Licenciements aujourd'hui dans l'horlogerie du canton de Neuchatel

L'information sera officialisée dans la journée mais au moins une grande maison ne peut plus faire autrement que de licencier une partie de son personnel. Après avoir mis fin aux contrats des sous-traitants, c'est directement le personnel qui en en train d'apprendre entre 15 et 30 licenciements dans le canton de Neuchâtel en Suisse. Un communiqué officiel interviendra dans les heures qui viennent.

A suivre avec une pensée pour le personnel concerné.

Et avec la psychose ambiante, j'ai bien peur que ça ne fasse que commencer...

Il serait intéressant de savoir si le contexte "pandémique actuel" est réellement une cause importante dans ces difficultés économiques aboutissant à des licenciements de personnels, ou bien "juste" une sorte de goutte d'eau qui fait basculer (permet?) une situation déjà en gestation depuis un moment.

L'horlogerie, lancée dans une course folle à la recherche de marge toujours plus importante, n'allait elle pas aboutir à une crise de ce genre à un moment ou à un autre ?... 

(un mauvais esprit pourrait même se dire que c'est possiblement une sorte d'"opportunité", en termes d'image et de communication, pour les marques concernées que de dire "c'est le covid", et pas "c'est le résultat de notre aveuglement depuis 10 ans"°.

(la hausse des prix et du délai d'attente absurdes pour certaines références bien spécifiques comme Rolex ou Patek étant paradoxalement la conséquence du même phénomène).

J'aurais tendance à penser la même chose.

dante_be a écrit:

Il serait intéressant de savoir si le contexte "pandémique actuel" est réellement une cause importante dans ces difficultés économiques aboutissant à des licenciements de personnels, ou bien "juste" une sorte de goutte d'eau qui fait basculer (permet?) une situation déjà en gestation depuis un moment.

L'horlogerie, lancée dans une course folle à la recherche de marge toujours plus importante, n'allait elle pas aboutir à une crise de ce genre à un moment ou à un autre ?... 

(un mauvais esprit pourrait même se dire que c'est possiblement une sorte d'"opportunité", en termes d'image et de communication, pour les marques concernées que de dire "c'est le covid", et pas "c'est le résultat de notre aveuglement depuis 10 ans"°.

(la hausse des prix et du délai d'attente absurdes pour certaines références bien spécifiques comme Rolex ou Patek étant paradoxalement la conséquence du même phénomène).

+1
Et pas que dans l'horlogerie d'ailleurs.

L'année 2019 (avant le COVID donc) a été médiocre pour l'horlogerie suisse, avec 30% de baisse des exportations vers Hong Kong (manifs pour la démocratie).

dante_be a écrit:

Il serait intéressant de savoir si le contexte "pandémique actuel" est réellement une cause importante dans ces difficultés économiques aboutissant à des licenciements de personnels, ou bien "juste" une sorte de goutte d'eau qui fait basculer (permet?) une situation déjà en gestation depuis un moment.

L'horlogerie, lancée dans une course folle à la recherche de marge toujours plus importante, n'allait elle pas aboutir à une crise de ce genre à un moment ou à un autre ?... 

Bah, comment dire, le problème de la crise dans le capitalisme, c'est qu'elle devrait être temporaire et non permanente.
Or je constate que j'ai toujours connu "la crise" ou "une crise", et pourtant je ne suis plus si jeune que cela.

C'est en fait depuis 1973 et le premier choc pétrolier que, constamment, on entend parler de crise, et que c'est utilisé pour justifier l'exploitation des travailleurs, des inégalités salariales, des licenciements, l'enrichissement des patrons sans que les salaires des travailleurs augmentent, etc...

Bref la crise a bon dos et surtout, est présentée comme un phénomène naturel, comme par exemple la gravité terrestre ou le lever du soleil. De la sorte quiconque irait manifester serait montré comme une personne qui "manifeste contre le lever du soleil" ce qui permet d'évacuer toute contestation ou même tout débat.

lithium a écrit:

Bah, comment dire, le problème de la crise dans le capitalisme, c'est qu'elle devrait être temporaire et non permanente.
Or je constate que j'ai toujours connu "la crise" ou "une crise", et pourtant je ne suis plus si jeune que cela.

