ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu: Frédérique Constant joue dans la cour des grands 2007-10-15, 05:31 | |
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- A Genève, Frédérique Constant joue dans la cour des grands
HORLOGERIE
Fondée par Aletta et Peter Stas, la petite marque s’est imposée rapidement parmi les grands noms du secteur. Retour sur une success story.
En 1997, peu de gens auraient parié sur Frédérique Constant. Inconnue dans l’industrie, la petite marque n’avait alors quasi aucun lien avec la Suisse, berceau de l’horlogerie. Pire: Frédérique Constant n’est même pas horloger. «Il s’agit tout simplement du nom d’une société», s’amuse Aletta Stas, cofondatrice de la marque avec son époux Peter. «En réalité, nous avons pris les prénoms de nos arrières grands-pères Frédérique Schreiner et Constant Stas qui, lui, possédait une entreprise de fabrication de cadrans d’horloges», explique-t-elle.
Dans une région comme Genève, où les manufactures horlogères sont aussi célèbres que les banques privées, autant dire que Frédérique Constant n’avait que peu de chance de percer.
Et pourtant. Dix ans plus tard, la petite société affiche une croissance constante, un succès grandissant sur l’ensemble des marchés clés du secteur et, comble de la réussite, s’est même offert le luxe l’année dernière de bâtir sa propre manufacture à Plan-les-Ouates. Retour sur une success story pas comme les autres. D’origine hollandaise, Aletta, juriste, et Peter Stas, actif dans le marketing, partagent la passion de l’horlogerie. «Nous avons toujours été fascinés par la mécanique et la précision horlogère. En fait, nous passions nos soirées à dessiner des montres», raconte Aletta Stas.
Succès ininterrompu
Progressivement, la passion devient un véritable projet de vie. Installé alors à Hong Kong, le couple conçoit dans les années 90 six prototypes de montres et s’offre un stand dans une foire horlogère. Bingo. «Notre premier client a été emballé et nous a commandé 300 pièces d’un coup. C’est là que les difficultés ont commencé», se souvient la directrice.
Car dans l’horlogerie, les bonnes idées souvent ne suffisent pas. Encore faut-il pouvoir assurer la production. Frédérique Constant trouve un partenaire à Genève qui lui assure la réalisation de sa commande. C’est le début d’un succès ininterrompu. «En 1994, nous avons décidé de quitter nos jobs respectifs pour se concentrer sur la marque. Il devenait évident que nous devions nous rapprocher de la Suisse.»
En 1997, Aletta et Peter Stas s’installent donc à Genève, dans l’indifférence de la concurrence. Ancrée sur le segment moyen haut de gamme, la marque n’est pas crainte par les grandes marques horlogères. «Nous ne faisions de l’ombre à personne et n’avons jamais souhaité se positionner dans les montres très chères», note la cofondatrice.
Rapport qualité-prix
Une décision qui poussera l’entreprise vers le succès. De belle facture classique, conçues avec des matériaux nobles et dotées de petites complications, les montres Frédérique Constant évoluent dans des prix raisonnables, de quelques milliers de francs à plus de 20 000, en fonction des complications. «Notre force, c’est d’être abordable tout en fabricant de belles montres. Il est illusoire de croire que, même à Genève, chacun peut ou veut consacrer beaucoup d’argent à l’achat d’une montre. En Hollande, personne ne le fait», assure la jeune femme. L’argument fait mouche. Très vite, Frédérique Constant devient une référence dans son segment, en Europe et en Asie. Affichant une croissance stable et régulière – entre 20 et 35% chaque année -, la société mise sur son développement et crée en 2004 – chose rare dans ce créneau – son propre mouvement horloger. Suivra deux ans plus tard l’investissement d’environ 10 millions de francs dans la construction d’une manufacture à Plan-les-Ouates, où l’ensemble des garde-temps de la marque sont assemblés http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/economie/detail_economie/(contenu)/145234 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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