Bonjour à tous !
Ci-dessous une petite présentation d’une montre Frédérique Constant, mise sur le marché dès 2007, mais que le Père Noël m’a apporté – toute neuve – dans la nuit du 24 au 25 décembre -, la FC-303HBS6B6 :
Frédérique Constant est une jeune manufacture. Pour se faire connaître, elle applique comme beaucoup d’autres une recette de marketing qui a fait ses preuves, le sponsoring. Depuis 2004, elle soutient ainsi les diverses concentrations organisées par les clubs d’amateurs d’
Austin Healey, à Saint-Moritz, à Heidelberg, ou encore au Mans – un circuit sur lequel l’écurie anglaise s’est illustrée de 1949 à 1971, avec des modèles spécialement préparés pour les 24 heures, comme la 100M ou la DD300 :
(Notons au passage que le nom de la marque appartient aujourd’hui à la Nanjing Automobile Corporation, qui l’a racheté au MG Rover Group en 2005, lorsque celui-ci a fait faillite. Un signe des temps, assurément…)
Autour de ce partenariat, Frédérique Constant a développé une gamme de montres baptisée «
Austin Healey », qui se décline sous deux formes : une version chronographe, dont il a déjà été débattu sur FAM, et une version trois aiguilles + date, qui fait l’objet de ce post.
A chaque fois, et ainsi que la manufacture le fait de manière récurrente sur certains de ses modèles, il s’agit de séries limitées et numérotées, comptant chacune 1.888 exemplaires exactement. Alors que ce type d’opération est souvent l’occasion, pour le fabricant, de monter les prix ou, pour le dire autrement, de jouer sur la « valeur ajoutée », ce n’est guère le cas de Frédérique Constant, qui demeure fidèle à sa politique de prix modérés, inférieurs en moyenne de 15 à 20% à ceux pratiqués par la concurrence. La montre présentée ici a coûté au Père Noël un peu moins de mille euros – ce qui me paraît tout à fait raisonnable pour un produit offrant cette qualité de finition.
Passons maintenant à la présentation de la montre. Celle-ci est livrée dans une surboîte en carton blanc, qui renferme, enveloppé dans un papier de protection, un coffret en bois, d’un très beau rendu visuel :
Et quand on ouvre la boîte, surprise ! En plus de la montre, une superbe
Austin Healey (en modèle réduit, il est vrai…), le tout sur un présentoir en cuir couleur crème :
La couleur du cuir qui habille l’intérieur du coffret ne fait pas seulement écho à la carrosserie du modèle réduit, mais aussi au contour du cadran de la montre, et aux trois chiffres arabes assez imposants, à 6, 9 et 12 heures, qui assure une excellente lisibilité.
Les heures sont marquées par des index appliqués, légèrement biseautés aux angles, ce qui permet d’en souligner les contours. A 6, 9 et 12 heures, nous avons seulement un demi-index, en complément des chiffres arabes. Le guichet de la date est finement encadré d’un biseau, qui facilite la lecture.
Le contour du cadran est souligné d’une bande blanche où figurent, entre les index des heures, deux rangs de graduations, l’une pour les secondes, l’autre pour les quarts de secondes. Cette montre bénéficiant d’un mouvement de 28.800 alternances, la trotteuse effectue deux déplacements pour passer d’un index de quart de seconde à l’autre. On notera que le rehaut, qui est vertical, a un pouvoir réfléchissant, si bien qu’il reflète le contour blanc du cadran et son train d’index.
Pour sa part, le centre du cadran est noir, et ne porte que la mention « Frédérique Constant Genève » sur la partie haute, et le logo des
Austin Healey sur la partie basse.
L’esthétique générale du cadran, avec son centre noir et sa bordure claire, semble inspiré de certains compteurs de l’
Austin Healey, où l’on retrouve la même combinaison, même si les zones de couleurs n’ont pas les mêmes proportions :
Les aiguilles glaives sont dans le même matériau que les index. Celles des heures et des minutes sont enduites en leur milieu d’une matière luminescente, matière qui se retrouve également à l’extrémité extérieure de chaque index, et sur les chiffres des heures. L’ensemble permet une excellente lisibilité la nuit (bon, mais pas trop sur la photo avec mon fichu appareil…) :
Le boîtier, en acier inoxydable, offre un diamètre de 43 mm, pour une hauteur de 10. Sa forme légèrement galbée épouse parfaitement le contour du poignet. L’ensemble du boitier a été poli, et offre une finition très correcte :
Bien qu’il s’agisse d’une boîte « deux pièces », le haut de la carrure suggère une lunette qui n’est pas sans rappeler le contour de certains cadrans de l’
Austin Healey, comme par exemple celui de cette jauge d’essence :
La couronne est vissée, et ses côtés sont cannelés, tandis que le sommet porte le blason de la marque :
Le fond de la montre est fixé par six vis. Il porte un peu de littérature, à sa périphérie : « Frédérique Constant –
Healey Challenge – 10ATM – 1888 Limited Edition N° 0291 » et, sur son hémisphère sud, gravé, le tracé du circuit qui est à l’origine de la série :
Sur l’hémisphère nord du fond, une ouverture permet d’apercevoir le balancier du calibre ETA 2824 qui équipe la montre (28.800 alternances/heure, réserve de marche de 42 heures, remontage automatique).
Le mouvement a cependant été retravaillé. La masse oscillante, entre autres, est « signée » FC, avec des côtes de Genève sur la partie centrale, et un effet soleil sur le secteur lourd, un habillage qui reprend celui que l’on peut observer sur d’autres montres Frédérique Constant à fond saphir (aïe aïe aïe, impossible d’en faire une photo correcte…).
Le tout est équipé d’un bracelet racing noir, surpiqué de blanc, à l’unisson des couleurs de la montre et… de l’
Austin Healey à laquelle elle est associée. Le cuir utilisé est du veau, relativement épais, qui donne une impression rassurante de solidité, mais qui est probablement un peu trop ferme. La boucle est frappée, à gauche, du blason de Frédérique Constant.
Voilà. Je crois avoir fait le tour de cet objet qui me semble tout à fait réussi pour un produit de cette gamme, et j’espère que quelques-uns d’entre vous seront séduits comme je l’ai été.
Cordialement,
JM