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 Actu : Interview d'Alain Faust créateur du salon Belle Montres

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ZEN
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ZEN


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MessageSujet: Actu : Interview d'Alain Faust créateur du salon Belle Montres    Actu : Interview d'Alain Faust créateur du salon Belle Montres  EmptyMar 22 Nov - 8:09


Citation :

"Ne venant pas pour vendre, les marques horlogères profitent des échanges avec le public de Belles Montres"



Source : Capital.fr

21/11/2011
La cinquième édition de "Belles Montres", le salon international de l'horlogerie de prestige, s'ouvre cette semaine au Carrousel du Louvre à Paris, accueillant 52 maisons horlogères. Cette année 13.000 visiteurs sont attendus en trois jours, alors que la première édition avait réuni 7.000 amateurs, consacrant le succès de l'évènement qui connaît désormais une déclinaison en Chine, nouvel eldorado du marché des produits de luxe. Alain Faust (Président) et Catherine Faust-Tobiasse (Directrice artistique), fondateurs de Belles Montres, expliquent en quoi le modèle non commercial du salon est une clé de sa réussite.

Capital.fr : Qu'est-ce qui vous amené à fonder le salon Belles Montres ?
Alain Faust et Catherine Faust-Tobiasse : Nous avons simplement ressenti un manque sur le marché, nous nous sommes demandés pourquoi aux côtés des salons professionnels de Bâle et de Genève, il n'existait aucun salon ouvert au grand public alors même que l'horlogerie intéresse de plus en plus d'amateurs. Nous avons souhaité faire venir le grand public dans un univers réservé aux initiés, l'ouvrir au simple amateur comme au passionné averti en leur permettant d'approcher des modèles qu'ils pourraient difficilement admirer ailleurs que sur internet ou dans la presse… Et égoïstement c'est un moyen d'assouvir notre amour de la belle horlogerie en réunissant les manufactures qui nous séduisent !

Capital.fr : Belles Montres n'est pas un salon commercial. Pourquoi ce choix ?
Alain Faust : Notre idée était justement d'éliminer toute pression, de part et d'autre, liée à l'acte d'achat, et l'expérience nous montre que cela a transformé la qualité d'écoute. Si vous n'êtes pas particulièrement fortuné, qu'un jour vous souhaitez acquérir une belle pièce d'horlogerie, le cadre de certaines boutiques peut être un frein : vous devez franchir un sas, passer un vigile, vous pouvez éprouver le sentiment d'être jaugé sur votre tenue et imperceptiblement poussé à vous décider en 20 minutes alors que vous effectuez peut être l'achat de votre vie. A Belles Montres, vous pouvez sans complexe admirer, poser des questions et dialoguer avec les dirigeants ou les créateurs qui sont présents en personne. Pour ces derniers, c'est le seul moyen d'être en contact direct avec un public intéressé dont une possible clientèle, cela leur apporte un recul inestimable sur leurs produits, sans le biais du distributeur. Les marques notent que le salon génère une typologie de visiteurs de plus en plus avertis, pertinents dans leurs questions, et reconnaissent que cette interactivité est un enrichissement pour tous.

Capital.fr : Quels aménagements permettent de favoriser ces échanges ?
Catherine Faust-Tobiasse : La façon dont sont présentées les pièces horlogères est essentielle : les seules vedettes du salon sont les montres. Nous avons donc bâti le salon comme une véritable exposition muséale avec une unité esthétique, un mobilier transparent, identique pour tous. Les marques n'ont pas le droit de recouvrir à plus de 60% les parois de leur stand, ce qui est suffisant pour qu'elles puissent exprimer leur univers sans tourner à la "foire à la montre". En outre, il était exclu que les grands stands écrasent les petits, les plus grands ne dépassent donc pas 30 mètres carrés. Certes, cela exclut certaines maison qui estiment nécessaire de se présenter dans un certain environnement et ne souhaitent pas être mêlées à d'autres marques. Par une sorte de besoin de se protéger. N'ont-elles pas confiance dans leurs produits ?

