Les analyses de marchés réalisées au Japon n’ont jamais permis de mettre en évidence une situation problématique sur le plan de la contrefaçon. Faut-il prendre ce constat comme un acquis et abandonner toute surveillance? Dans ce domaine, la méfiance est de mise et les surprises sont rarement bonnes. La contrefaçon est multiforme et peut prendre parfois des directions insoupçonnées, comme l’a révélé une récente visite à Tokyo.
Les Japonais ont beaucoup de vertus et de qualités, n’hésitant jamais à faire toutes sortes de cadeaux à la moindre occasion. Les jeunes sont en particulier des consommateurs compulsifs, très sensibles aux marques de luxe et avides de nouveautés technologiques. C’est ainsi qu’un jeune homme se doit de combler sa fiancée en toutes circonstances, lui offrant montres, sacs à main, bijoux, téléphones mobiles, baladeurs ou autres ordinateurs portables. La vie n’étant pas un long fleuve tranquille, au Japon pas plus qu’ailleurs, tous ces cadeaux ne donnent aucune garantie sur l’avenir: toutes ces attentions sont parfois incapables d’empêcher la jeune fille d’aller butiner dans le jardin du voisin si l’envie lui en prend. C’est la vie. Se pose alors une question cruciale: que faire de tous ces articles qui rappellent jour après jour l’ancien copain et qui pourraient bien briser l’élan consumériste du nouveau. Ayant flairé le bon filon, certaines boutiques spécialisées s’adressent à toutes ces jeunes filles en leurs proposant de reprendre à bon prix ces articles devenus indésirables, en particulier les montres.
En parcourant les rues populeuses de Tokyo, on trouve une multitude de ces boutiques d’un nouveau genre, proposant toute une gamme de montres dites de seconde main, vendues avec un escompte de 20% ou 30%. Ces pièces sont souvent proposées dans le conditionnement original, avec carte de garantie signée que la première propriétaire avait pris soin de conserver, conférant ainsi une valeur supplémentaire à son bien en cas de revente.
C’est évident, toutes ces ventes se font en dehors du réseau officiel des marques. Paradoxalement, les points de vente agréés non seulement tolèrent le système mais indirectement l’encouragent en mettant en avant la haute valeur de revente des montres Swiss made comme argument de vente décisif. Les produits changent de main et circulent rapidement, ça fait marcher le commerce. Toutefois, en terme de contrefaçon, l’effet pourrait être dévastateur à terme.
En effet, un passage attentif dans les échoppes vouées à la seconde main donne la mesure du problème. Au milieu des pièces dont l’authenticité ne fait aucun doute, on trouve d’autres montres du même modèle qui présentent des caractéristiques légèrement différentes, accompagnées de documents de garantie qui semblent bien avoir été reproduits sur le modèle des documents authentiques à disposition dans le magasin. Quoi de plus facile en effet - et de plus tentant pour le commerçant peu scrupuleux - que de compléter son assortiment en prenant pour modèle les montres de seconde main et en faisant fabriquer de fausses pièces qui se mélangeront parfaitement dans les vitrines avec les vraies. Dans une telle situation, seul un spécialiste (et encore) sera capable de faire la distinction. Le client est abusé à coup sûr. Vu les prix pratiqués (donc les marges dégagées) et le succès de ce genre de commerce dans le contexte japonais évoqué plus haut, il faut évidemment s’attendre à une aggravation de ce type de pratique et se demander comment l’empêcher
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_________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
le_SvEnT Animateur
Nombre de messages : 807 Localisation : La Réunion... Date d'inscription : 20/06/2006
Euh... des fakes dans les boutiques à Tokyo, même de seconde zone ? Faudra me dire où, parce que je n'en ai personnellement JAMAIS vu l'ombre d'une seule ...
Ca fleure bon la psychose suisse anti-contrefaçon...
grosseiko Passionné de référence
Nombre de messages : 3466 Localisation : Gironde Date d'inscription : 27/10/2008
Euh... des fakes dans les boutiques à Tokyo, même de seconde zone ? Faudra me dire où, parce que je n'en ai personnellement JAMAIS vu l'ombre d'une seule ...
