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| Sujet: Actu: Gilberto joue au guide dans les gares italiennes Mar 8 Jan 2008 - 17:26 | |
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- Gilberto joue au guide dans les gares italiennes
Gilberto. Le robot de 2 mètres de haut se déplace de façon autonome.Photo: Bluebotics START-UP. Le robot a été codéveloppé par la société vaudoise BlueBotics et son partenaire italien Esatroll.
Ghislaine Bloch Mardi 8 janvier 2008
Si nous sommes perdus dans une gare ou dans un aéroport, un robot vient à notre rencontre et nous demande ce que nous cherchons. Il nous guide alors vers le guichet pour acheter un billet ou nous donne des informations sur les horaires des trains ou des vols. Ce scénario de science-fiction sera prochainement réalité.
Le robot de 2 mètres de haut, dénommé Gilberto, est le dernier né de la société vaudoise BlueBotics. Codéveloppé par Esatroll, son partenaire italien, il devrait bientôt faire son apparition dans certaines gares de la péninsule Ibérique.
BlueBotics a développé toute la partie logicielle qui permet à l'utilisateur d'interagir avec le robot. En outre, ces algorithmes permettent à l'engin de se déplacer de façon autonome. «La machine sait où elle se trouve et où elle doit aller en évitant les obstacles grâce à des capteurs laser», explique Nicola Tomatis, fondateur de BlueBotics. Esatroll, pour sa part, a financé la partie design. «Gilberto est en quelque sorte une nouvelle version du RoboX présenté lors d'Expo.02.»
Basée au Parc scientifique d'Ecublens et spin-off du Laboratoire de systèmes autonomes de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), la start-up a plusieurs projets à son actif, notamment un transpalette industriel autonome. L'ensemble robotique peut soulever jusqu'à 1200 kilos et gérer des palettes de 2,2 mètres de haut. Le système de navigation autonome permet à la plate-forme de définir elle-même la meilleure trajectoire dans un bâtiment tout en évitant les obstacles. Pas besoin de lignes tracées sur le sol ni de câbles inductifs enterrés. «Esatroll s'est engagé à en vendre cinq d'ici à juillet 2008, sachant qu'une seule machine coûte 150000 francs», note Nicola Tomatis.
«Le marché de la robotique industrielle est très fragmenté mais mieux établi, pour le moment en tout cas, que celui de la robotique de service, à l'exemple des aspirateurs ou des tondeuses à gazon autonomes», explique Nicola Tomatis. Plusieurs sociétés l'ont compris et se lancent sur le créneau industriel dont le marché annuel est estimé en Europe entre 200 et 300 millions de dollars.
En ce qui concerne les robots de service, «il existe un potentiel énorme pour de nouvelles applications», souligne Nicola Tomatis. Pour le moment, BlueBotics développe essentiellement des prototypes afin de créer des opportunités, à l'exemple de Nesbot, une machine à café mobile commandée par Nespresso et présentée en 2007. Ce robot permet de servir le café de son choix à une heure fixée et là où on le souhaite, toutes les commandes étant passées par Internet. «Nesbot est actuellement évalué par Nespresso. Différentes questions restent à résoudre. Si Nespresso décide de commercialiser Nesbot, celui-ci s'adressera d'abord aux entreprises actives dans le luxe ou les banques», note Nicola Tomatis.
La société allemande Otto Bock, active dans la réhabilitation des personnes handicapées, a également codéveloppé avec BlueBotics un prototype de chaise roulante autonome destinée aux tétraplégiques. «Un tel système permet d'augmenter leur indépendance. Ces personnes pourront commander leur chaise par la voix, explique Nicola Tomatis. Le Japon développe des systèmes basés sur le GPS. Nous voulons offrir ce même service mais basé sur l'AMV (Autonomus Mobile Vehicle) pour permettre un déplacement à l'intérieur d'un bâtiment.»
Fondée en 2001 et autofinancée, BlueBotics réalise un chiffre d'affaires de 1 million de francs et compte huit employés. La start-up réalise également une partie de ses revenus dans la mécatronique, à savoir des systèmes alliant électronique et robotique.
Elle a, par exemple, réalisé la mécanique de «Raptor» une vitrine rétractable. Dès que le visiteur s'approche un peu trop près de l'objet exposé, celui-ci disparaît sous une trappe grâce à un système à infrarouge. «Jean-Claude Biver, patron de Hublot, a commandé plusieurs pièces afin d'exposer ses montres dans les magasins partout dans le monde.» http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=222815 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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