Le défi extrême de ZENITH

Dans la première moitié du 20 ème siécle, l'ennemi de l'horlogerie c'est notamment la poussière. Plus dangeureuse encore que l'eau car le porteur de la montre peut veiller à épargner la montre du contact humide, cet adversaire de la bonne marche mécanique est partout et en particulier dans les milieux hostiles que sont les chantiers de construction, les terrains militaires, les mines etc...

Les firmes horlogères ont donc du rechercher des solution permettant aux montre de relever des défis extrêmes dus à l'environement de l'espace d'utilisation de l amontre.

Parmi les deux systèmes les plus efficaces, le point commun marquant est la réduction des pièces de la boite soit par suppression du fond amovible soit par suppression de la lunette.

Le premier des systèmes exploités par ZENITH dès les années 1915/20 fut celui d'un calibre monté dans une sous boite sur charnière qui permet après avoir dévissé lalunette de faire basculer le mouvement. Le principe est simple, on tire sur la couronne pour la placer en position de mise à l'heure ce qui permet de dégager la sous boite grace à une encoche faite à 6 heures. Efficace, ce mode opératoire assure un calage efficace du mouvement et un accès simplifié pour l'horloger. Il présente toutefois l'inconvénient d'exposer le mouvement aux traces de doigts et les aiguilles aux maladresses.



Le second système plus récent fut développé pour l'armée. ZENITH l'a perfectionné en créant un calibre et une montre batis pour résister. Les armées Anglaises, Allemandes et Autrichiennes reçurent notamment ces montres. Il est possible que la France en ait eu quelques unes mais il semble que ce soit avec d'autres types de boites.

Ici vers 1935/38 ZENITH a mis au point une boite à fond vissé, dotée d'un joint en plomb et d'un cahe poussière qui stabilise le mouvement La boite n'a aps de lunette amovible et c'est directement sur la carrure que le verre est fixé. Cette acrrure est d'une épaisseur du triple des carrures habituelle et la masse d'acier protége le mouvement des ondes magnétiques. Le calibre retenu, un 193 est tout terrain et doté d'un système de sécurité de la fixation du rubis sur la raquette. Très précis le mouvement hyper protégé est d'une stabilité de marche étonnante.



ZENITH a de tous temps fait beaucoup de recherches sur la qualité des boites et des mouvements. Les résultats obtenus sont remarquables car ces montres sont restées très protégées malgré les années.

Superbes précisions, et pointage du doigt des spécificités de ces calibres !
Etonnant aussi, la forme du piton (section triangulaire) de la montre militaire !
Merci pour ces tranches d' histoire

Quoiqu'on puisse penser des nouvelles Defy, Zenith semble avoir conservé ce souci de protéger ses mouvements des chocs et des intrusions. Comme quoi, il y a une forme de déterminant génétique chez les marques.

Si on dépasse la réaction épidermique pour l'esthétique des boîtiers, on s'aperçoit qu'une étanchéité à 1000 m, ce n'est pas évident ; les ponts en alliages ont une vrai fonction d'amortisseur ; il y a plein d'astuces techniques pour annuler les vibrations. Ces Defy sont vraiment bâties pour l'aventure, même si les play-boys qui les portent ne dépassent guère le périphérique...

Si l'on est attentif c'est effectivement très troublant de retrouver dans l'histoire de la marques des paralléles très précis à établir entre son histoire et ce qui se fait aujourd'hui. C'est vrai à tous les niveaux: au plan technique par exemple , il existait une DEFY boulon dans les années 60 étanche à 600 mètres qui était déjà le fruit d'une recherche serrée pour isoler le calibre des chocs. Beaucoup pensent à tort que cette Defy n'est sortie de nulle part mai tant sur un plan esthétique audacieux que sur un plan technique ses racines ont 40 ans.
L'histoire de Zenith avant 1911 ressemble furieusement à celle d'aujourd'hui... La conquète du monde ne date pas d'hier et les marchés émergents en 1910 sont les mêmes que ceux d'aujourd'hui. James Favre partait à la conquéte des USA, De l'inde, de la Chine et de la Russie avec les mêmes ambitions que celles qui guident lamarque aujourd'hui et la recherche de personnalités pour être les ambassadeurs de la marque est identique à celle d'aujourd'hui au plan de la philosophie.

très sympas ces modèles étanches
la couronne recevait-elle un traitement particulier toujours dans le but d'améliorer l'étanchéité ?

