Cette pièce est antérieure à l'arrivée de Rosat au sein de ZENITH . le calibre qui la supporte n'est pas signé ZENITH. Il y en eut extrêment peu sur des calibres de la manufacture par contre, Jaeger où Rosat débuta sa carrière de chef régleur, Alouette et probalement un autre fabricant de mouvement se dotérent de cette raquette qui a existé en 2 variantes, basées sur les mêmes brevets de 1902 et 1904.
Rosat intégré comme chef régleur puis comme directeur Technique des ateliers de Zenith à Boudry développa cette raquette sur quelques 19 lignes mais le cout de la rquette assez élevé limita le nombre d'exemplaires dont je ne connais que 2 survivants l'un au musée de Zurich et l'autre sous mes yeux en écrivant ces mots. Il est probable que cette raquette servit sur des pièces de concours et que c'est par ZENITH que Rosat obtint des récompenses pour son invention par des prix de chronomètrie. Rosat mourut en 1933 à l'âge de 53 ans. il a créé toute sa vie des innovations horlogères très subtiles et fut l'un des pères des balanciers monométalliques. Il signa à ce titre des balanciers de chronographes de poche ZENITH en série très limitée (moins de 12) qui furent des pièces certifiées vers 1916. En 1923/24 il inventa une nouvelle raquette disposée sur des modèles de calibres dont il n'est pas établi qu'elles fussent fabriquées en série et qui permirent à nouveau d'obtenir des premiers prix de série de chronomètrie en catégories bord et poche.
On retrouve ces mêmes montres en compétition en 1952 avec toujours des prix de chronomètrie... 30 ans après on n'avait pas fait mieux et à partir de 1924 ZENITH ne fut pas battu dans ces catégories pendant près d'un quart de siècle.
La richesse de l'histoire de cette marque transcende au delà de ce que beaucoup imaginent nombres d'idées reçues et d'interprétations.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).