et "Nard productions" ont l'honneur de vous présenter en exclusivité sur FAM
Ce matin-là, je me réveillai encore une fois en nage.
Toujours le même rêve depuis des semaines : Dans la nuit la plus sombre, poursuivi par un énorme loup noir, je voulais fuir mais mes jambes refusaient obstinément de m’obéir ; le temps semblait s’être arrêté.
« Il me faut de l’aide ! », pensé-je.
Je décidai donc de consulter Faham, le sage
du village. Son érudition était grande et on venait de très loin pour bénéficier de ses précieux conseils.
Arrivé devant sa porte, j’hésitai à frapper ; il allait certainement me prendre pour un fou. J’allais faire demi-tour quand, de l’intérieur de la chaumière, une voix retentit : « Entre, je t’attendais ».
Comment diable savait-il que j’étais là ? Je poussai l’huis et pénétrai dans une pièce sombre où des étagères étaient remplies de vieux grimoires, de parchemins et de cartes .
Faham était là, assis au coin d’un âtre, tirant pensivement des bouffardes sur une pipe en écume. D’un geste de la main, il m’invita à m’asseoir en face de lui.
- « J’attendais ta visite, jeune Nard ».
- « Mais… Comment … ? »
Il me coupa net : « Je sais beaucoup de choses mon enfant. Si plus de 30000 personnes viennent me consulter, ce n’est pas pour rien. Les livres que tu vois là contiennent bon nombre de connaissances et de légendes séculaires. »
- « Alors, vous savez que des rêves étranges me hantent ».
- « Bien sur. Cela fait longtemps que je t’observe. Tu aimes les complications et tes actes sont toujours des Compulsions Hautement Irréfléchies. Tu as mis le doigt dans l’engrenage, tu es foutu. Prends les deux »
- « Euh ? Les deux quoi ? »
- « Non, rien. Je m’emporte. J’anticipe ma prochaine visite. Pardon. »
Je ne comprenais rien à son charabia, mais je l’écoutais, fasciné.
« Il est temps pour toi d’accomplir ta destinée » reprit-il. « Rends-toi au Hall Oftaïm. Là, tu trouveras une Fleur de Lys trop longtemps restée dans l’ombre. Cueille la et la Vérité te sera dévoilée. Tu seras le premier d’une longue lignée à devoir propager cette Vérité. Ta quête est dangereuse mais noble, jeune Paladin. Bonne chance. »
Le sage me raccompagna jusque la porte. Une fois dehors, le doute m’envahit. J’étais venu consulter Faham avec une question, je repartais encore plus confus…
Pire ! Ma réponse se trouvait apparemment au Hall Oftaïm, une antique tour de sorciers qui, d’après les légendes, était protégée par deux terribles gardiens.
Bon nombre d’aventuriers étaient partis en quête de ses richesses ; peu en étaient revenus sains et saufs. Le dernier en date, un jeune homme pourtant très carré, y avait laissé sa santé mentale, remplaçant toutes les fenêtres de sa chaumière par des Hublots. Nul ne sait pourquoi…
Redoutant une aventure périlleuse, je revêtis une armure de cuir renforcée aux épaules et emportai Tercard, ma fidèle masse, héritage de mes aïeux. On n’était jamais trop prudent.
J’enfourchai mon fidèle destrier et me mis en route vers mon destin.
Après un voyage relativement calme, j’arrivai en vue
du mythique Hall.
L’instant était solennel. Seuls les Dieux savaient ce qui m’attendait entre ces murs.
Premier problème : Comment entrer ???
Un mot de passe magique ? C’était bon pour les contes où foisonnent des magiciens au chapeau pointu, des elfes et autres petites créatures aux pieds poilus…
Je passai alors mes mains sur une paroi lisse, inspectant chaque millimètre. Tout à coup, je décelai une protubérance dans un coin sombre. Retenant mon souffle, je l’enfonçai… Un léger déclic se fit entendre. Je poussai la porte et pénétrai dans la tour, le cœur battant à tout rompre.
Là, devant mes yeux ébahis se dressaient des merveilles que nul Homme n’aurait osé imaginé. Ma contemplation fut de courte durée. La porte se referma dans un claquement sec et une voix caverneuse se fit entendre dans la pénombre : « Qui ose troubler mon repos ?!? »
Les Gardiens ! Dans l’excitation, je les avais oubliés et j’avais relâché ma vigilance…
Une silhouette immense se matérialisa ; j’étais face à un colosse aussi haut que large avec des poignets monstrueux. Si c’était une épreuve de force, j’étais fichu !
« Par le grand Zen, que fais-tu ici, petit homme ? »
Pas le temps de tergiverser. Je pris une voix déterminée et répondis en le fixant droit dans les yeux : « Je suis à la recherche de la Fleur de Lys. Tes trésors ne m’intéressent pas ! »
Il partit dans un grand éclat de rire.
« La Fleur de Lys ?! Tu me sembles bien présomptueux. Donne-moi une bonne raison de te laisser l’approcher ou tu passeras le reste de tes jours esclave des limbes de Faih-Sty-Naah ! »
Une bonne raison ? J’étais là à cause des élucubrations d’un vieux fou et… Mais oui ! Bien sûr !
« Elle est restée trop longtemps dans l’ombre. Je viens la cueillir pour montrer son éclat à la face
du Monde ! » lancé-je.
Le colosse marqua un temps d’arrêt,visiblement intéressé par ma tirade.
