Costume trois pièces , ami de tel ou tel marchand/expert, vivant dans un loft du 8ème , le collectionneur "pro-format " magazines qu'on soit dans les revues ne ressemble à personne que je connaisse parmi les amateurs collectionneurs...
Bien sûr on me dira que je vis en province, que je fréquente surtout les forums qui ne sont pas représentatifs etc... pourtant , je connais un fagot d'amateurs et de vrais collectionneurs et quand je leur montre ces Jet setter, il se tordent de rire ...
C'est normal , le journaliste poursuit l'article facile, un copain , le copain d'un copain , l'ami d'une amie qui fait dans le design , un épousseteur de cocktails , un ramasse miettes du tout Paris peu importe, il faut démontrer que ce que l'on veut écrire est une réalité...
Ce n'est pas du journalisme ma bonne dame, c'est de l'art littéraire basique appliqué au marketing bas de gamme , au mépris des amateurs de montres, pour faire deux pages , peut-être trois si le rédac chef n'a pas vendu assez de pages de pub.
"Tu peux faire quelque chose "coco" sur un collectionneur qui se fournirait chez X , c'est un pote à moi et il faut lui pondre un article, il m'invite à la tour d'argent la semaine prochaine... Si tu n'as pas de bagnole pour aller le voir , prend ma 911, elle est en bas de l'escalier. Tu fais gaffe à la boite, coco"
L'article sera pondu, 150 lignes pour expliquer que ce mec super connait un marchand super qui lui livre des montres super et est devenu un super ami...
Ah , j'aime la naîveté des ces écrivains de la misére intellectuelle, ces ratés de l'écriture, ces pions d'un marketing à deux balles , ces laquais du luxe suspendus à la goutte d'eau que pourrait laisser échapper un petit roi éphémére par le canal étroit d'une chargée de communication complaisante.
La presse horlogère est le souffle du rien, le néant de l'abolument inutile avec un art de ne rien exprimer cultivé à l'extrème.
"Quelle est votre montre préférée monsieur l'artiste ? "
"Une Rolex cédée par mon père pour la fin de mes études de fils gâté dans une école de riches qui lui a vendu mon diplôme. J'amais déjà cette montre lorsque je la voyais au poignet de l'amant de ma mère... "
Quelle beauté ces tranches de vies qui sont à la presse ce que la tranche de gras est au paté, une croûte jetable et indigeste .
Oui , j'aime les montres et l'horlogerie mais j'aime aussi les forets, les arbres et me dire que l'on a déforesté pour écrire ça ...me conduit à penser que ces arbres sont morts pour rien.
Quand le marketing horloger conduira à replanter pour réparer l'outrage , pour faire pardonner à ces écrivaillons leur inaptitude, leur incapacité à parler d'un sujet passionnant autrement qu'en pratiquant d'une main la masturbation et le lustrage de l'autre , alors oui enfin, la presse horlogère aura acquis ses lettres de noblesse.
Franchement, à bien y regarder, je préfére encore la Revue des montres qui ne se cache pas de faire un catalogue à une pseudo presse qui dissimule une absence totale de fond.
Arrétez d'écrire si vous ne savez pas aligner deux idées sur l'horlogerie !
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).