C'est en fait depuis 1973 et le premier choc pétrolier que, constamment, on entend parler de crise, et que c'est utilisé pour justifier l'exploitation des travailleurs, des inégalités salariales, des licenciements, l'enrichissement des patrons sans que les salaires des travailleurs augmentent, etc...

Bref la crise a bon dos et surtout, est présentée comme un phénomène naturel, comme par exemple la gravité terrestre ou le lever du soleil. De la sorte quiconque irait manifester serait montré comme une personne qui "manifeste contre le lever du soleil" ce qui permet d'évacuer toute contestation ou même tout débat.

Bienvenue au club.
Le Covid n'est qu'un accélérateur.
Beaucoup d'entreprises sautent sur l'occasion pour plansocialiser sous couvert de crise sanitaire.
Je veux bien croire que des pans entiers de l'économie sont en galère, à commencer par les petits (artisans, commerçants...), mais quand on peut verser 33 milliards de dividendes en 2020, et que derrière, "c'est le Covid mon bon monsieur", ça laisse songeur.

Aie aie aie... décidément   

Des news depuis 13h ? Quelle est cette Grande Maison qui a du prendre de telles mesures.. ?

lithium a écrit:

Bah, comment dire, le problème de la crise dans le capitalisme, c'est qu'elle devrait être temporaire et non permanente.
Or je constate que j'ai toujours connu "la crise" ou "une crise", et pourtant je ne suis plus si jeune que cela.

C'est en fait depuis 1973 et le premier choc pétrolier que, constamment, on entend parler de crise, et que c'est utilisé pour justifier l'exploitation des travailleurs, des inégalités salariales, des licenciements, l'enrichissement des patrons sans que les salaires des travailleurs augmentent, etc...

Bref la crise a bon dos et surtout, est présentée comme un phénomène naturel, comme par exemple la gravité terrestre ou le lever du soleil. De la sorte quiconque irait manifester serait montré comme une personne qui "manifeste contre le lever du soleil" ce qui permet d'évacuer toute contestation ou même tout débat.

Nous sommes d'accord, et je dirais qu'effectivement le terme crise est devenu synomyme de "modèle permanent et systémique d'une gestion économique basée sur le déséquilibre dans la réorientation des capitaux générant des cycles répétés d'effondrement subventionnés par la collectivité"... soit de fait le contraire de ce que devrait être une crise.

Parlons alors de fin d'un des cycles "courts à moyens" au sein du dispositif ... l'étape "les salariés sont licenciés, on délocalise ..." avant l'étape plus tard "l'état renfloue, et c'est reparti".

No news pour le moment. Peut-être réservées pour le jour de prise d'effets des départs. Je n'en sais pas plus mais suis le sujet en live.

Lathan a écrit:

Bienvenue au club.
Le Covid n'est qu'un accélérateur.
Beaucoup d'entreprises sautent sur l'occasion pour plansocialiser sous couvert de crise sanitaire.
Je veux bien croire que des pans entiers de l'économie sont en galère, à commencer par les petits (artisans, commerçants...), mais quand on peut verser 33 milliards de dividendes en 2020, et que derrière, "c'est le Covid mon bon monsieur", ça laisse songeur.

+ 1000, hélas. Pour le vivre de l'intérieur (industrie, hors secteur horloger)

Comme quoi, il se fabrique bien des montres en Suisse ? La sous-traitance en Chine, ça se trouve, un mythe de mauvaises langues entretenu par la concurrence pour dénigrer la Suisse, même si ça existe, ce doit être très marginal, et pas du tout dans les proportions qu'on a voulu me faire croire.

