Actu: La stratégie d'Omega par son nouveau CEO -

Je vous laisse découvrir ...

http://www.luxeradio.ma/horlogerie-strategie-domega-nouveau-ceo-raynald-aeschlimann/

"Ce n'est pas demain qu'Omega fera une montre connectée..."

Je m'interroge . Ne serait-ce pas une erreur pour le plus grand chronométreur sportif de ne pas avoir un modèle connecté dédié au sport ? Omega qui fut un pionnier du Quartz avec le mégaquartz, n'est-il pas en train de se tromper ?

ils préfèrent proposer du parfum et des lunettes, voilà tout !

Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien...

n'est ce pas TAG qui se plante en se lançant la dedans

pas entendu parlé d'une roro connecté non plus d'ailleurs

j'ai une montre connectée, je l'ai gardé un mois au poignet en oubliant progressivement de la porter. le problème c'est que je ne trouve pas l'usage révolutionnaire quand le portable est dans la poche, je trouve perso que c'est trop gadget et doublon. Ensuite, une montre connectée subit des mises a jour, et avec les os qui évoluent j'imagine qu'il faudrait que la montre embarque des caractéristiques évolutives pour être utilisée sur plusieurs années efficacement
Bref je ne crois pas que les consommateurs de montres connectées soient intéressés par les montres de luxe et je ne sais pas si un amateur de montre attends de celle ci qu"'il lise les messages de son smartphone.
J'ai l'impression derrière la possibilité de donner l'heure que nous sommes sur un produit différent, je peux me tromper

dm a écrit:

n'est ce pas TAG qui se plante en se lançant la dedans

pas entendu parlé d'une roro connecté non plus d'ailleurs

c'est vrai vu que Rolex est vu comme le Saint Graal en matière de gestion et marketing, rien entendu non plus d'un futur connecté, donc font-ils faux aussi ?

même si je trouve que c'est pas légitime chez eux.

Pourquoi on compare encore Rolex à Oméga ?

Omega semble vraiment 'abandonner' le quartz hors sa série X33. Les modèles seamaster quartz demeurent des ATerra midsize et une diver femme. Le 4564 ou nom du genre ne vaut pas un 1538 et encore moins les 1666 des X33...Ne parlons même pas des finitions sur les ATerra ou les indexs ne sont plus appliqués, le logo non plus.

Si c'est pour pondre une connectée chère avec un engouement et une finition similaire ...bof. A la rigueur une X33 limitée avec un chronométrage calibré pour des événements sportifs, une étanchéité plus grande, les anneaux olympiques gravés dans la boucle et un rio 2016 sur le fond de boîte, un nato olympique ou un caoutchouc fourni...Je rêve même si je suis pas fan des séries limitées en général et y'en a tant chez Omega..

Ensuite la stratégie du néo vintage, ok. Mais les dimensions oversize, les éléments bien shiny liquidmetal et consort..Ca fonctionne moins à mon sens.
Surtout avec des augmentations bien discrètes et senties...Checkez la nouvelle PO sur le site...Et le prix USA gonflé pour se rattraper les baisses de CA? Par curiosité je suis allé voir des prix gris, c'est direct -30% sur les PO2016...Même en Suisse on dirait que ça se vends moins, j'ai failli racheter une 300 Master co axial, sur l'annonce la facture en macro montrait bien que cet AD zürichois avait consenti -30% (en juillet 2016) à l'acheteur...Pour le peu que j'ai demandé hors boutique omega, on consentait facilement au -10, voire -15 en insistant..mais jamais vu de tels rabais sur Omega..

La montre connectée sera bientôt du passé donc inutile de ce lancer la dedans, je le dis depuis le début, ce concept est un non sens. Au mieux, ce sera un marché de niche.

Par contre on retrouve tout le génie du marketing horloger suisse... on n'invente rien, on revient en arrière, et on invente des histoires pour les vendre... Hors donc les plus modernes mouvements mécaniques dans des vieilleries a prix d'or. Pathétique.  

"Berthier! ...z'avez un concurrent!"  

Non mais comme le dit ZEN un quartz avec des fonctions connectées (professionnelles pas un truc kikoolol pour poster sur fb) dédié au sport c'est pas déconnant pour le chronométreur officiel des JO.
Pour le coup au niveau marketing ça ferait moins suçage jusqu'à la moëlle de on a marché sur la lune.

Intéressant

pour commencer il faudrait définir ce que chacun entend par "connecté" et ce que M. Aeschlimann en comprend
C'est un peu comme l'appellation Rock'n Roll, il en existe de tous les genres.

Ceci dit, en discutant autour d'une bière,

soit Omega sait se servir du digital pour apporter une vraie valeur ajoutée à l'utilisateur par exemple sur la précision et chronométrie (ce n'est qu'un exemple). Mais cela requiert des effort de réflexion, de la R&D, de la gestion d'obso, du cran et un actionnaire à l'écoute.