Zen,

Très belles montres. Je suis impressionné par le premier système de mouvement monté sur charnière. Cela semble quand même une solution complexe à mettre en oeuvre par rapport à la seconde : lunette amovible, jeu possible de la charnière qui peut avoir une incidence sur l'alignement du mouvement avec la couronne, etc. Mais superbe raquette comme d'habitude ! Le deuxième mouvement est beaucoup plus "brut de fonderie".

Si tu continues avec des arguments historico-génétiques aussi pertinents, je vais finir par aimer les nouvelles Defy !

Nicolas

Le tube effectivement monte assez haut dans la couronne qui semble comporter une sorte de joint mais je n'en suis pas certain ( ça peut aussi être de la crasse )

Toujours est-il que fléche de raquette au milieu la montre est à +5/7 seconde par jour.

Paradoxalement ces deux mouvement ont des qualités très proches et la finition du second est très soignée. C'est un calibre 193 très réputé chez ZENITH.

Citation :

C'est vrai à tous les niveaux: au plan technique
par exemple , il existait une DEFY boulon dans les années 60 étanche à
600 mètres qui était déjà le fruit d'une recherche serrée pour isoler
le calibre des chocs.

C'était quoi et ça ressemblait à quoi, cette Defy boulon ?

Citation :

Dans la collection des années 60, un soin particulier sous la forme de plusieurs apports technologiques qui fondent la différence avec un modèle classique. D’abord, le choix des calibres automatiques qui préserve le joint d’étanchéité de couronne par rapport au mode manuel de remontage du mouvement. L’efficacité du remontage est améliorée par l’introduction de deux roulements à billes.
Afin de parer aux chocs induits par les pratiques sportives le mouvement est entouré d’un cercle amortisseur avec brides et vis de fixation doté d’une élasticité qui absorbe les chocs sans les diffuser. Ce système de suspension élastique consiste à doter chaque mouvement d’un cercle serré lors de la fermeture de la boite entre la carrure et le fond qui assure une liaison élastique entre le mouvement et la boite.
La boite rendue étanche à 300 mètres dotée d’une couronne vissée sur le tube, plus épaisse qu’à l’accoutumée est particulièrement robuste et se voit équipée d’un verre minéral trempé qui sans atteindre la résistance des verres saphir contemporain est adapté pour résister aux chocs et rayures. Par ailleurs, le verre est fixé par un écrou de blocage combiné à la lunette qui permet de changer le verre sans déboîter le mouvement et l’étanchéité est garantie par un joint spécifique de grande dimension. Ultime astuce, la lunette et le fond sont dévissables avec la même clé. Cette caractéristique fera prendre au modèle le surnom de « DEFY Boulon ».

Je me cite ...

Petit test amusant sur cette montre qui tourne 60 heures sans remontage !

bonjour,



il y a eu aussi , au debut du siécle un fabricant suisse de boite
(françois borgel), qui a fabriqué des boites , dans un premier
temps de montres de poches comme la zenith avec fond plein
et lunnette vissée, mouvement sur charniére ou pas , puis des montres
bracelées dans les année 10 avec fond plein et le mouvement et la
lunnette vissé dans la boite . ces montres avaient le fond frappé
d un rectangle avec FB et une clef dedans. ces boites avaient une
qualité extrémes et je pense que zenith comme omega et bien d
autres , fabriquaient sous licence borgel, meme si les boites zenith
sont marquées ZB. nombreuses calatrava on ces boites
frapées FB .et il faut savoir que les premieres boites oyter descendent
de brevets borgel;fond et lunnette a petites cannelures
.
je recherche ardament des renseignements sur le net au sujet de
ces boites borgel mais n en ai trouvé que trés peu .si quelqu un en
trouve......