Mosbilo dépasse les bornes

ZEN a écrit:

Si tu trouves un seul détaillant satisfait il faut nous le présenter ! Ils disent tous la même chose !

Que disent-ils ? Ca m'intéresse, et je ne dois pas être le seul.

Leopal a écrit:

Que disent-ils ? Ca m'intéresse, et je ne dois pas être le seul.

Je suis également très intéressé de savoir ce que disent les détaillants, car d'après l'intervention de ZEN, ils seraient tous non satisfaits ...

Ils se plaignent clairement du manque d'intérêt des clients pour la marque et attribue cela à la communication défaillante des deux dernières années.

Quant aux modèles d'occasion, peu de marchands les reprennent car ils les trouvent difficiles à placer.

Ca peut aussi être autre chose que la com, mais les goûts qui évoluent, ou plusieurs facteurs liés.

Par exemple Panerai était le roi du pétrole il y a quelques années, ça a bien changé... certaines marques prennent de l'ampleur, d'autres en font les frais, ça ne concerne pas que l'horlogerie, c'est partout pareil. Ce ne m'étonnerait pas que le développement de Tudor soit une des raisons de la baisse de Breitling, les deux sont sensiblement sur le même marché des montres sportives/casual, et dans la même gamme de prix.

Breitling n'a pas attendu Kern pour tasser ses ventes mais tu as raison, certaines marques passent de mode sans qu'on ne puisse avancer avec certitude une seule explication.

Panerai est une "création artistique" de Richemont et la marque n'est devenue crédible qu'en créant ses calibres. Les prix qui ont suivi ont limité son succès.

Pour Breitling c'est plus compliqué car la marque a un design qui a vieilli. Les Chronomat accumulés dans les vitrines des marchands d'occasions sont vite devenus un problème qui a nui à la marque malmenée par un réseau qui bradait les montres à moins de 30 % dès le premier pas en boutique.

Kern n'a pas rassuré ses clients et a fait le pari d'aller en chercher d'autres en se démarquant des attentes de ses amateurs fidèles.  Ce fut une erreur comme d'autres en ont commis. Swatchgroup a ce talent de conserver ses fidèles en allant chercher d'autres clients et peu de maisons savent le faire.
Pour Breitling ce fut catastrophique et l'enfumage sur des chiffres qui ne veulent rien dire ne rassure pas.  Quand je lis que Baselworld 2019 a donné de bons résultats mais que la marque se barre de Bale malgré tout, je suis conforté dans le fait que ce fut catastrophique et en tous les cas déficitaire au regard du coût du stand. C'était vrai chez SwatchGroup à part Tissot et Omega mais ces marques sont si fortes que ça n'est pas significatif.

Breitling a subi comme tout le monde l'échec de Baselworld 2019 malgré les louables efforts de la nouvelle direction et après avoir pris une dernière fois le bouillon, la marque tire sa révérence. Kern a là-dessus 100% raison et agit en gestionnaire avisé. Il fallait savoir couper le cordon.

J'ai noté le changement de cap dans la communication de Kern qui revient aux fondamentaux de la marque mais ce sera insuffisant.  Les clients veulent du rêve et de l'histoire, un truc intello facile à capter mais qui vient en surplus leur donner légitimité et qualité parce qu'ils ont choisi une marque.

Ca demande un peu de psychologie et c'est vrai dans l'horlogerie comme dans les médias et ailleurs. Breitling doit réfléchir à des "contenus" sur son histoire et à la manière de les raconter pour venir en appui de la vente de ses montres. Puisse la marque en prendre conscience car c'est une bonne marque mais il faut savoir le faire savoir.