Contrefaçons en vente libre

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Contrefaçons en vente libre

ALARMANT Selon Michel Arnaux, de la Fédération horlogère, une quarantaine de contrefaçons sont saisies chaque jour par les douanes bâloises. Photo © Sandro Campardo


KUALA LUMPUR Sans se cacher le moins du monde, des vendeurs proposent dans le quartier chinois de la capitale des chronographes de marques prestigieuses. La Fédération horlogère avoue son impuissance

DE RETOUR DE MALAISIE VICTOR FINGAL

16 janvier 2006


«Dans Chinatown, vous trouverez des montres originales. Enfin, je veux dire, des copies originales.» Rires dans le car officiel de l'Office du tourisme qui effectue un tour de ville à Kuala Lumpur. Par une belle après-midi tropicale de janvier, Guna Segaran Arumugan, le guide malais, vient de désigner aux touristes d'une dizaine de nations différentes le quartier chinois où la vente de faux chronographes bat son plein.

La visite qui suit, dans Chinatown, est édifiante. Les boutiques se suivent et proposent montres et emballages de marques suisses prestigieuses en grande quantité. Une Omega vaut 50 francs, mais en marchandant il est même possible de faire baisser le prix de moitié. «Même si vous habitez en Suisse, précise l'un des vendeurs, vous ne risquez rien à en ramener une dans votre pays.»

«C'est vrai», confirme Michel Arnaux, de la Fédération horlogère (FH). «Au nom de la protection de la sphère privée, le touriste qui ramène une fausse montre ne sera pas poursuivi. Ce n'est pas le cas dans les pays de l'UE. Par contre, le trafic en grande quantité est réprimé. A la frontière de Bâle, une quarantaine de montres sont saisies en moyenne chaque jour par les services de douane.»

Mais, tant que la législation locale ne condamne pas fermement les contrefacteurs, aucune mesure concrète ne peut être prise en Malaisie. La FH avoue son impuissance car elle dispose de moyens limités et préfère concentrer ses actions en Asie, dans des pays où les contrefacteurs prennent des risques. «Nous sommes actifs en Thaïlande, où 44 800 pièces ont été saisies en 2004; en Chine, ce sont 322 000 montres qui ont été finalement retirées du marché avant d'être détruites», poursuit le chef du Service des contrefaçons de la FH.

Mais ces actions et d'autres menées en Corée du Sud, à Taïwan ou en Amérique latine ne suffisent guère à ébranler le marché des faux chronographes. «La production de «vraies» montres s'élève à 25 millions d'unités par an, celle des contrefaçons à 40 millions, pour un chiffre d'affaires évalué à 800 millions de francs.» Un marché lucratif qui occupe de nombreux marchands et artisans: d'après la FH, 1 franc investi dans la contrefaçon en rapporte 10. Un secteur d'activité jugé plus rentable que celui des drogues douces, tout en étant bien moins risqué. Pas étonnant, dans ce contexte, que le petit monde qui gravite autour des fausses montres ne soit guère disposé à se laisser enlever son gagne-pain. «Une opération de saisie au Mexique a été effectuée de nuit par des brigades de policiers qui avaient revêtu des gilets pare-balles. De jour, les réactions auraient été beaucoup trop violentes.»

Pour lutter contre la contrefaçon, Michel Arnaux espère qu'à l'avenir les touristes auront un comportement plus responsable. «Les grandes marques sont en danger. Le consommateur va se détourner du produit authentique s'il y a trop de contrefaçons en circulation.»

© Le Matin Online

http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/actu_monde/contrefacons_en_vente.html

La contrefaçon existe depuis des années. Je me souviens avoir acheté (mea culpa), il y a plusieurs années, une Rolex submariner tout or à New York pour en faire cadeau à mon frère qui est un vrai "babacool". C'était une provocation !

Franchement, la contrefaçon était évidente et personne ne pouvait prendre cet OBJET pour une Rolex.

Dernièrement, j'ai eu en main une Rolex Submariner date contrefaite que j'ai posée à coté de la mienne (qui est une vraie) : impossible de faire la différence sans l'ouvrir (depuis je conserve précieusement facture, garantie...)

Là c'est, à mon avis, beaucoup plus inquiétant !

La contrefaçon est un vaste sujet qui renvoit systèmatiquement au prix réel pratiqué par certains fabriquants. C'est souvent le seul moyen d'approcher le luxe pour des populations qui n'y auront jamais accès de toute façon.

Enfin aussi bizarre que ca ne paraisse je n'ai jamais reçu autant de spam de sites ventant les mérites de grandes marques horlogères contrefaites que depuis que je fréquente des forums traitant de l'horlogerie et où la contrefaçon est bannie

Cest pourquoi je n'achète que des montres ayant peu de risque de contrefaçon, quelques exemple :Genta, Hublot ,Roth , Schauer , Zenith ,Glashüte , Corum, De Grisogono, Erard, Chronowiss, Nardin etc... je n'ai gardé en risque "copie "que Bulgari , cartier , et Rolex , mais sur des modèles très particuliers . j'ai totalement abandonné AP et Muller .
Ceci dit je ne pense pas que se soit la même clientèle , au vue des résultats financier de Vuitton , les copies de casquettes et autres inepties ne semblent pas les concerner .
Quand on parle de manque à gagner , ces maisons prestigieuses et tant plagiées pensent elles récuperer des clients dans le segment des acheteurs de copies à Kuala lumpur , ou chiffrent ils la perte sur les clients écoeurés par ces caricatures de produit et qui se détournent de la marque en question

La Suisse ne réprime pas l'importation "personnelle" de contrefaçons ?

wwwwhhhhhhaaaaaarrrrfffffff

Alain

"1 franc investi dans la contrefaçon en rapporte 10. Un secteur d'activité jugé plus rentable que celui des drogues douces, tout en étant bien moins risqué. Pas étonnant, dans ce contexte, que le petit monde qui gravite autour des fausses montres ne soit guère disposé à se laisser enlever son gagne-pain. «Une opération de saisie au Mexique a été effectuée de nuit par des brigades de policiers qui avaient revêtu des gilets pare-balles. De jour, les réactions auraient été beaucoup trop violentes.»

VOILA L'UNIQUE RAISON DE CE MERVEILLEUX BUSINESS!
C'est d'ailleurs le même problème en ce qui concerne l'exploitation des feuiles de cocaine. Ces exploitations font vivre des milliers de paysans. Personne à ce jour n'a jamais vraiment osé de stopper tout cela.

Avec un rapport de 1 à 10 pour la marge... On n'est pas prêts de voir cesser ce type de commerce...

On voit mal quelle issue ce problème peut avoir..