Plusieurs manufactures suisses éditèrent au tournant du 20ème siècle des montres à vocation patriotique à la gloire de la France. Il n'y a à cela pas vraiment d'autres raisons que le rayonnement de la France à travers l'exposition universelle de 1900. La demande du public est alors de conserver un souvenir pas tant de l'exposition que de la France. Il n'existe que peu de modèles commémoratifs de l'exposition dans les maisons qui pourtant obtinrent des premiers prix lors de la manifestation.
Les emboiteurs de l'époque sont essentiellement Fraisnier, à Morteaux, Huguenin et Holly en Suisse. Les montres dont les boites étaient les mieux décorées étaient souvent des montres de Tir fédéral, sport très en vogue en Helvétie.
Omega réalisa en 1900 une série de montres dites "France" avec des médaillons à l'effigie de Marianne frappés par les meilleurs médaillers de l'époque. Ici, c'est L Bottée qui a frappé la médaille en argent qui renferme son propre poinçon visibe de l'extérieur. Le calibre est un 17 lignes, La boite est toute en argent massif avec une lunette et une carrure décorées.
Ce type de pièce est assez peu courant car les familles les ont conservées et les générations actuelles les gardent également en souvenir des ancêtres. On notera que le calibre ne comporte pas de numéro de série apparent.
On retrouve paradoxalement ces montres davantage en Amérique diu Sud qu'en France, sans doute étaient-elles très prisées des étrangers qui voulaient conserver un souvenir de leur venue à Paris.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).