Un article interessant qui traite de Parmigiani et de Vaucher.

Entre autres sujets.

Valère Gogniat / LeTemps.ch a écrit:

Déboires horlogers

Il n’en va pas de même pour le pôle horloger. Ce bras de la fondation contient six entreprises, emploie environ 600 personnes et perd chaque année des dizaines de millions de francs. Il a été imaginé pour servir la marque Parmigiani, née en 1996 à Fleurier (NE) de l’association entre Pierre Landolt et l’horloger Michel Parmigiani. Pour comprendre la situation, il faut remonter au tournant des années 2000, quand toute l’industrie horlogère investissait massivement dans l’outil de production afin de profiter du regain d’intérêt pour la belle mécanique. Voulant faire grandir sa marque, la fondation s’est offert différentes entreprises pour constituer un véritable groupe horloger intégrant toutes les étapes de production de la montre (des boîtes aux mouvements, en passant par les cadrans, les rouages et même les spiraux).

Malgré toutes ces dépenses, les ventes des montres haut de gamme Parmigiani ne décollent pas. Dès son lancement, la marque a connu de graves problèmes de qualité, et quantité de pièces ont dû passer par la case du service après-vente. «Cela ne pouvait être qu’un échec, car personne, dans la famille Landolt, ne connaît rien à l’horlogerie, une industrie si particulière, avec un pied dans la technologie et un autre dans le luxe», assène un bon connaisseur du milieu des montres. De nature discrète, Michel Parmigiani, le fondateur encore aujourd’hui au sein de l’entreprise, ne s’est jamais imposé comme l’homme fort de la marque. Il a toujours préféré le silence de son établi.

La suite (et le début) ici : https://www.letemps.ch/economie/mue-fondation-sandoz-trembler-suisse-romande

Article très intéressant. Merci Léopal ! La Fondation a effectivement déversé beaucoup d'argent et canaliser ses efforts va avoir d'énormes effets !

La partie qui laisse rêveur c'est...

Citation :

En 2017, selon différentes sources internes et externes à la marque, Parmigiani a réalisé un chiffre d’affaires situé entre 25 et 30 millions pour des pertes atteignant le double de ce montant.

Ca pique, à ce niveau là c'est du mécénat, et très couteux. Pas sur que ça dure à en croire l'article. Etonnant aussi les capacités de Vaucher, soit 25.000 mouvements par an. A 900 francs l'entrée de gamme, ils ont vu large. Trop sans doute.

Merci pour ce partage intéressant. Rien d’étonnant au sujet de Parmigiani finalement. Leur positionnement qualitatif avait du mérite mais les problèmes de fiabilité et, dans une moindre mesure, les designs étranges et les partenariats hasardeux en ont eu raison.

Ça montre surtout bien comment il est difficile d’accéder à un tel segment de marché sans tradition et reins solides. N’importe qui ne peut pas se déclarer horloger de luxe du jour au lendemain, même avec un projet mené par un homme reconnu dans le milieu.

Pour grossir le trait, les maisons suisses traditionnelles détiennent une maîtrise industrielle qui s’est sédimentée et qui reste difficile à égaler (même s’il y a eu des accidents de prix et de fiabilité, voire de vrais entubages, ces dernières années). C’est d’autant plus vrai quand elles sont détenues par des grands groupes capables d'un marketing puissant. Et pour nous consommateurs, ça veut surtout dire que lesdites maisons sont moins susceptibles de réviser leurs politiques si l’entrée de nouveaux concurrents est aussi difficile.

Sinon, on voit bien que gérer une marque d’horlogerie de luxe n’est pas donné à tout le monde. Les difficultés des Sandoz font miroir au succès continu des Stern et, dans un autre style, à celui la fondation Rolex.