On n'a eu de cesse de me dire que le Swiss made est bidon, et en même temps, j'entends parlé que de licenciements en Suisse, et en quantité, mince alors !

Je sais par exemple que la dernière Tissot est 100% swiss made. Les Swatch, pourtant bas de gamme, c'est du vrai Swiss made.

Je me dis quelque part qu'il aura fallu attendre cette crise pour s'apercevoir qu'on a de trop cassé du sucre sur l'horlogerie Suisse, parce que mal informé, j'avoue me raviser par rapport à toutes les idées préconçues qu'on m'a inculqué, il est vrai, dont beaucoup viennent de leurs concurrents ... asiatiques.

Je plains beaucoup le personnel licencié, parce qu'ils sont licencié, qu'ils perdent le travail, et aussi parce qu'on a été jusqu'à nier leur existence lorsqu'ils travaillaient, il aura fallu attendre qu'ils soient licenciés pour s'apercevoir qu'ils existent.

J'avoue cette autocritique, ma niaiserie d'avoir tout gobé des gens d'en face, une justice que je dois au personnel Suisse qui souffre gravement de la crise actuelle. Alors oui, dans ces circonstances j'ai une très forte pensée pour eux, et mes plus plates excuses.

Oui
C'est un peu les âmes mortes, c't'affaire. 

Jeudi 12 novembre 2020 : 30 personnes ont été licenciées chez Zenith

C est bien regrettable. 

Courage a eux... et a tous ceux de ce secteur qui doivent vivre la boule au ventre depuis des mois (ça aidera pas des masses je sais...)

Sur les 30, 12 sont en départ volontaire (limite d'âge ou projet personnel) et les 18 restants ont bénéficié d'un plan de reclassement. Zenith n'a laissé personne sur le carreau. Chapeau bas à Julien Tornare.

C’est plutôt bien réalisé de la part de Zénith, j’espère que cette belle marque reviendra un jour sur le devant de la scène... c’est devenu une marque assez confidentielle.

Bon accompagnement de la marque

Leur nouvelle carbone est juste dingue en aparté

Je me souviens de ma première Zenith, un Chrono El Primero sur bracelet métal, payé l'équivalent de 2500 euros, neuf, en 1998, 
aujourd'hui, c'est plus de 9000 euros.
Je pense, en tout cas, pour le marché Européen et Français, il y a comme un truc qui ne passe plus au niveau des tarifs. Ce début d'année, les prix ont encore augmenté de 10%.
Dans les années 90, Zenith était une belle marque, accessible pour un français moyen, plus maintenant, c'est toujours une belle marque, cependant devenue trop chère pour la plupart.

jacno1977 a écrit:

Je me souviens de ma première Zenith, un Chrono El Primero sur bracelet métal, payé l'équivalent de 2500 euros, neuf, en 1998, 
aujourd'hui, c'est plus de 9000 euros.
Je pense, en tout cas, pour le marché Européen et Français, il y a comme un truc qui ne passe plus au niveau des tarifs.

Même expérience pour moi : ma première montre à plus de 2000€ avait été à l'âge de 24 ans et j'avais craqué pour une Class Sport El Primero à 2200€. Je l'ai revendue quelques années plus tard et 15 après, je la regrette encore.

C'était une somme mais ça restait tout à fait raisonnable, dans le sens "+/- 1 mois de salaire". Et ça allait bien comme ça comme positionnement pour cette marque.

Elle a voulu ensuite croire qu'elle pouvait toucher le ciel en rivalisant avec le haut de gamme, les tarifs se sont envolés, les clients l'ont délaissé.
D'abord la part de ceux qui peuvent mettre 9000€ dans une montre se réduit et une grosse partie de ceux qui restent iront surement vers Rolex.

J'espère que ce n'est qu'une mauvaise passe et qu'ils reviendront au top avec de meilleurs choix.

Une pensée pour les salariés de cette belle marque que j'affectionne particulièrement.

On a fait ce qu'on a pu : on doit avoir près d'une demi-douzaine de Zenith à la maison