Les sachants - Billet

Billet bien rédigé et qui reflète une réalité, c'est sûr. Malheureusement, ce constat peut être fait dans absolument toutes les disciplines, tous les secteurs d'activité

ZEN a écrit:

Et il lui ont dépecé pour mettre son pyjama.

Oui sûrement!

ZEN a écrit:

On accuse facilement, en Suisse, le Français d'être donneur de leçon et imbu de sa personne. Rien que cela venant des sachants prête à sourire. Je me souviens un jour avoir expliqué pourquoi j'étais le mieux placé pour expliquer une chose...

ça m'a fait penser à ce billet, écris par un parlementaire suisse dans le journal suite à une visite de sénateurs français chez nous, le billet est croustillant et il révèle ce que Zen vient de dire

Les sénateurs français expliquent la bonne gestion aux Suisses.

Nos amis français sont venus lundi à Berne. Une délégation du Sénat en visite. On s’attendait à du lourd: on a été servis. La totale. Ce ton, ce style inimitable: ne jamais parler, toujours expliquer.

Au repas déjà, chez l’ambassadeur, une sénatrice «explique» à ma table que la France est un pays ultralibéral. Oui, Madame. Elle nous raconte les us et coutumes des habitants de cette terre lointaine. Inconnue. Je lui fais remarquer que, si la France est un pays «ultralibéral», la Suisse est un club échangiste. Sous ecsta.

Quelques minutes plus tard, en séance, un sénateur nous «explique» que nous ne comprenons pas la France. Et sa fiscalité. Il faut savoir que, pour un élu français en tournée en province, si on n’est pas d’accord, c’est qu’on ne l’a pas compris. Alors il réexplique, plus lentement. Il articule. C’est inintéressant, mais joli à entendre.

Puis, devant notre lenteur – tout helvétique –, une sénatrice admet alors que, dans le fond, nous «ne pouvons pas» comprendre la question fiscale française. Car la Suisse est, je cite, «en retard en matière de dépenses publiques». La preuve: les crèches. Je n’invente rien.

Désarmante France. Quarante ans de déficit, une dette abyssale, mais elle fait la leçon. Elle donne un cours de gestion de faillite au pays le plus riche du monde. Le cancre fait la nique au premier de classe: le panache laisse coi. Admirable. Encore!

Moralité: la crise française est plus grave que prévu. On se trompe, notamment, sur sa cause. La France ne souffre ni de son chômage ni de sa dette: elle est malade de son aveuglement. Incapable de se remettre en question. Le fameux «déni»: l’Allemagne a tort, la Suisse a tort, tout le monde a tort.

Et la France? Elle a raison. D’accord? D’accord. Et pendant ce temps, elle coule. Encore et encore. C’est que le début. D’accord, d’accord…

David: Mosbilo sort de ce corps

@David : je me souviens de cet article, juste génial tellement révélateur !

David123 a écrit:

ça m'a fait penser à ce billet, écris par un parlementaire suisse dans le journal suite à une visite de sénateurs français chez nous, le billet est croustillant et il révèle ce que Zen vient de dire

Les sénateurs français expliquent la bonne gestion aux Suisses.

Nos amis français sont venus lundi à Berne. Une délégation du Sénat en visite. On s’attendait à du lourd: on a été servis. La totale. Ce ton, ce style inimitable: ne jamais parler, toujours expliquer.

Au repas déjà, chez l’ambassadeur, une sénatrice «explique» à ma table que la France est un pays ultralibéral. Oui, Madame. Elle nous raconte les us et coutumes des habitants de cette terre lointaine. Inconnue. Je lui fais remarquer que, si la France est un pays «ultralibéral», la Suisse est un club échangiste. Sous ecsta.

Quelques minutes plus tard, en séance, un sénateur nous «explique» que nous ne comprenons pas la France. Et sa fiscalité. Il faut savoir que, pour un élu français en tournée en province, si on n’est pas d’accord, c’est qu’on ne l’a pas compris. Alors il réexplique, plus lentement. Il articule. C’est inintéressant, mais joli à entendre.

Puis, devant notre lenteur – tout helvétique –, une sénatrice admet alors que, dans le fond, nous «ne pouvons pas» comprendre la question fiscale française. Car la Suisse est, je cite, «en retard en matière de dépenses publiques». La preuve: les crèches. Je n’invente rien.

Désarmante France. Quarante ans de déficit, une dette abyssale, mais elle fait la leçon. Elle donne un cours de gestion de faillite au pays le plus riche du monde. Le cancre fait la nique au premier de classe: le panache laisse coi. Admirable. Encore!

Moralité: la crise française est plus grave que prévu. On se trompe, notamment, sur sa cause. La France ne souffre ni de son chômage ni de sa dette: elle est malade de son aveuglement. Incapable de se remettre en question. Le fameux «déni»: l’Allemagne a tort, la Suisse a tort, tout le monde a tort.

Et la France? Elle a raison. D’accord? D’accord. Et pendant ce temps, elle coule. Encore et encore. C’est que le début. D’accord, d’accord…

C'est fou cet article!! Mais ça reflète tellement la réalité... Quel était le nom de ce sénateur et du journal? Je retrouverais bien l'article et sa source pour le partager à des amis

Lomaing a écrit:

C'est fou cet article!! Mais ça reflète tellement la réalité... Quel était le nom de ce sénateur et du journal? Je retrouverais bien l'article et sa source pour le partager à des amis

Le député s'appelle Fahti Derder, ici : http://portevoix.blog.tdg.ch/archive/2013/07/22/fathi-derder-et-l-amitie-franco-suisse-244699.html

Merci David!

(en tous cas, ça remet les choses dans leur contexte et à leur place... donc merci encore )

Splendide David , merci
la france paupérisée au salaire médian de 1600 balles qui se permet , par l'intermédiaire de ses zélites de prêcher la bonne parole fiscale , c'est un grand moment d'hilarité

En tout cas, le lien fourni remet en perspective les propos échangés qui sont plus nuancés que ce que rapporte monsieur Derder.
Comme quoi, des propos sortis de leur contexte peuvent être détournés.

barney a écrit:

En tout cas, le lien fourni remet en perspective les propos échangés qui sont plus nuancés que ce que rapporte monsieur Derder.
Comme quoi, des propos sortis de leur contexte peuvent être détournés.

+1, mais notre ami km'rol n'a pas du cliquer sur le lien il permet pourtant d'éviter les raccourcis ou mauvaises interprétations rapportées par ce député Suisse.

la réalité est souvent bien éloignée des déclarations partisanes de ceux souhaitant faire le buzz...

broncos a écrit:

la réalité est souvent bien éloignée des déclarations partisanes de ceux souhaitant faire le buzz...

Tout à fait d'accord.
Et chacun veut bien entendre uniquement ce qui l'arrange.

Citation :

Je me souviens un jour avoir expliqué pourquoi j'étais le mieux placé pour expliquer une chose sur un produit ancien et c'est logique car j'étais le seul à l'avoir recherché et trouvé et à avoir travaillé sur lui plusieurs mois pour reconstituer ses origines. Je me fis accuser de faire "Le Français" parce que je prétendais en savoir davantage

Zen dans ton billet du 15 juillet, que j'ai apprécié à sa juste valeur, j'ai été surtout sensibilisé par la phrase ci dessus. Tu parles de mois de recherches, je compte en années

jojo