Actu: L’étonnante histoire de Sandy Island, l’île qui n’existe pas

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L’étonnante histoire de Sandy Island, l’île qui n’existe pas




Pendant plusieurs années, de nombreuses personnes ont cru en l’existence de Sandy Island. Sur les cartes maritimes, cette île apparaissait dans l’Océan Pacifique, entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie. La première mention de Sandy Island remonte à 1876. A cette époque, l’équipage d’un baleinier baptisé Velocity a annoncé la découverte d’un îlot sableux dans le Pacifique Sud.


Sandy Island a alors commencé à être répertoriée dans de nombreux atlas mondiaux datés de la fin du 19e siècle. Plus tard, elle est même apparue sur la base de données mondiale des lignes côtières de Google Earth. Cet îlot sableux devait se trouver au nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie, par 19,22° de latitude sud et 159,93° de longitude est.


Malgré ces données, toutes les personnes qui sont parties à la recherche de cette fameuse île n’ont pas pu la trouver, pour la simple et bonne raison qu’elle n’existe pas !

Des navigateurs partis à la recherche d’une île introuvable

Dans les bases de données américaines officielles, Sandy Island est présentée comme une île en forme d’ellipse d’environ 26 km de long et de 5 km de large. Cet îlot de sable doit son nom au Times Atlas of the World, un atlas de référence, qui a longtemps cru en son existence.

Sandy Island est apparue pour la première fois sur une carte nautique britannique en 1908. Ce document est actuellement conservé dans les archives du musée d’Auckland. Elle a ensuite été répertoriée sur d’autres cartes.

En se basant sur les informations fournies par les atlas, de nombreux navigateurs sont partis à la recherche de cette île que personne, en dehors de l’équipage du baleinier Velocity, n’a jamais vue. En dépit de leurs efforts, Sandy Island est restée introuvable.

Sandy Island : l’île fantôme

Plusieurs personnes ont commencé à mettre en doute l’existence de cette île. Pour élucider le mystère de Sandy Island, l’avion Neptune P2H a été envoyé par l’aéronavale pour survoler l’endroit où devait se trouver l’île, en 1979.

A l’instar des navigateurs qui ont tenté de retrouver Sandy Island, le Neptune P2H est rentré bredouille, bien qu’il ait suivi à la lettre les indications des cartes qui ont répertorié l’îlot sableux. L’aéronavale est arrivée à la conclusion que cette île n’existe tout simplement pas.

Une île qui a disparu progressivement des cartes

Après l’annonce de l’aéronavale, Sandy Island a disparu de certains services cartographiques. Par exemple, en 1979, le Service Hydrographique et Océanique de la Marine (SHOM) l’a retirée de ses cartes.

Néanmoins, l’île a continué à apparaître sur certains services comme Google Earth. Pour en avoir le cœur net, des scientifiques de l’Université de Sydney ont décidé de se rendre à l’endroit où était censé se trouver Sandy Island.

Sandy Island n’a jamais existé

En novembre 2012, une équipe de géologues de l’Université de Sydney a fait un détour vers Sandy Island alors qu’elle était en pleine expédition géologique dans le Pacifique Sud. Ces scientifiques voulaient mettre un terme à toutes les spéculations concernant cette île.

Grâce à eux, le mystère de Sandy Island a enfin pu être résolu : l’îlot sableux découvert par l’équipage du baleinier Velocity n’a jamais existé. La géologue Sabin Zahirovic, qui a participé à cette expédition, est formelle :

« Nous voulions retrouver cette île pour valider son existence et, si nécessaire, corriger la carte pour des raisons scientifiques. De nombreuses cartes météorologiques, entre autres, font état de cette île. Avec ces 26 km, elle est bien plus vaste que beaucoup d’îlots environnants qui, eux, existent bel et bien. »

Un amas de pierres ponces

On se demande alors ce que les membres de l’équipage du baleinier Velocity ont bien pu voir en 1876. D’après la géologue Maria Seton, qui a dirigé cette expédition maritime, ces derniers se seraient trompés et auraient confondu un amas de pierres ponces avec une île !

Pour ce qui est de la forme noire qui apparaît sur Google Earth, le géologue Steven Micklethwaite a expliqué que le service de Google a peut-être recopié des données déjà existantes et que la CIA pourrait être à l’origine de cette erreur.

« Nous avons appris que la CIA est la principale source de cette base de données mondiale sur les régions côtières. Il pourrait très bien s’agir d’une erreur de cartographie commise à la source par la CIA. »

Depuis la découverte faite par ces scientifiques, Google Earth a retiré Sandy Island de sa carte.

https://www.fredzone.org/letonnante-histoire-de-sandy-island-lile-qui-nexiste-pas-211

Etonnante histoire basée sur une erreur de Longitude (en partie)….

Mais que fait John Harrison ?

Mais si c'est une erreur de longitude, alors l'ile devrait exister, mais ailleurs car mal relevée. Or, elle n'existe pas.

