ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
| Sujet: Horlogers de père en fils Sam 7 Oct - 20:56 | |
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- Horlogers de père en fils
Deux générations d'horlogers : Vincent Houle, 20 ans, et son père, Sylvain Houle, 53 ans. (Photo - Normand Laberge)
Normand Laberge
SAINT-RÉMI - L'horlogerie n'a pas de secrets pour la famille Houle de Saint-Rémi. Depuis quatre générations, ils se passent le flambeau pour l'amour du métier et, surtout, parce qu'ils sont de vrais passionnés.
"C'est génétique", a lancé en riant, Sylvain Houle, 53 ans, avant d'ajouter qu'il faut être vraiment être passionné pour faire ce métier aussi longtemps.
M. Houle est horloger depuis 33 ans. Il a appris son métier de son père qui, lui, l'avait appris de son paternel dans les années d'après-guerre. La relève semble assurée puisque son aîné, Vincent, 20 ans, travaille avec lui depuis un an et demi.
D'entrée de jeu, Sylvain Houle insiste pour dire qu'il faut être propriétaire d'une bijouterie pour être horloger. "L'un ne va pas sans l'autre, a-t-il souligné. La vente amène la réparation (de montres et d'horloges) et la réparation bien faite amène la vente."
Ce qui fait dire à M. Houle que la passion ne suffit plus aujourd'hui pour devenir un horloger. Il pense entre autres aux jeunes qui voudraient exercer ce métier un jour.
"Le jeune qui sort de l'école a beau avoir toutes les qualités requises, il doit avoir au moins dix ans de métier derrière la cravate pour être bon", a-t-il expliqué.
Vincent Houle en sait quelque chose. À peine diplômé d'une école supérieure d'horlogerie à Trois-Rivières, il est le premier à admettre qu'il n'aurait pu faire ce métier sans l'aide de son père.
"À moins d'être propriétaire d'une bijouterie, il n'y a pas d'argent à faire comme horloger, a-t-il indiqué. Et pour être propriétaire, il faut un minimum de 30 000 $ pour acheter l'équipement de base. Ensuite, et c'est ce qui est le plus important, il faut de l'expérience."
Son père va plus loin en affirmant que pour être horloger aujourd'hui, il faut également être un bon administrateur et un bon vendeur de... bijoux.
"Ça fait beaucoup de choses, mais c'est la réalité d'aujourd'hui", a noté Sylvain Houle qui, malgré ses 33 ans d'expérience, dit continuer de s'informer et de se documenter pour être à la fine pointe de la technologie.
La semaine dernière, il a même visité le musée de l'horlogerie à Deep River, en Ontario, pour s'enquérir des dernières nouveautés.
"Étant curieux de nature, ça m'aide à vouloir en savoir davantage et comme l'horlogerie est en constance évolution, je n'ai pas le choix de m'adapter" a souligné l'homme qui espère avoir le feu sacré jusqu'à sa retraite dans une vingtaine d'années. Une fois que son fils aurait acquis assez de maturité et d'expérience pour prendre la relève, il rêve du jour où il réparera uniquement des horloges.
"C'est de loin ce que je préfère le plus, a précisé celui qui se targue d'être l'un des horlogers les mieux équipés du Québec. J'aime le contact humain de mon métier et vendre des bijoux, mais ce n'est rien à comparer de réparer des horloges."
70 heures par semaine Contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, son métier n'a rien de routinier. Pour lui, le défi est renouvelé chaque fois qu'il répare une horloge.
"Il n'y en a pas une pareille, a-t-il mentionné. Et c'est ce qui fait que le défi est d'autant plus intéressant à relever."
Bien qu'il sache à quelle heure il entre à la bijouterie, M. Houle ne sait jamais quand il en sort.
"Je ne fais pas du neuf à cinq, a-t-il noté. Des semaines de 40 heures, je ne connais pas ça. Sans me tromper, je travaille facilement 70 heures par semaine. Le jour, je m'occupe surtout de ma bijouterie avec mon fils. Je me contente de faire de la vente puis, quelques réparations de montres. Le soir, c'est le moment où le fun commence : je répare des horloges. Certains soir, je peux travailler jusqu'à 23 h."
M. Houle soutient que pour être horloger, il faut trois qualités essentielles : de la patience, de la minutie et une soif de perfection.
"C'est sur ce dernier point qu'on différencie un bon horloger d'un autre qui ne le fait que par souci de rentabiliser son commerce."
Le défi est d'autant plus grand qu'ils sont peu nombreux à pratiquer ce métier au Québec.
"Sans me tromper, il y a un horloger à chaque rayon de 50 000 de population", a-t-il soulevé.
Mme Houle ne le dit pas ouvertement, mais c'est ce qui explique pourquoi il a autant de travail et que l'attente peut parfois durer jusqu'à six mois.
Qu'à cela ne tienne, il est toujours à l'heure pour répondre à une clientèle de plus en plus fidèle. http://www.hebdos.net/lrd/edition412006/articles.asp?article_id=145742 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
| Sujet: Re: Horlogers de père en fils Sam 7 Oct - 20:56 | |
| J'espère que le sujet ne fera pas trop de vagues _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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Invité Invité
| Sujet: Re: Horlogers de père en fils Sam 7 Oct - 21:00 | |
| Il doit surfer sur la mode des mécaniques...
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HB38 Passionné absolu
Nombre de messages : 2531 Localisation : Grenoble Date d'inscription : 21/05/2005
| Sujet: Re: Horlogers de père en fils Sam 7 Oct - 21:31 | |
| Il ne rame pas Il mène bien sa barque Il est "cool" Houle Henri |
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