Capital.fr : Peut-on établir une typologie des exposants ?
Alain Faust : Très schématiquement, on peut distinguer trois types d'acteurs. Tout d'abord, les maisons institutionnelles, qui sont un peu les gardiens du temple et qui évoluent dans la continuité d'une histoire déjà longue, comme Vacheron-Constantin, Jaeger-LeCoultre, Ulysse Nardin, Piaget, Cartier, Audemars-Piguet etc. D'autres maisons, nées beaucoup plus récemment comme Hublot ou Richard Mille, ont su créer une véritable tendance et sont devenus totalement légitimes sur la scène horlogère. Ceux que nous appelons affectueusement les "Petits Suisses" forment une troisième catégorie: il s'agit d'artisans indépendants ou de micro-maisons, un brin "créateurs fous"… N'ayant pas les contraintes de production en série, ils font avancer les choses par leur culot et n'hésitent pas à explorer toutes les directions, même à 180° par rapport à ce qu'ils ont réalisé auparavant. Max Büsser (MB&F), Vianney Halter, Peter Speake-Marin, Felix Baumgartner (Urwerk), Sarpaneva en sont parmi les plus représentatifs.

Capital.fr : Quel est le modèle économique du salon ? Vous attendiez vous à un tel succès ?
Alain Faust : Assez simplement, nous visons à couvrir les frais par la location des stands et les bénéfices sont fonction du nombre de visiteurs. Nous tablons sur 13.000 visiteurs en trois jours cette année. Mais nous n'avons pas vocation à courir après le visitorat, je pense que nous n'irons en aucun cas à 30.000 personnes. Nous cherchons plutôt à développer d'autres rendez-vous, comme Shanghai. A Paris, le public demeure majoritairement français ; une quinzaine de pourcents viennent de Belgique, de Grande-Bretagne et bien sûr de Suisse. Lorsque nous avons ouvert en 2007, après deux années de préparations, la seule chose dont nous étions sûrs, c'était le montant de nos frais, soit plusieurs centaines de milliers d'euros ! Comme rien de comparable n'existait, je vous assure que la veille de la première on se préparait au pire ! Mais la passion a fonctionné, grâce aussi aux partenaires qui ont fait preuve d'audace et de courage pour essuyer les plâtres et dont la plupart sont encore présents. De toute façon, nous étions condamnés à réussir, car nous n'aurions pas eu de seconde chance.

Capital.fr : Une thématique particulière est mise en avant chaque année, quelle sera-t-elle cette fois ?
Catherine Faust-Tobiasse : En 2011, Belles Montres fait un focus sur la haute joaillerie. Aujourd'hui l'engouement du public féminin pour les belles montres est patent. Les femmes s'intéressent à ce qu'il y a sous le cadran, comme dans un autre domaine à ce qu'il y a sous le capot des automobiles classiques. Elles demeurent aussi sensible à la joaillerie, ce qui nous a inspiré une installation mariant haute joaillerie et haute horlogerie. Il s'agit du Cube, qui se présente comme un cheminement à travers un labyrinthe de voiles transparents au détour duquel on découvrira les modèles phares de dix marques, Cartier, Chanel, Bulgari, Richard Mille, Vacheron-Constantin, Ulysse Nardin Piaget, Hublot, DeWitt et Harry Winston. Comme on admire d'autant mieux un bijou qu'on en connaît l'art de sa fabrication, cette installation est complétée par deux ateliers expliquant la taille du diamant et le sertissage du diamant.

Capital.fr : Belles Montres, un salon horloger iconoclaste ?
Alain Faust : Pas iconoclaste, puisque si nous sommes heureux d'accueillir les "Petits suisses", qui viennent d'ailleurs par pur amour de l'horlogerie, leurs productions respectives étant largement prévendues, nous sommes aussi très admiratifs et fiers de la présence de maisons établies depuis le XIXe ou le XVIIIe siècle. La particularité de Belles Montres, c'est d'avoir été à l'essentiel, choisi de mettre en avant la force de l'œuvre. Alors précurseur, novateur, sans doute … Génial ? N'exagérons pas !

Propos recueillis par Guillaume Bayre



http://www.capital.fr/a-la-une/interviews/ne-venant-pas-pour-vendre-les-marques-horlogeres-profitent-des-echanges-avec-le-public-de-belles-montres-643906

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MessageSujet: Re: Actu : Interview d'Alain Faust créateur du salon Belle Montres    Actu : Interview d'Alain Faust créateur du salon Belle Montres  EmptyMar 22 Nov - 15:22

Il parle beaucoup des retours directs de la clientèle. Est-ce que les marques valorisent tant et réellement ce types d'informations?
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