Pas besoin de concevoir le produit qui sait tout faire, car d'abord il n'existe pas, et "mieux vaut faire moins mais le faire bien", donc restreindre le périmètre : par exemple une connectivité limitée à des informations particulières et restreintes ou/et un traitement spécifique apporté par le processeur de la montre. Ou une connexion à un serveur dédié, les idées peuvent foisonner.

But : apporter du plaisir et de l'utilité au porteur de la montre, en faire un outil distinct du mobile le tout sous le label séculaire Omega.

A la clé, Omega renforce son image, conserve sa dynamique historique d'innovation et d'intelligence de conception du produit. Et ceci est un de leur asset, illustré par le coaxial.

Cerise sur le gâteau, Omega se détache mieux de la servitude d'image de produit de luxe "uniquement", trop de monde cherche à manger sur ce ratelier dont le bois est rongé par les parasites. On voit bien que le message du luxe passe de moins en moins.


Soit Omega gère en "bon père de famille" car la conjoncture est morose, les stocks s'accumulent, la R&D coûte trop cher, l'outillage n'est pas encore amorti et bon, c'est vrai, notre cœur de cible historique s'amenuise car on s'est un peu goinfré sur les prix ces dernières années, zut alors. Double zut, la direction demande une amélioration des ratios financiers conforme au plan. Triple zut, on n'arrive pas à se pencher sur le digital car on cherche toujours à comprendre ce que cela pourrait nous apporter.

Je comprends donc la direction donnée sur le néovintage, un des derniers prés sur lequel pousse l'herbe et qui permettra d'attendre que la tempête passe.

Seulement chacune de ces deux options est aussi risquée l'une que l'autre...

C'est pas grave, Seiko prendra le risque et leur chipera la noisette

Rien est moins sur... les japonnais ont créé il y a longtemps déjà des montres connectables. Ça n'a jamais décollé et il n'en font pas cas actuellement. Au contraire, il veulent reprendre le marché de la mécanique gâché par les suisses.  

Pas que, Arnaud disait que pour eux le top c'était des montres du type Astron.

Pas que, mais elles ont beaucoup de succès, surtout pour une clientèle plus jeune qui aime les produits hi-tech. Mais ils aiment aussi Rolex, Patek, Grand Seiko etc Le marché est juste un peu différent.

Après il serait complètement imaginable d'avoir un modèle mécanique intégrant des modules électroniques pour faire l'acquisition de la mesure et gérer la communication avec un équipement extérieur.

Omega sait s'afficher en tant que chronométreur sportif au plus haut niveau depuis des décennies, le gain en terme d'image est probablement bien installé.



On lit que le marché des montres connectées n'est pas aussi juteux qu'attendu.
Les sportifs ont déjà leurs propres instruments de monitoring, plus dédiés, plus performants.
Omega, comme Rolex ou d'autres grandes marques traditionnelles, n'a pas grand chose à gagner à tenter d'investir un marché dont les ventes du leader régresse.

blastula a écrit:

Les sportifs ont déjà leurs propres instruments de monitoring, plus dédiés, plus performants.

Sur le reste d'accord, là dessus par contre ok mais et alors?
L'ensemble de la planète a déjà des instruments plus performants et moins cher pour avoir l'heure

En même temps, quelle est la vraie liberté d'action du PDG d'Omega ?

Politique tarifaire/Positionnement ? Aucune vu que SG veut qu'Omega conserve son positionnement dans le luxe. C'est cher et cela continuera à l'être de plus en plus (cf. les déclarations de Nick Hayek : https://forumamontres.forumactif.com/t197935-actu-nick-hayek-swatch-group-vend-des-montres-pas-des-actions?highlight=nicolas+hayek) même s'il apparaît qu'une différence se creuse entre la valeur perçue d'une Omega et sa valeur officielle laissant le champ libre aux rabais non officiels pratiqués pour continuer à s'adapter aux clients (sur le long terme, ce n'est vraiment pas bon comme stratégie, les clients s'accoutumant aux rabais, la valeur perçue se dégrade, jusqu'à un palier certes).

R&D ? Non, centralisée par ETA avec des avantages et des inconvénients. Comme inconvénient majeur, Omega devient une sorte de coquille vide avec une R&D externalisée réalisée par ETA, est-il concevable qu'une marque horlogère voulant se positionner sur créneau du luxe et avec un très riche passé d'innovations ne réalise plus elle-même d'innovations et des calibres de manufacture ? (d'ailleurs ce sujet était évoqué aussi dans une précédente discussion : https://forumamontres.forumactif.com/t198154-actu-omega-raynald-aeschlimann-je-veux-offrir-l-emotion-avec-raison?highlight=omega).

Il reste comme leviers :

- le Design
- la Distribution
- la Communication

Pour ma part, je suis très clairement un partisan du néo vintage, la marque a un très riche héritage avec de très beaux modèles qui - franchement - avec un peu d'adaptation valent bien mieux que certaines "modernités" assez relatives et souvent horribles. La preuve avec la réinterprétation de la SM300 avec en prime le Master Co-Axial (et avec comme inconvénient le SAV par la suite mais on va y revenir sur ce point).

