toutefois concentrer la production en réduisant la palette de variantes qui existent aujourd'hui. Dans la foulée, il veut également confier à Dimier SA le soin de produire le futur mouvement Bovet exclusif qu'il prévoit de présenter à l'horizon 2008. Un calibre de haute horlogerie qui ne sera produit qu'en quantité limitée.
Le pari de la qualité est d'ailleurs une préoccupation permanente pour Pascal Raffy. Avec ses partenaires des maisons Chopard et Parmigiani, ainsi que la manufacture Vaucher, toutes sises à Fleurier, il est un des membres fondateurs de la certification horlogère exclusive Qualité Fleurier créée il y a deux ans (voir encadré): «Le fait que nous devenions nous-mêmes une véritable manufacture va encore renforcer l'authenticité de ce label Qualité Fleurier», souligne-t-il.
Création d'emplois
Le rachat de STT holding aura-t-il des conséquences en terme d'emplois? «Certainement, et il seront positifs!», répond Pascal Raffy. Tout d'abord, il compte faire confiance à l'équipe en place, tant au niveau de la production que de l'encadrement. De plus, d'ici à la fin de l'année, il estime que les effectifs de Dimier SA pourraient augmenter d'une dizaine de places de travail, afin de répondre aux impératifs de production.
Ph. O. http://www.journaldujura.ch/front_article.cfm?id=186473&kap=bta
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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