Ceci dit, un amas de pierre ponce de 26 kilomètres... 1876... Ce pourrait être un reliquat dérivant de pierres ponce de l'éruption du Tambora en 1815 ramené par les courants et les flots dans le coin. Comme les historiens du climat relèvent que quelques années auparavant, il y aurait pu y avoir quelque part dans le Pacifique, une éruption majeure passée inaperçue (expliquant le refroidissement global à partir de 1810, quand l'éruption du Tambora est de 1815)

Je sais où je vais passer ma retraite moi...

Belle histoire.

Sandy Island cela aurait pu être un banc de sable qui disparaît à marée haute.

Ou alors... Tiens, c'est peut-être d'ailleurs la génèse de cette histoire.

tudululutiluluuu...:

Il existe une Sandy Island aux Caraïbes près d'Anguilla mais ça fait quand même un sacré glissement de terrain pour les coordonnées !

Pinaise je ne sais pas ce qu'ils buvaient sur le Velocity mais ce devait être costaud  , des pierres ponces pas de doute ils fumaient aussi  ...........  
non sérieusement si l'histoire est fiable c'est quand même incroyable, de 1872 à 2012 et c'est la C.I.A qui se serait planté  là c'est le pompon . Merci pour le partage de cette folle histoire 

Biglolle a écrit:

Pinaise je ne sais pas ce qu'ils buvaient sur le Velocity mais ce devait être costaud  , des pierres ponces pas de doute ils fumaient aussi  ...........  
non sérieusement si l'histoire est fiable c'est quand même incroyable, de 1872 à 2012 et c'est la C.I.A qui se serait planté  là c'est le pompon . Merci pour le partage de cette folle histoire 

Un ile "radeau" de pierre ponce c'est possible. Observée l'an dernier au large des Tonga. A l'origine une éruption sous marine l'ayant vraisemblablement provoquée.

Mais Zen faisait allusion aussi à une erreur de relèvement possible, le navigateur du Velocity pouvant avoir fait une erreur de calcul de longitude liée peut-être à un chronomètre défaillant, et relevant donc une ile déjà existante mais ailleurs que là où il croyait la situer et donc la découvrant "nouvelle". Cette fameuse ile aurait pu être confondue par exemple avec l'ensemble des iles Chesterfield à 100 kilomètres à l'ouest.

Cette erreur de longitude liée à une erreur de relevé horaire pour faire le point est à l'origine de bien des fortunes de mer, la plus célèbre mettant en cause des montres défaillantes (car il s'agissait d'une flotte entière) étant celle du désastre de Scilly, en 1707, impliquant la Royal Navy de retour d'une expédition de guerre en Méditerranée. Les Britanniques se croyaient au large d'Ouessant en route pour le Royaume Uni quand ils se drossèrent sur les hauts fonds des iles Scilly, à l'extrême sud ouest du Pays de Galles, ... A plus de 180 kilomètres au nord ouest de Ouessant ! 

D'où les travaux de John Harrison. Et... De Pierre Le Roy considéré comme l'inventeur du Chronomètre de Marine après l'expédition de la corvette Aurore en 1767 qui le validère (dont la gigantesque maquette à la bibliothèque Sainte Geneviève va être restaurée et transférée au Musée de la Marine de Paris à sa réouverture en 2022). Bon, d'un point de vue frenchie bien sûr. Pas sûr que nos amis anglais voient cela du même oeil... Et la raison d ece sujet, je suppose.

Il faudrait en fait étudier le journal de bord du Velocity et déterminer s'il y a des indices pouvant indiquer que le navigateur a pu faire une erreur de longitude liée à sa montre en triangulant par exemple les informations notées sur les vents et vitesses du Velocity par rapport à ses polaires de vitesse théorique, et les rapporter aux relevés notés.

S’est on au moins donné la peine de se rendre aux exactes coordonnées pour y effectuer quelques relevés sous-marins et en tirer d’éventuelles explications ?

jeanbat 31 a écrit:

S’est on au moins donné la peine de se rendre aux exactes coordonnées pour y effectuer quelques relevés sous-marins et en tirer d’éventuelles explications ?

Oui, plusieurs campagnes dans les années 70. La France étant impliquée au premier chef, puisque dans ses eaux territoriales au large de la Nouvelle Calédonie, y a envoyé un avion de reconnaissance cercler et la fait disparaitre de ses cartes du SHOM en 79. Puis à nouveau en 2008 pour confirmer qu'elle n'existait pas puisque d'autres cartes étrangères continuaient à la faire figurer, y compris Google Earth qui ne lacha le morceau qu'en 2011 si j'ai bien lu. Les Australiens menèrent une campagne hydrographique et déterminèrent qu'à l'endroit relevé, c'était minimum 1400 mètres de fond... 

Il est probable en fait que ce soit une erreur de relevé de longitude et le navigateur du velocity ayant à la fois noté et des récifs et des bandes de sable affleurant sur l'eau, a vraisemblablement redécouvert les iles Chesterfield beaucoup plus à l'ouest.

Ou une ile "radeau" de pierre ponce suite à une éruption sous marine, ou aérienne non relevée à l'époque.

Les cartes du coin étant rares au XIXe siècle, les services hydrographiques de portée mondiale, français, américains, britanniques et allemands se sont recopiés et reproduit ce faux relevé sur plusieurs dizaines d'années dans ces eaux très peu fréquentées sans que l'on se rende compte de l'erreur pendant plus d'un siècle.