La
Oyster Perpetual Cosmograph
Daytona Après des années de tergiversations c'est finalement en 2008 que ce chrono portant la référence 116520 s'était retrouvé à mon poignet.
J'étais sur un petit nuage :
Pour diverses raisons je m'en suis ensuite séparé, mais le voici de retour :
Le modèle ayant très peu évolué entre temps, je n'ai que légèrement modifié la revue.
La boîte : Lorsqu’on ôte la surboîte en carton de couleur anis, on découvre la montre dans une boîte verte aux dimensions très réduites par rapport aux gigantesques boîtes de la concurrence :
Ici ni bois précieux, ni tiroir supplémentaire, ni cd, … juste le minimum vital :
Le boîtier : C’est un beau morceau de fonderie en acier poli miroir et sa taille est de 40 mm pour une hauteur de 12,4 mm.
Ce boîtier est donc relativement plat, plus même que la précédente version 16520 qui faisait 12,6 mm, et ses proportions sont agréables.
Avec 135 grammes le poids de la montre est raisonnable.
La lunette est également polie avec une échelle tachymétrique gravée.
La couronne à trois points sous le logo Rolex, donc de type «Triplock» est vissée, de même que les poussoirs.
Le Cosmograph est étanche jusqu’à 100 m.
Comme d’habitude chez Rolex, le verre saphir plat dépasse malheureusement du boîtier.
Ce verre n’est pas non plus traité anti-reflets. Rolex n’a pas encore évolué sur ce point.
Le cadran : Il est blanc sur ma version, mais existe également en noir.
Je n’entrerai pas dans le débat de savoir quelle version est la plus belle, les deux ont leur charme et après c’est une affaire de goût personnel (et de disponibilité du modèle) !
Les 11 indices sont en or blanc (à 12 h on retrouve la couronne Rolex), ceux situés à 3, 6 et 9 h sont de taille moins importante que les 7 autres.
Ils sont traités au Superluminova de même que les aiguilles donnant l’heure.
La lisibilité nocturne baisse malheureusement assez rapidement au fil des heures.
Les totalisateurs du chrono et de la seconde permanente sont cerclés de gris ce qui ne favorise pas toujours la lisibilité (moins de contraste qu’avec un cerclage noir).
La particularité de ce chrono est d’avoir, de par sa construction de type Savonnette, une petite aiguille des secondes permanente à 6 h.
Le compteur des minutes du chrono est à 3 h et celui des heures à 9 h.
Cette disposition donne une symétrie parfaite à la montre, surtout lorsque le chrono n’est pas utilisé.
Sur le réhaut sont gravés le numéro de série et les inscriptions Rolex, Rolex, …
Le mouvement : Le calibre 4130, entièrement conçu et réalisé par Rolex, fait 30,5 mm de diamètre pour une hauteur de 6,5 mm, il a 44 rubis et une très bonne réserve de marche de 72 h (66 h chrono enclenché).
Ce mouvement mécanique à remontage automatique oscille à 28 800 A/h (= 4 Hz).
Le remontage par rotor central en métal lourd sur roulement à billes se fait dans les deux sens.
Il a de plus passé avec succès les tests de fiabilité et de précision imposés par le Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC).
Par rapport au précédent mouvement (4030) sur base de Zenith El Primero, ce mouvement est plus rangé, plus ordonné : les parties remontage et chrono sont bien différenciées et se trouvent sous deux ponts séparés sur lesquels on peut voir les différentes gravures.
Les commandes de la fonction chrono se font par l’intermédiaire d’une roue à 7 colonnes et, de par sa conception, le démarrage du chrono se fait sans sautillement, donc de façon parfaitement régulière, ce qui est un gage de précision supérieure.
Il est actuellement équipé du nouveau spiral Parachrom bleu avec une courbe Breguet développé et fabriqué par Rolex, qui est fait d’un alliage au niobium-zirconium anti-magnétique et qui est de plus très résistant aux chocs.
L'échappement est muni d'une roue d'ancre réalisée dans un nouveau matériau en nickel phosphore également paramagnétique.
Le mouvement est éprouvé, la décoration est soignée :
rotor soleillé, anglage, ponts décorés, têtes de vis soigneusement polies, … et mériterait d’être vu à travers un fond transparent.
Le réglage fin se fait par vis Microstella et la précision de marche semble au rendez-vous sur mon exemplaire.
Le bracelet : Dans son ancienne version :
Contrairement au boîtier entièrement poli, le bracelet Oysterlock (Réf : 78490) est composé de maillons latéraux satinés et de maillons centraux polis.
Il est muni d’un dispositif Quick-Setting qui permet très facilement d’allonger le bracelet de 3 mm en cas de fortes chaleurs.
Il est superbement fini et on est à cent lieux de celui de ma 14060.
La version actuelle avec le nouveau fermoir :
Au poignet : Le prix : Il était de 7 250 € lors de mon premier achat et lors de la première mouture de cette revue, il vient de passer à 8 835 € au 31.1.2011.
En 2015 nous en sommes arrivés à 10 350 €.
Conclusion :Les points positifs : - une montre mythique,
- un boîtier et un bracelet très bien finis,
- un confort au poignet indéniable,
- une présentation de cadran à la symétrie parfaite,
- un mouvement à la construction très étudiée, esthétiquement convaincant et d’une fiabilité et précision garanties,
- un rapport qualité/prix correct,
- une valeur de revente assurée.
Les points négatifs (à mon humble avis) : - la taille un peu limite en cette époque de montres imposantes,
- la littérature inutile et envahissante sur le cadran,
- l’absence de date,
- le saphir plat non traité anti-reflets,
- la lisibilité moyenne,
- le fond du boîtier nu et d’une tristesse à pleurer, et naturellement
- les délais de livraison et la spéculation autour.
Mais malgré tout, c'est un modèle incontournable !