« Tu es complètement inconscient de t’aventurer seul ici mais tu ne manques pas de bon sens. Ca me plait. Tu mérites une chance de passer la deuxième épreuve ».
Ses propos me soulagèrent mais je restai sur le qui-vive. Cela semblait trop facile. Méfiance.
Je n’eus pas le temps de cogiter plus longtemps ; un deuxième personnage fit son apparition.
A peine plus petit mais légèrement plus frêle que le premier gardien, je discernai de l’intelligence et de la malice dans son regard pénétrant. Il ne s’agissait pas de baisser ma garde maintenant, si près
du but.
« Tu cherches donc la Fleur de Lys, la Fleur Royale. Tu es peut-être celui que nous attendons. Tes poignets montrent que tu peux en être digne. Elle est à toi si tu nous prouves que tu possèdes le répondant nécessaire ».
Mes poignets ?
Du répondant ? Ces élucubrations semblaient indiquer une épreuve de force . Je serrai le manche de ma masse, prêt à en découdre.
Mais les gardiens ne bougeaient pas. Ils se contentaient de me fixer avec un léger rictus qui aurait pu passer pour un sourire.
Quelle était cette nouvelle diablerie ?
Une petite voix résonna dans un coin de mon esprit : « Prends soin de cet Artefact, il t’ouvrira bien des portes… »
Ces mots mystérieux, c’était ceux que mon père avait prononcés quand il m’avait remis l’arme de nos ancêtres. Elle n’avait jamais ouvert aucune porte mais fracassé quelques crânes de gobelins. Pourtant, j’avais la sensation qu’elle avait un rôle à jouer dans le dénouement de cette histoire.
Je scrutai la pièce
du coin de l’œil tout en restant vigilant. Mon attention fut attirée par un interstice dans un coin reculé.
Cette forme… Je la connaissais !
Je m’approchai et tâtai les contours lisses et nets. Encore un fois, cela semblait si simple…
Je pris ma masse, Tercard, et la glissai tête première dans l’anfractuosité. L’arme s’y insérait parfaitement. Je la poussai avec précaution jusqu’à sentir une résistance.
Le souffle court et le cœur à la limite de l’implosion j’avais perdu toute notion
du temps qui s’écoulait. Soudain, un léger déclic se fit entendre.
Je me retournai vers les gardiens et c’est alors que je la vis. Trop longtemps restée dans l’ombre, un rai de lumière la nimbait d’une aura magnifique.
« Tu es digne de ce trésor, petit homme » me dit le gardien au regard malicieux. « Propage la Vérité de par le monde. Fréquente les forts hommes et montre-leur que la Fleur de Lys a retrouvé toute sa splendeur. Reviens nous voir quand tu veux. Tu seras toujours le bienvenu au Hall Oftaïm. »
Les doigts tremblants, je pris le précieux objet avec précaution.
J’allais quitter la Tour quand le Colosse m’interpella :
« Une dernière chose. Ne révèle jamais que nous sommes aussi sympathiques. Tu pourrais être banni quelques jours. Les mythes sont faits pour perdurer ». Et il disparut dans l’ombre.
La tête dans les étoiles je repartis convaincu que mes aventures se termineraient ici.
Mais ceci est une autre histoire…
Maintenant, fidèle à ma promesse, j’ai l’immense plaisir de vous présenter ma
Péquignet Calibre Royal.Je vous épargne les photos des emballages, surboite et boite fermée pour directement entrer dans le vif
du sujet.
J'ai jeté mon dévolu sur la "Rue Royale" en acier avec fond noir. D'autres versions existent (fond argenté aiguilles bleues, boitier en or,...) très jolies aussi mais à mon goût trop... classiques.
Outre la montre, on trouve le mode d'emploi (très court) une boite de voyage, une chiffonette microfibre et la pointe pour régler la phase de lune
D'un peu plus près (penser à aller chercher
du papier calque le plus vite possible
)
Cette montre à complications intègre donc une petite seconde à 4 heures, une réserve de marche à 8 heures, une grande date avec jour de la semaine et une phase de lune.
J'ai été totalement séduit par la symétrie des complications et par cette phase de lune argentée sur fond noir (ça change des lunes jaunes sur fond bleu... )
J'adore ces cornes rapportées
L'entrée
du Hall Oftaïm...
Le plus intéressant de cette magnifique montre : le Calibre Royal.
Ce calibre compte 318 pièces, dont 316 sont réalisées sur les plans Péquignet. Seules la roue d'échappement et l'ancre sont empruntées à Nivarox.
Sa principale particularité est d'intégrer toutes les complications sur la platine principale. Cela permet une plus grande fiabilité (plus de modules ajoutés) et d'un point de vue purement esthétique, une montre qui n'est pas trop épaisse ( le calibre ne mesurant que 5,88mm).
Sinon, il tourne sur 21600 alternance /heures et a une réserve de marche de 88h dont 72 garanties en isochronisme. Cela ne veut pas dire que la montre sera plus précise mais que les gains ou pertes eventuels seront constants.
Je ferai une revue technique plus complète quand j'aurai un peu de temps, une meilleure luminosité pour les photos et...
du papier calque pour eviter les reflets!
Une petite mise en scène pour rester dans le thème.
Et bien entendu, le traditionnel wristhot.
Pour info, la montre a un diamètre de 42mm, une épaisseur de 12mm la circonférence de mon poignet est de 17,5cm
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Je retourne à la contemplation de ma belle...
Bonne soirée.
Bernard