La maniére dont l'oeil se pose sur une montre.

Ca fait quelques temps que je me dis que un des principaux critère conditionnant ma passion ou non pour une pièce est la maniére dont l'oeil se pose sur la montre.

Selon la forme de la carrure, les couleurs du cadran, la disposition des aiguilles, le verre, les sous compteurs l'oeil va se déplacer de manière plus ou moins plaisante.

J'ai une préférence pour les montres que l'on peux regarder aisément à 30°, et dont les mouvement suivants de l'oeil en arc de cercles, vont parcourir une grande partie du cadran pour lire l'heure.
D'ou mon désamour pour les piéces offrant une faible surface de lecture du temps.

Des petits exemple. Pour illustrer.
Sur une Urwerk, l'oeil, se promène sur la partie inférieur de la montre, un peu frénétiquement, pour dévoiler une zone de lecture bien petite.
Et finalement meme si c'est trés agréable, de voir le traitement spatial des matières, ca ne conditionne pas la lecture de l'heure.

A l'inverse, sur une Hautlence, l'oeil va chercher l'information de l'heure à gauche, puis va par parcourir un arc de de cercle pour comprendre la minute. De ce fait la zone parcourue seras assez importante.


Autre exemples, plus proche de nous, sur une Panerai, sur ma Rad précisément, l'oeil se pose sur l'angle du coussin en bas à gauche, pour aller vers le gros 12 puis parcourir un arc de cercle sur le coté couronne du cadran, et se stopper sur les aiguilles, la carrure douce et la grande ouverture de cadran, donne toujours l'impression d'atterir sur Mars. J'adore.

Sur une Rolo Sub, l'approche est un peu brutale, la carrure, droite, la lunette importante, et l'antireflet, inexistant obligle à regarder la montre du dessus, la troteuse, voire la loupe, perturbe la lecture sereine de l'heure.

Ca c'est quand tu es à jeun ? ça donne quoi après 2 verres ?

Plus sérieusement je serais bien incapable de retracer le cheminement habituel de mon regard sur une montre mais j'aprécie toujours d'autant plus une montre que la lecture de l'heure est bien dégagée par rapport à d'éventuelles complications (souvent inutiles à mes yeux)

C'est une étude intéressante.
D'une manière générale, ne peut on dire que pour lire l'heure, on repère en premier l'aiguille des heures puis celle des minutes ?
Suivant alors la position de ces deux aiguilles et surtout leur disposition sur le cadran, le parcours de l'oeil est différent d'une montre à l'autre et suivant l'heure indiquée.

Il existe depuis un bout des outils pour matérialiser notre comportement oculaire, précisément la manière dont notre regard découvre et/ou accède à l'information.
Grosso-modo, une caméra suit l'iris et retrace son parcours en le superposant à l'image test (accessoirement, le système mesure le temps passé sur les diverses zones).
C'est utilisé en publicité (mais certaines données sont déjà connues de longue date et c'est pour cela que les pages de droite sont plus chères que celles de gauche -l'inverse pour les pays où l'on écrit de droite à gauche-)
En mode "apprentissage" devant un tableau pour que l'élève comprenne que la disposition des éléments correspond à un choix de l'artiste, etc.

Le couple œil/cerveau (quoique couple est un peu faible : l'œil étant un prolongement de notre cerveau) procède généralement en 2 étapes :
1) lecture rapide = le regard parcourt l'image (pas vraiment de parcours type, cela dépend de l'image. En gros pour les "écriveurs" de gauche à droite le point de départ commence... vers le bas à gauche. T'ention : en gros)
2) lecture détaillée = le regard revient ensuite plus longuement sur des points précis (là, c'est plus complexe, car selon la personne les points pourront différer... regarder plus le Dayto ou plus le tour de poitrine...)
Cette partie est également fortement conditionnée par le milieu socio-culturel.

J'ai eu l'occasion d'essayer un système de ce type dans un musée au Canada voici un bout (sur un tableau de Rembrant je crois). C'était assez marrant. Et le japonais qui est passé après moi n'avait pas du tout la même lecture...

nermal a écrit:

Il existe depuis un bout des outils pour matérialiser notre comportement oculaire, précisément la manière dont notre regard découvre et/ou accède à l'information.
Grosso-modo, une caméra suit l'iris et retrace son parcours en le superposant à l'image test (accessoirement, le système mesure le temps passé sur les diverses zones).
C'est utilisé en publicité (mais certaines données sont déjà connues de longue date et c'est pour cela que les pages de droite sont plus chères que celles de gauche -l'inverse pour les pays où l'on écrit de droite à gauche-)
En mode "apprentissage" devant un tableau pour que l'élève comprenne que la disposition des éléments correspond à un choix de l'artiste, etc.

Le couple œil/cerveau (quoique couple est un peu faible : l'œil étant un prolongement de notre cerveau) procède généralement en 2 étapes :
1) lecture rapide = le regard parcourt l'image (pas vraiment de parcours type, cela dépend de l'image. En gros pour les "écriveurs" de gauche à droite le point de départ commence... vers le bas à gauche. T'ention : en gros)
2) lecture détaillée = le regard revient ensuite plus longuement sur des points précis (là, c'est plus complexe, car selon la personne les points pourront différer... regarder plus le Dayto ou plus le tour de poitrine...)
Cette partie est également fortement conditionnée par le milieu socio-culturel.

J'ai eu l'occasion d'essayer un système de ce type dans un musée au Canada voici un bout (sur un tableau de Rembrant je crois). C'était assez marrant. Et le japonais qui est passé après moi n'avait pas du tout la même lecture...

+1 j'allais citer le même exemple.

En fait les affiches et/ou autres pubs sur support papier subissent cette analyse afin de voir si le message publicitaire sera bien lu en un temps court.

De même en merchandising on utilise parfois cette approche afin de voir si le linéaire est bien perçu.

Cette approche est elle utilisée pour l'horlogerie ? Aucune idée, mais pas certain car il ne s'agit pas de transmettre un message publicitaire mais plutôt une émotion.

toutatis a écrit:

C'est une étude intéressante.
D'une manière générale, ne peut on dire que pour lire l'heure, on repère en premier l'aiguille des heures puis celle des minutes ?
Suivant alors la position de ces deux aiguilles et surtout leur disposition sur le cadran, le parcours de l'oeil est différent d'une montre à l'autre et suivant l'heure indiquée.

Pour ma part, je regarde d'abord les minutes car je connais généralement la tranche horaire, ce n'est qu'après que je regarde ensuite les heures.
D'ailleurs généralement je visualise rapidement où se trouve l'aiguille des minutes (sans la regarder précisément) et si besoin je regarde plus précisément où se trouve l'aiguille des heures.

C'est pour sa lisibilité en un clin d'oeil (selon ma façon personnelle de lire l'haure), que j'apprécie particulièrement la Speed.

Ce n'est pas du tout absurde comme manière de "voir les chose" , même si effectivement des études ont déjà été faites sur le sujet.

Une grande partie de l'addiction et du désir sont dans le regard, lorsqu'il s'agit d'objets de "montre".