Bonjour à tous,
Encore perturbé par la qualité et la beauté de cette montre, je tente de vous en faire la revue.
Pour ceux qui ne sont pas intéressés par l’histoire qui m’a conduit à son acquisition, quelques paragraphes à sauter
La première montre qui m'a fait plonger dans le monde de l'horlogerie était une Seiko, une Sportura Kinetic Chronograph SLN035, que j'ai d'ailleurs toujours autant plaisir à porter.
Me voilà de retour...
Cela fait plus d'un an que je cherche une belle montre de plongée, avec certains critères plutôt précis, d'autres moins :
• Authentique manufacture (le débat peut commencer !), ou au moins une marque ayant quelques décennies de légitimité
• Taille contenue (diamètre 40 mm, 41 graaaaaaannd max), encore qu'à l'essayage tout peut changer
• Pas de date (ahahah j'en rigole encore tiens)
• Pas de fond transparent
• Modèle avec une belle histoire à raconter, pour briller en soirée
• Calibre ayant une solide réputation de robustesse
• Prix, 4-5 K€ dans l’idéal
• Look intemporel et plutôt discret (je sais ça veut rien dire comme ça mais je me comprends)
• Coup de cœur à l'essayage
C'est parti pour les essais:
• 1er essai : la sub bien sûr. Impec, elle répond à tous les critères, sauf le dernier c'est un peu mon joker, mais il traduit chez moi deux choses. Elle est belle mais pas de magie à l'essayage, et le vendeur qui n'aide pas en me faisant comprendre que si je la prends pas il s'en fout yen a 200 000 qui la prennent chaque année...par contre cette milgauss.....merde je m'égare
• 2ème essai : Omega Seamaster 300 master co-axial...je tique sur le calibre, le fond transparent, le swatch group, le spiral silicium...pas de gros défauts mais c'est non
• 3ème essai : Tudor Heritage Black Bay : je la trouve superbe, moins d'histoire que les autres encore que, très jeune manufacture, mais ce profil...les goûts et les couleurs mais pour moi ça manque d'équilibre
Gros doute, suis-je bien fait pour porter une plongeuse? Et puis, toutes ces suisses alors que je suis passionné par le Japon, et que je passe de plus en plus de temps dans le sous-forum Seiko.
Seiko, en voilà une marque qui répond à tous mes critères, avec un bel historique de montres de plongées, une manufacture qui pour le coup fabrique l’intégralité de ses composants…et les articles d’Arnaud qui alimentent ma passion Seikosienne…aie je suis coincé !
C’est parti pour ma MarineMaster !
Direction la boutique Seiko de Lyon qui vient d’ouvrir à l’époque. Superbe accueil, discussions sympathiques, la mm300 est belle mais beaucoup trop massive pour moi, je leur fait part de mon modèle idéal…il n’existe hélas pas chez Seiko…pas encore en tout cas.
Je commence ensuite à suivre le débat enflammé sur la sortie prochaine de la ré-édition/re-création de la 62Mas. L’histoire me plait et les premiers clichés (pourtant pas fameux) ainsi que les caractéristiques semblent coller. Mais bon, une édition limitée…j’aime moyen le principe, je décide de repartir sur d’autres marques.
Quoi d’autre, Panerai? Breitling ? Barney arrête avec tes photos splendides!!!!
Pas le temps de répondre à cette question, un appel de la boutique Seiko.
• « J’avais noté vos critères et cette SLA017 semble coller à la perfection, on va avoir 4 exemplaires, une est déjà pré réservée. »
• « OK je réfléchis » (quel fou) En fait je ne suis pas emballé par le fait de ne pas pouvoir l’essayer, en même temps cela attise ma curiosité. Je retourne au forum Seiko, 40 pages de commentaires plus tard j’en suis sûr il me la faut. Je rappelle dès le lendemain.
• « Vous avez de la chance il m’en reste encore une. »
• « JE LA PRENDS !!!!!!! »
100 jours plus tard, la voilà !
Place à l’essai :N’ayant pas le talent pour faire des photos à la hauteur de la belle, la plupart des clichés ne sont pas de moi et proviennent de WUS, où les premiers propriétaires décrivent leurs retours depuis un petit mois. Bon, mais les deux suivantes, c’est bien moi ;-)
Je ne l’ai que depuis quelques heures donc je manque évidement de recul, d’objectivité, voire de lucidité mais que dire si ce n’est d’abord que je trouve la finition impeccable. Le polissage circulaire du boitier, les angles, la lunette fine, les index magnifiques, les aiguilles, le soleillage discret du cadran, c’est du très bon niveau, en tout cas à la hauteur de mes espérances. Elle prend superbement bien la lumière, trop peut-être diront certains, ça ne me choque pas perso.
Credit WUS
Il se dégage une sacré impression de qualité, une forte présence au poignet. Les clics de la lunette tournante, le remontage/réglage de la couronne, c’est propre et net, solide et sans jeu, une montre qui respire la bienfacture.
Les dimensions sont parfaites, face, dos, profil, un équilibre subtil se dégage.
