Définition selon le Centre d'Enseignement Professionnel Technique et Artisanal de Genève :
Citation:L'horloger ou l'horlogère dans le domaine professionnel du
rhabillage répare et entretient les garde-temps, c'est-à-dire les
montres mécaniques ou électroniques, les chronographes, les horloges
anciennes ou récentes. En langage technique, rhabiller signifie
remettre en état.
Leurs activités principales consistent à:
* détecter la panne ou les causes du mauvais fonctionnement du garde-temps;
* démonter la montre ou l'horloge, contrôler son mécanisme, nettoyer
les pièces qui sont en bon état, remplacer celles qui sont défectueuses;
* fabriquer les pièces qu'on ne trouve plus sur le marché; pour cela,
il faut choisir une morceau de métal et lui appliquer différentes
opérations mécaniques telles que étampage, tournage, fraisage, limage,
façonnage, perçage... jusqu'à la réalisation de la pièce voulue;
* remonter le mouvement (mécanisme), le lubrifier et contrôler son fonctionnement;
* nettoyer le cadran, les aiguilles et les poser sur le mouvement;
* nettoyer, au besoin, polir le boîtier où seront enchassés les éléments cités plus haut;
* contrôler l'étanchéité du garde-temps, y remédier le cas échéant;
* procéder au réglage et à la mise à l'heure;
* accueillir le client, conseiller, vendre;
* réceptionner la marchandise, gérer le stock;
* établir des devis et des factures.
L'horloger ou l'horlogère dans le domaine professionnel du rhabillage
travaille au calme, assis à son établi; il peut être en contact avec
des clients ou des fournisseurs, pour conseiller, vendre ou acheter.
Les qualités requises
* Bonne acuité visuelle
* Capacité de concentration
* Esprit logique et méthodique
* Habileté manuelle
* Intérêt pour la mécanique
* Intérêt pour l'activité sédentaire
* Intérêt pour les objets anciens
* Ordre et propreté
* Patience
* Rigueur et précision
* Sens commercial
Au niveau amateur, cela peut sans doute aller aussi juqu'à "*
fabriquer
les pièces qu'on ne trouve plus sur le marché [...] étampage, tournage,
fraisage, limage, façonnage, perçage... jusqu'à la réalisation de la
pièce voulue" mais c'est une niveau très avancé!
On trouve
un peu partout le descriptif du matériel du débutant mais je vous
propose de faire le tour de mes modestes tiroirs pour illuster mon
équipement minimum de "rhabilleur du dimanche"...
Après avoir
squatté un coin de la table du séjour, il me fallait un coin plus
dédié. J'aurais bien investi dans un vrai établi, mais je me méfie de
mes hobby passagers. Le scribus Louis Phillipard sera plus imtemporel
pour l'instant, même s'il est clairement trop bas, peu sûr si une pièce
roule et va se perdre sous les tiroirs ou tombe des bords sans
rebord...On apprend vite à contrôler ses mouvements et a prendre les
pièces mais ca arrive encore hélas!
J'avais de longue date cette lampe de bureau à tube fluo qui s'avère
excellente pour le travail à défaut d'être dans le style.. Le petit
cabinet au dessus a été chiné un dimanche matin, dans cet état, aux
puces du canal à Villeurbanne. J'ai donc 4 tiroirs en haut (plus celui
du cabinet assez plat) et un grand sous le secrétaire. Le tout sur 80
cm de large...
Pour 50 Euros j'avais chiné un lot de pièces très disparates aux mêmes
puces
ou il y avait "un peu de tout" (identifié cependant) et quelques boites
layettes en bois diverses identifiées aussi d'horlogerie populaire et
courante dansles année 50 et 60 (MHS, HP, Cupillard, etc..)
dont quelques vracs dans lesquels je pioche en dépannage.
Point névralgique du travail : le carousel des tournevis (fabrication francaise
moyen
de gamme 35 Euros chez le fournituriste lyonnais qui m'a conseillé).
Deux anciens huiliers en buis et agathe sont là pour le décor car
j'utilise un huilier courant (voir ci-dessous)
Autre point névralgique : le ballon Bergeon, les claies à cloche et le benzinier.
Tiroir en haut à droite : une brucelle Bergeon, lève aiguille, chasse
aiguille, pointe montée, couteaux et pierres d'affutage, huilier et
piques huiles, un tube de CyanoLite (bloquage de pas de vis)
Tiroir en dessous : outil pour fond vissé (c'est du chinois!...beurk,
mais ca tient), fusains et bambous (piques de yaki tori, brochettes
japonnaises...), un cabron de peau Bergeon (super utile pour tenir les
ressorts chassés sur platine quand on les manipule), pinceaux, portes
mouvement, étau à boites, graisse 8200 Moebius et huiles 9020 et 9010,
peintures acryliques à l'eau pour petite restauration (noire, blanche , crème,
cerise), SuperLuminova Bergeon vinylique à l'eau.
A gauche en bas, c'est le bazard : moelle de sureau, l'indispensable
Rodico Bergeon, graisse silicone (auto), pince coupante pour
électronique, arrache verre (chinois aussi), barette à ressort, boucles
de bracelet, une mini lampe torche (qu'est-ce qu'elle fait là?)
A gauche en haut : des glaces acryliques, des joints (pas beaucoup),
des ressorts fils génériques assortis, des chevilles laitons, des
pièces
vrac mélangées, une claie circulaire, un panier de lavage (pour les
pierres et très petites pièce, un stock de Pobeda Zim et ma 3017 russe
pour pièces. Mes loupes de travail
et de contrôle se logent là aussi.
Enfin le grand tiroir :
Mon
magnifique calibre comparateur combiné "Etalon Switzerland" fabriqué à
Rolle (canton de Vaud) offert par mon père, à double graduation mm et
inch (pouce) (précision au 1/50ème de mm et 1/1000 de pouce); des
tissus microfibres (du rayon "ménage"), une boite de réserve pour les
LIP 148, des épaves en attente, un maillet (en cas de
crise de nerfs...), des papiers absorbants (valables aussi en cas de
crise de nerfs), des vieux cuirs que je ferais mieux de jeter...
De quoi noter des trucs, un couteau genre Bergeon pour les fonds
clipsés, et l'indispensable petit tapis de travail à la couleur verte
claire si reposante à l'oeil.
Mon petit stock de pièces reste hélas encore dans un carton, mais ca
demanderais un meuble mieux fichu. Pas de chrono-comparateur (peut-être
plus tard un "Microset" si quelqu'un me le recommande ou un autre modèle super compact), pas de presse, pas de potences.
Pour les "lessivage" et polissages rien de sophistiqué :
Essence F, et produits courrants pour les métaux et plastiques
(le Miror cuivre marche très bien sur la plupart des plastiques durs.
Une cuve à ultra-sons (ce modèle est trop "gadget" mais très peu cher)
qui aide pour les décrassages accélérés (bracelets, boites, certaine,
certaines pièces). Eviter de décaper directement dans la cuve. Des pots
de yaourt en verre permettent de changer facilement les bains et de
salir la cuve ou de perdre les petites pièces.