Bonsoir, à tous,
Rhabillage le WE dernier d'une jolie Omega de 1959, date à laquelle les Genève chez Oméga
n'étaient pas l'entrée de gamme comme ça a été le cas par la suite.
celle ci a plus le look d'une Constellation que des Genève de la fin des années 60 et 70.
Comme d'hab, avant de rhabiller, il faut bien déshabiller.
L'horlogerie est un peu l'antithèse de l'amour : tout le plaisir est au rhabillage
C'est parti :
en dehors du fait qu'il ait besoin d'un nettoyage, deux problèmes sur ce calibre:
le frein de tirette cassé
bonne nouvelle ,à l'occasion de la recherche de la pièce j'ai appris que Cousins.UK
avait certaines pièces génériques, dont ce frein de tirette fait partie.
environ 12 € contre plus de 30 pour la pièce Omega d'origine...
qui ne sera bientôt plus disponible puisque Omega arrête de distribuer les pièces à partir de 2015.
deuxième problème plus grave: le pignon baladeur situé sous le rochet de barillet
et servant au remontage manuel, est complétement usé et "ça patine dans la choucroute"
comme ils disent de l'autre côté de la ligne bleue!
gros plan sur le minuscule pignon aux dents inclinées qui entraine dans un sens et glisse dans l'autre
plus compliqué à trouver, mais trouvé quand même aux US . Entre-temps je cannibalise
un autre calibre en stock car j'imagine bien que vous ne voulez pas attendre...
On peut , après nettoyage attaquer le remontage
la platine toute nue
Mise en place de la roue de centre et de l'organe moteur
puis le tigeron de seconde centrale indirecte et son frein
changement de côté pour la mise en place de la minuterie
Avant
après, avec le frein de tirette cassé en attendant de recevoir le neuf.
nouveau demi tour et c'est au tour du reste du rouage et de son pont
Gros plan sur la roue d'ancre et ses pivots extrêmement fins qu'il est assez facile de casser
si on ne fait pas gaffe .
Rouage en place
Ne reste plus que l'ancre et le balancier pour que ça bouge !
Le calibre tourne. Il faut s'occuper maintenant de la partie remontage automatique.
tous les éléments sont regroupés sous un pont qui enjambe le mouvement.
on y trouve les inverseurs, la roue entraineuse du rochet , et, partie la plus délicate,
le débrayage pour permettre le remontage manuel.
cette pièce est composée de deux roues assemblées et libres l'une par rapport à l'autre
dans un sens et solidaires dans l'autre sens de rotation, par un système d'engrenage comme
sur un pignon coulant. Si la pièce n'est pas bien huilée les dents ne glissent pas quand le remontage
manuel est activé. résultat ça force , voire même bloque.
c'était le cas ici, et c'est certainement la cause de l'usure anormale du pignon baladeur du rochet de barillet
vu plus haut.
Les éléments en place avant pose de la plaque de maintient (et après graissage
)
le pont en place sur le mouvement
après la pose du rotor c'est terminé
Il reste encore un peu de boulot car l'aiguille des heures a un peu dégusté
je ne sais pas comment cela a pu se faire... La montre est dans un état cosmétique excellent
certainement un bricoleur sauvage, Edmond Lagouge ou un de ses frères
(tiens au fait Edmond on n'a plus de nouvelles ? )
pointe tordue et remplissage parti
après correction (photo bougée désolé !)
Ne reste plus qu'à remonter cadran et aiguilles et remboiter le tout
Très beau cadran deux tons laqué brillant au centre et satiné brossé circulaire en périphérie
un petit air de pie pan
Bonne fin de WE
Isosta
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