Credit WUS
Credit LesRhabilleurs
Credit WUS
Credit Fratellowatches
La lunette est fine, avec des reflets magnifiques. Ce n’est pas de la céramique, je dirais de l’aluminium anodisé, à confirmer.
Credit WUS
Pour rappel, cette montre se veut la re-création (comme dit Seiko) de la mère des plongeuses Seiko, la 62MAS de 1965. Voici mamie :
Credit Seiko
Sur le papier de la nouvelle édition, ça sent le sans-faute :
• Design de Nobuhiro Kosugi, un maître-artisan incontesté dans cette catégorie chez Seiko et récompensé à plusieurs reprises en Suisse et au Japon
• Diamètre : 39,9 mm, épaisseur : 14,1 mm
• Calibre 8L35, 26 rubis, 28 800 alternances par heure, automatique à remontage manuel
• Boîte aux lignes polies Zaratsu
• Entre corne de 19 mm
• Poids sur bracelet acier d’environ 160 gr
• Verre saphir légèrement bombé et traité antireflet
• Etanche 200m
• Assemblée ET réglée au studio horloger Shizuku-ishi de Morioka au nord du Japon, où sont assemblées les Grand Seiko et Credor
• Limitée à 2000 exemplaires (numéro 1297 pour ma part)
Mr KOSUGI au travail
Credit Seiko
Le saphir est bombé juste ce qu’il faut.
Credit WUS
Allez la prochaine c’est ma photo, soyez indulgents ;-)
Le travail des index embossés est superbe, le cerclage impeccable.
Le calibre, 8L35 donc, est connu pour sa robustesse, et pour sa précision s’il est bien réglé (oui oui j’insiste !), ce qui est le cas de cette série limitée. Pas assez de recul, mais sur WUS ils constatent une dérive +4s/d en moyenne et il est tout à fait possible qu’elle se cale sur du +2s dans les prochaines semaines. Une petite photo d’un inconscient ;-) qui a ouvert son joujou sur WUS :
Pour finir, le test dans l’obscurité que je n'ai pu faire, mais le lume Seiko étant réputé, aucun doute à ce sujet.
Petit tour sur les points nég.. euh d’attention comme on dit ;-):
• L’emballage cheap… c’est vrai mais pas non plus choquant, en tout cas je m’en fiche personnellement
• Le bracelet en silicone : il très souple et agréable au porté. Il est vrai qu’il prend la poussière mais un petit passage sous l’eau (c’est pas le but d’ailleurs ?) et il ressort nickel. Non le vrai problème me concernant est qu’il est un peu grand.
• Le bracelet en acier : je vous laisse juge car je ne porte jamais mes montres sur bracelet acier. Les avis sur internet sont mitigés : en gros c’est bien mais peut mieux faire. De plus, certaines séries sont marquées CHINA dessus et d’autres non. J’ai de la chance le mien ne porte pas cette mention.
• Le prix : ah non, je vous renvoie aux 80 pages de débat ;-). Pour moi pas de débat, j’avais le budget. Et comme je trouve personnellement que la finition du boitier, du cadran, des index et des aiguilles n’a absolument pas à rougir face à une Submariner (pas taper pas taper). Si on rajoute le prestige du studio d’assemblage et de réglage, l’exclusivité de la série avec un boitier/aiguilles/cadran spécifiques et les coûts de production qui en résultent….je vous laisse trancher.
• Certains regrettent que le logo Seiko ne soit pas appliqué. Je pense que cela aurait surchargé l’harmonie de l’ensemble
• Enfin dernier point, le fond n’est pas gravé mais marqué au laser. Là encore, rien de dramatique mais ce n’est que mon avis. Au moins cela m’évitera d’avoir le numéro de série tatoué sur le poignet à la fin d’une rude journée.
Credit WUS
Et le boitier made in China
Credit WUS
En fait pour moi il n’y a qu’un point négatif : pourquoi la sortir en série limitée à 2000 exemplaires ?
C’est une toolwatch qui ne demande qu’à être portée. Or le nombre très limité (la boutique Seiko en a finalement obtenu 4 de plus, soit 8 au total, son responsable m’a indiqué qu’au total seules 31 sont arrivées en France !) Ce nombre restreint va forcément la condamner à devenir un objet de collection. On risque plus de la trouver dans un coffre que sur un poignet et je le regrette. D’autant que si la MM300 n’est plus produite, cela aurait fait une belle remplaçante.
En tout cas voilà une montre de très haut niveau, une vraie pépite qui aura l’avantage d’être au poignet d’une grande discrétion, car le modèle restera relativement méconnu du grand public.
Pour résumer, Seiko a frappé un grand coup avec cette montre et j’espère pouvoir vous dire dans quelques semaines que je ne m’en lasse pas.
Deux photos de WUS pour terminer cette revue, sur un nato et avec deux copines :
Un grand merci à tous car c’est grâce à vous que j’ai eu connaissance de cette montre en avance, condition indispensable de son obtention.
LioZen
edit PY : pour les commentaires, la revue est aussi sur le forum Seiko