Une Prim Rider Sur le toit du monde du monde
L’expérience personnelle des alpinistes qui ont vérifié la qualité de la montre dans les conditions rudes est pour nous d’une très grande valeur.
(Prim)
Le compte rendu du test de la PRIM Rider dans les conditions extrêmes.
Par Ing Miroslav Caban.
Expédition : Mont Everest 2005
Période : avril, mai 2005
Les participants : ingénieur Miroslav Caban, Viktor Pustai, Pert Dvorsky, Jaroslav Fukala
Le but du test : tester ma montre dans les conditions extrêmes lors de l’ascension du Mont Everest.
Après l’arrivée au camp de base à 4500 m d’altitude, j’ai commencé tester la montre en la portant sur la surface des vêtements.
Dès la première ascension vers la base C1 j’ai trouvé que la montre s’intégrait à l’équipement alpiniste de façon très pratique et surtout fonctionnelle. Nous sommes partis vers C1 par une température de -20 ° C, nous sommes passé par la chute de glace Khungbu ce qui nous à emmené à une altitude 5900 m. Durant la montée la température sous le soleil a grimpé à + 30°C. La montre marchait impeccablement. C’est surtout sur ce tronçon elle a bien démontré sa qualité fonctionnelle et pratique. Les autres alpinistes étaient obligés d’enlever leurs gants pour voir leurs montres, je n’avais qu’à jeter un coup d’œil sur ma manche pour voir ma montre tout en continuant de monter.
Nous avons passé la nuit à cette altitude, nous nous sommes reposés 1 journée
Au petit matin par -30°C nous sommes parti pour C2, altitude de 6400m. Ma montre continuait à chanter sa mélodie en faisant tic tac.
A C2 la montre a subi son 2e test, nous l’avons abandonnée pendant 15 jours dans la tente. Elle n’a plus bougé de l’altitude de 6400m. La température dans les tentes en l’absence des alpinistes variant de -30°C jusqu’à + 40°C. Je voulais savoir si cette variation de température de 70°C n’aurait pas d’influence sur l’étanchéité et si éventuellement il n’y aurait pas de condensation venant geler à l’intérieur de la montre.
J’avais l’expérience des autres expéditions et aucune montre n’a « survécu » cette manipulation.
Après 2 semaines nous sommes revenus à C2. La montre était couverte d’une couche de glace, produite par la condensation de l’humidité à l’intérieur de la tente qui a gelé ensuite.
Après avoir gratté la glace j’ai redémarré ma montre simplement en la balançant dans ma main. La mécanique avec le remontage automatique fonctionnait. Elle s’était simplement arrêtée après que la réserve de marche se soit épuisée. J’ai vu de suite que même s’il y avait de l’humidité sur la surface, il n’y en avait pas à l’intérieur. C’était super.
Les alpinistes rencontrent souvent ce problème : pendant la nuit leur montre gèle et il n’est plus possible de la remettre en marche par la suite. Parfois à cause du gel à l’intérieur, parfois car la pile est morte. Mais à ces altitudes avec une montre qui ne marche pas on risque sa vie.
Maintenant il fallait de nouveau la régler. Je craignais qu’en tirant la couronne de l’air ne pénètre dans la montre. Mais la montre a une capsule d’absorption qui élimine d’éventuelles rentrées d’humidité. Ce réglage n’a pas posé de problème.
Le jour suivant on est reparti pour C3, à l’altitude de 7100m. Je gardais la montre tout ce temps sur mon blouson. A 5h du matin il faisait -30°C.
La montre a résisté sans problème jusqu’à 6800m, où par la grande tension sur l’ardillon de la boucle, celle-ci c’est déformée. Le bracelet était fixé dans le dernier trou.
Je conseillerai de renforcer l’ardillon et de prendre d’un bracelet plus long. Pour une manipulation plus facile, je pencherais pour un bracelet en matière plus souple ou un mélange de matières, ainsi qu’une façon alternative pour le fixer (par ex par scratch).
Il est important de simplifier le processus pour retirer et remettre la montre sans avoir à enlever les gants.
D’un autre coté il faut avouer que le bracelet en cuir a résisté à des manipulations brutales. Lors des descentes en rappel il frottait contre les cordes. Il a aussi subi des températures extrêmes. Ce qui aurait endommagé un bracelet cousu standard.
Ensuite jusqu’à 7100m aucun problème, et c’en était ainsi jusqu’à 7400 où mon test sur le toit du monde s’est achevé.
Je voudrais souligner dans ce compte rendu que pour l’alpinisme une montre pareille à un grand intérêt. A ces altitudes il y a tellement peu d’oxygène, qu’on oublie vite l’heure limite pour rentrer. Le simple fait d’enlever ses gants, éventuellement de bien soulever sa manche afin de pouvoir consulter sa montre est très éprouvant. Déjà il faut s’en souvenir, ensuite c’est difficile à faire.
Avec ma montre sur ma veste impossible d’oublier le temps qu’il faut pour rentrer. J’étais obligé de la regarder et je faisais travailler mon cerveau en calculant les limites de temps pour un retour en sécurité. C’est très utile pour le fonctionnement du cerveau qui est ralenti à ces altitudes ou l’oxygène se fait rare….
"The watch is fitted with PRIM calibre 73 mechanical movement that has 25 jewel bearings,
automatic winding and guaranteed reserve operation of 36 hours."
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