La distribution et la communication... c'est sympa les boutiques éphémères pour reconquérir les clients et les belles boutiques placées dans des lieux de prestige. C'est sympa la tasse de thé offerte (gentiment d'ailleurs) en essayant les modèles. C'est sympa le sponsoring hors de prix d’événements planétaires comme les JO (je ne regarde religieusement jamais cette espèce de foire marketing) dont les audiences baissent d'ailleurs par rapport aux précédents et sans parler de la communication dans les magazines de pubs fashion.
 

Il est un phénomène observable ailleurs que dans le secteur des montres : le retour vers la recherche de la qualité : des matières, de la construction, de la finition et de la gestion du SAV. Les Omega ne sont pas faites en papier mâché, on est d'accord. Mais le positionnement dans le luxe impose une qualité supérieure et pas une diversification dans les parfums et les lunettes. Et d'ailleurs, Omega a toute sa légitimité historique pour se concentrer à nouveau sur cet aspect essentiel. Il y aurait eu quelques ratés quand le calibre 2500 était apparu précocement il y a quelques années, quelques défauts seraient apparus récemment dans certains modèles pourtant éprouvés (je laisse le soin à nos horlogers professionnels d'en parler plus amplement) et enfin le fameux SAV exclusif plutôt prohibitif (NB : payer 600 euros sur une montre de 4-5000 euros ne me paraît pas la mort, il faut savoir assumer mais déjà les tarifs sont sensiblement supérieurs et ensuite les retours de FAMeurs ne sont pas spécialement fameux, à l'exception du SAV de Bienne selon les témoignages) qui donne l'impression d'être des vaches à lait exploitables à vie (d'où ma préférence personnelle pour prendre des modèles révisables par un horloger indépendant).

J'ai essayé de synthétiser un ressenti global, aimant beaucoup Omega pour son histoire horlogère, l'esthétisme de nombre de ses modèles et bien d'autres raisons mais l'orientation stratégique émanant directement de SG (cf. interview récente de Nick Hayek) me paraît aller dans le mur

Jotunn a écrit:

Sur le reste d'accord, là dessus par contre ok mais et alors?
L'ensemble de la planète a déjà des instruments plus performants et moins cher pour avoir l'heure

Des instruments au poignet ? facile à régler, rapide à lire, souvent étanche, qui ne se recharge pas tous les soirs, sans pile, qui ne se plis pas en deux quand on s'assoit, qui ne tombe pas de la poche, etc ?

La montre mécanique est moins performante et elle est plus chère (quoique...une Seiko 5 ne coute pas cher) mais des millions s'en vendent chaque année et les fils héritent parfois de la montre de leur père avec respect.
Ca ne doit pas être si dépassé ou alors ça l'est tellement que ça devient un acte de résistance face à tout le reste.

En France je ne suis pas sûr que des millions s'en vendent chaque année, je ne vois pas beaucoup de montres autour de moi, très très rares sont les mécaniques et tu peux être sûr que ce sera une Sub comme marqueur social

Jotunn a écrit:

En France je ne suis pas sûr que des millions s'en vendent chaque année, je ne vois pas beaucoup de montres autour de moi, très très rares sont les mécaniques et tu peux être sûr que ce sera une Sub comme marqueur social

Je suis un peu d'accord. Je n'ai pas vu 1 belle tocante en ayant passé 12H au Futuroscope jeudi dernier. Pas 1! C'est quand même incroyable sur un site qui brasse des milliers de personnes dans la journée.

DraperDon a écrit:

Pour ma part, je suis très clairement un partisan du néo vintage, la marque a un très riche héritage avec de très beaux modèles qui - franchement - avec un peu d'adaptation valent bien mieux que certaines "modernités" assez relatives et souvent horribles. La preuve avec la réinterprétation de la SM300 avec en prime le Master Co-Axial (et avec comme inconvénient le SAV par la suite mais on va y revenir sur ce point).

+1 Je ne pense pas que ce cher M. Aeschlimann nouveau CEO de la marque ait beaucoup de marge de manoeuvre.

Je suis également d'avis qu'il faut miser sur le côté néo-vintage. Remettre au goût du jour des modèles qui ont fait le succès de la marque...

Jotunn a écrit:

En France je ne suis pas sûr que des millions s'en vendent chaque année, je ne vois pas beaucoup de montres autour de moi, très très rares sont les mécaniques et tu peux être sûr que ce sera une Sub comme marqueur social

Soyons sérieux... Nous parlons bien sûr d'un marché mondial puisque la production est à l'échelle de la planète.

Le neovintage est aux antipodes de la dynamique historique de ces maisons horlogères. Certes on peut conserver une icône comme la Speed mais de là à en faire une collection...

Ce n'est pour moi qu'un palliatif pour ramener du cash en période difficile et avec peu visibilité. En effet, la majorité des personnes ne connait pas l'histoire de la marque et certains anciens designs réussi peuvent à nouveau plaire.

Le CEO d'Omega ne doit effectivement pas avoir une grosse marge de manœuvre.