Ethique ? et tac...

On parlait dernièrement d'éthique des marques horlogères (plumes, fourrure et peau de requin)...

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ETHIQUE

Quel est votre impact environnemental ?


L’industrie horlogère semble pour l’instant épargnée par une tendance sociétale lourde : l’éthique environnementale reste un sujet sur lequel les marques se posent peu de questions. On imagine que les nouvelles manufactures sont plus « propres », mais personne n’en est encore à calculer le vrai « impact écologique » d’une montre. Si les marques du groupe LVMH apparaissent plus sensibilisées que les autres par ces défis majeurs, on ne voit guère que Louis Vuitton pour avoir réorganisé toute son activité (de la conception à la commercialisation) autour de ces nouvelles valeurs de responsabilité écologique.
Comment imaginer que l’horlogerie échappera à ce questionnement planétaire ? Sans être paranoïaque, on sent monter la pression, par exemple autour des mines d’or ou des diamants [le film The Blood Diamond sera un test intéressant pour les Européens]. Demain, on peut s’attendre à la remise en cause de grandes épreuves sportives. Qui sait que la facture écologique de l’America’s Cup est catastrophique ? Une seule manche de la Cup dévore en une journée plus de carburant qu’un Grand Prix de Formule 1, tant les voiliers sont noyés au milieu de moteurs très gourmands ? Le souci a été bien compris par les Chinois, qui ont promis de faire des Jeux de 2008 les premières « Olympiades vertes » de l’histoire…
Après demain, les manufactures seront sommées de rendre leur production plus respectueuse de l’environnement : chez Louis Vuitton, on a remplacé les colles à solvant par… la bonne vieille machine à coudre ! On commentera la « trace écologique » du moindre matériau [analyse de la quantité d’énergie et de la matière première, ainsi que de son recyclage]. Chaque marque sera questionnée sur sa contribution réelle au développement durable, et non sur les postures publicitaires qui servent trop souvent aujourd’hui d’argument.
Tout ceci est un peu inquiétant, mais c’est surtout très encourageant. Pour deux raisons. Les marques d’horlogerie sont structurées autour de valeurs comme la tradition, la pérennité ou l’authenticité : elles sont donc particulièrement légitimes pour promouvoir l’idée de durabilité des produits et de préservation d’un héritage. Ensuite, ces marques sont issues d’une Europe où cette préoccupation environnementale cristallise déjà. La responsabilité éco-sociétale n’est plus contradictoire avec le luxe : elle en est le nouvel alibi marchand [voir en page 3 pour le moral market à la mode]. Ce sera bientôt un discriminant imparable pour disqualifier les produits et les marques qui ne respecteraient pas ces codes éthiques. Suivez mon regard du côté d’une Asie ou d’une Amérique moins sourcilleuses dans ce domaine...
Dans les sociétés post-modernes, l’avantage compétitif n’est plus le prix, ni même l’innovation, mais peut-être la valeur ajoutée écologique !



Grégory Pons
gregorypons@businessmontres.com

Article vu sur www.businessmontres.com

Des notes sur de futurs mouvements à quartz vert?

Type solaire ou qui fonctionne avec la chaleur du corps.

Les considérations écologiques induisent la durée de vie d'une montre, un mouvement solide et fiable, demandera moins de révision et de réparations, donc moins de logisitique (carburant) et moins de pièces (matière première).

A priori l'horlogerie n'est pas la passion la plus polluante, loin de là!!