L'Etrive repart sur des bases saines

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L'Etrive repart sur des bases saines


Après trois années difficiles, suite à la perte de plusieurs gros partenaires (Swatch et Mikron notamment), l'atelier protégé L'Etrive a renoué avec les chiffres noirs en 2006. «Nous avions perdu 70% de notre chiffre d'affaires en un an! raconte le directeur Raymond Kaelin, mais c'était un choc salutaire. Nous avons dû nous battre, faire des économies, diversifier nos activités. Nos bases sont plus saines.»
Cet atelier socioprofessionnel emploie 35 personnes légèrement handicapées (26 postes de travail). Installé à la rue de l'Allée, il fonctionne comme une entreprise, en effectuant des travaux de sous-traitance. «Nos employés reçoivent un petit salaire qui complète leur rente AI, explique le directeur. Ce sont des handicapés légers, des dépressifs ou des cas sociaux, des gens qui veulent travailler mais qui n'arrivent plus à réintégrer l'économie libre.»
L'Etrive fournit 45 000 heures de travail par an en moyenne; elle facture ces heures, sans chercher à faire des bénéfices. Créé par Omega, cet atelier protégé est resté longtemps très lié à l'horlogerie, avant de diversifier ses activités. Il compte maintenant plusieurs dizaines de clients, ce qui le met à l'abri d'une crise en cas de défection, comme cela avait été le cas lorsque Swatch avait déplacé au Tessin ses activités d'emballage et de mise sous pli. Bien établi sur des bases saines, l'Etrive fêtera ses 25 ans en 2008. /dg

http://www.journaldujura.ch/article.cfm?id=213574&startrow=12&ressort=Bienne&kap=bta&job=7921310