Drôle de manière de perdre sa montre.

On est à Paris près de l'Assemblée Nationale à la fin du 19ème siécle dans un bistrot assez huppé. Ce bistrot au fond de la grande pièce comporte des sanitaires et, élégance suprême, un coté hommes et un côté dames (à l'époque c'est l'exception car rien n'est obligatoire).
Côté hommes, des WC à la turque donnent sur une fosse et une dame pipi vient entre deux clients jeter un peu d'eau pour nettoyer les lieux.

A l'époque, on porte sa montre au bout d'une chaine plus ou moins bien attachée et parfois sans chaine, librement disposée dans la poche de la veste.  Les messieurs pour aller aux toilettes s'exercent debout avec des pantalons sans fermeture éclair et tenus par des bretelles (faites le test il y a probabilité de 95% de pisser à côté)  ou pour des besoins plus conséquents, doivent s'accroupir en risquant de faire trainer le pantalon dans des matières ignobles.  

Dans le doute, les messieurs retirent pour de gros besoins leurs pantalons et l'accrochent à qui mieux mieux ou le tiennent le temps d'en finir. La position acrobatique fait que nombre de montres sont parties dans les toilettes et durent être abandonnées.

Un bistrotier racontait à la fin du siècle retrouver ainsi plus de 15 à 20 montres et chaines chaque année lors de la vidange et n'enregistrer qu'une ou deux déclarations de perte ... Imaginons que la honte devait envahir les propriétaires de ces montres...  Les montres étaient laissées aux vidangeurs qui se battaient pour partager leur butin.

Etonnant , non ?

  

Aujourd'hui ce sont les téléphones portables que l'on perd ainsi ... signe des temps !

 

Moi j'aurai pas hésité...

francois77 a écrit:

Moi j'aurai pas hésité...

Bon ca dépends quelle montre...  

encore que pour certaines montres, finir au fond des chiottes est encore un honneur... 

Trainspotting  

ZEN a écrit:

 Les montres étaient laissées aux vidangeurs qui se battaient pour partager leur butin.

D'où le nom de bouse qui qualifie ce type de montres merdiques !  

ZEN a écrit:

On est à Paris près de l'Assemblée Nationale à la fin du 19ème siécle dans un bistrot assez huppé. Ce bistrot au fond de la grande pièce comporte des sanitaires et, élégance suprême, un coté hommes et un côté dames (à l'époque c'est l'exception car rien n'est obligatoire).
Côté hommes, des WC à la turque donnent sur une fosse et une dame pipi vient entre deux clients jeter un peu d'eau pour nettoyer les lieux.

A l'époque, on porte sa montre au bout d'une chaine plus ou moins bien attachée et parfois sans chaine, librement disposée dans la poche de la veste.  Les messieurs pour aller aux toilettes s'exercent debout avec des pantalons sans fermeture éclair et tenus par des bretelles (faites le test il y a probabilité de 95% de pisser à côté)  ou pour des besoins plus conséquents, doivent s'accroupir en risquant de faire trainer le pantalon dans des matières ignobles.  

Dans le doute, les messieurs retirent pour de gros besoins leurs pantalons et l'accrochent à qui mieux mieux ou le tiennent le temps d'en finir. La position acrobatique fait que nombre de montres sont parties dans les toilettes et durent être abandonnées.

Un bistrotier racontait à la fin du siècle retrouver ainsi plus de 15 à 20 montres et chaines chaque année lors de la vidange et n'enregistrer qu'une ou deux déclarations de perte ... Imaginons que la honte devait envahir les propriétaires de ces montres...  Les montres étaient laissées aux vidangeurs qui se battaient pour partager leur butin.

Etonnant , non ?

ça n'a pas changé mes égoutiers ont tous de belles gourmettes ou de belles chaines avec les bagues et colliers récupérés toute l'année en direct ou à la cribleuse (on balaye aussi les chaussées).

a noter que les avaloirs pluviaux ont tous des paniers et qu'en cas de perte de bague ou clés ou téléphone dans un pluvial de rue on peut faire intervenir la mairie

En effet , actuellent , Nokia lumia 920 ou iPhone au fond du trou !

Quelle galère, ces WC à la turque  


+1 pour le portable de mon fils tombé dans les WC. Ca marche moins bien après ...


"Etonnant , non ?"

 

broncos a écrit:

encore que pour certaines montres, finir au fond des chiottes est encore un honneur... 

 

C'est peut etre de là qu'est arrivé le mot WC
pour les dames pipi qui faisaient des Watches Collections:jocolor: 

imy a écrit:

  

Aujourd'hui ce sont les téléphones portables que l'on perd ainsi ... signe des temps !

 

Sauf que la plupart ne survive pas à un bain, tandis que la plupart des montres si.
Enfin, la mode des goussets étant passée, il faut vraiment le faire exprès pour retrouver sa montre au fond des gogues.

ça me rappelle une anecdote : au début du TGV, quelqu'un a perdu sa montre dans les toilettes chimiques (tout petit trou d'évacuation...) et a cherché à la récupérer mais est resté coincé !
Dans ce train se trouvait Jerry lewis qui était explosé de rire parce qu'il a fallu démonter le siège WC pour emmener le client à l'hôpital pour le libérer...    

Milanimes, tu n'as pas le droit de me piquer mes anecdotes.

Mais au XXI eme siècle le problème est bien du coté des toilettes du TGV.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/10/27/01016-20081027ARTFIG00333-bras-coince-dans-les-wc-pour-le-passager-d-un-tgv-.php

Pour avoir bosser en blanchisserie industrielle hospitalière, les draps de patient réservent parfois de bonne surprise comme une petite montre de poche en or une fois (manque de chose le propriétaire a réclamé son bien), mais par contre on avait le journal l'équipe tous les matins, roulés dans les draps d'un des patients. Bon par contre dans les linges de bloc opératoire, a part des morceaux de bonhomme et des aiguilles de seringues on a jamais rien trouvé de bien.

Hysj a écrit:

Milanimes, tu n'as pas le droit de me piquer mes anecdotes.

Mais au XXI eme siècle le problème est bien du coté des toilettes du TGV.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/10/27/01016-20081027ARTFIG00333-bras-coince-dans-les-wc-pour-le-passager-d-un-tgv-.php

Pour avoir bosser en blanchisserie industrielle hospitalière, les draps de patient réservent parfois de bonne surprise comme une petite montre de poche en or une fois (manque de chose le propriétaire a réclamé son bien), mais par contre on avait le journal l'équipe tous les matins, roulés dans les draps d'un des patients. Bon par contre dans les linges de bloc opératoire, a part des morceaux de bonhomme et des aiguilles de seringues on a jamais rien trouvé de bien.

Ca c'est drole, mon premier job d'été était justement en blanchisserie hospitalière (hopital d'Argenteuil), on y trouvait surtout des pinces d'infirmières mais en effet, aucune montre...