Ca fleure bon la psychose suisse anti-contrefaçon...
Salut,
IL n' y aurait pas de contre-façon au Japon ?
L' insularité peut-être ?
daffy-duck Pilier du forum
Nombre de messages : 1694 Age : 66 Localisation : Plein Sud Date d'inscription : 11/10/2007
A voir ...Sur la bay il y à 2 ou 3 boutiques Jap qui vendent du OMEGA à prix tres interressant...j'ai personnellment achete une speed broad arrow il y a quelques mois sans me poser de questions....Je crois que je vais regarder les documents avec attention ...
ftikai Puits de connaissances
Nombre de messages : 4763 Date d'inscription : 31/07/2006
C'est un article portant sur les montres "second hand", ou sur les montres contrefaçons?
Je crois qu'on essaie de nous mêler les pinceaux pour mieux nous faire avaler des couleuvres. ... Sinon, je trouve qu'on devrait importer ce système japonais de nana-déçue-de-son-cadeau-qui-le-revend-à-vil-prix.
En passant, trouvez-vous pas étrange que les articles sur les montres contrefaites tombent toujours le 4 de chaque mois. Les autres jours du mois, ils font quoi ces super-agents anti-contrefaçon? Ils se tournent les pouces?
On Fear mongering assez souvent que tout ce qui n’est pas vendu dans le reseau official est du faux.
Ca me rappelle un gars dans un « surplus militaire » a Paris qui vendait il y a 4 ou 5 ans des Vostok a 130-150€, et meme pas en bon etat. Je lui dit que c’est drolement cher par rapport a ebay. Il me dit que ce sont probablement toutes des fausses (comme si on faisait des contrefacons pour les vendre a 20€ - c'est ce que valaient les Vostok a ce moment). Je lui demande comment il reconnait les vraies, il me dit qu’il a des listes top secret avec les numero de series. (mdr) Resultat, jamais remis les pieds la bas (et j’ai trouve un autre depot qui vends des Rangers neuve des annes 60-70 en cuir de 5 mm comme il faut).
HenriM Membre très actif
Nombre de messages : 206 Date d'inscription : 12/09/2008
L'article dit juste que des contrefaçons pourraient se glisser dans les vitrines d'articles de seconde main. H3
Eh bien je vais faire un article sur les vendeurs de la place Vendome qui refilent a leur client des fausses avec de vrais papiers dans le dos de leur patron pour revendre les vraies sans papier sur la marche gris.
Ca aussi, ca pourrait arriver, non ?
C'est un peu facile, les insinuations !
PIFPAF Membre référent
Nombre de messages : 5332 Age : 46 Localisation : parc de sceaux, avec les écureuils, dans le maquis... Date d'inscription : 24/04/2007
L'article dit juste que des contrefaçons pourraient se glisser dans les vitrines d'articles de seconde main. H3
Eh bien je vais faire un article sur les vendeurs de la place Vendome qui refilent a leur client des fausses avec de vrais papiers dans le dos de leur patron pour revendre les vraies sans papier sur la marche gris.
Ca aussi, ca pourrait arriver, non ?
C'est un peu facile, les insinuations !
Disons que c'est peut être le problème.
On a tendance, avec raison souvent, à se méfier de plus en plus du travail des journalistes dont beaucoup ne vérifient pas l'information.
Le suspicion fonctionne maintenant dans les deux sens...
H3
HenriM Membre très actif
Nombre de messages : 206 Date d'inscription : 12/09/2008
Un vrai journaliste ne pratique pas l'insinuation, il affirme et preuves a l'appui.
Ce n'est pas du travail ce qui est cite plus haut, je peux pondre des articles dans les memes eaux sur n'importe quel sujet sans sortir de mon fauteuil.
Par ailleurs, ce marche est tres vaste a ce qu'on m'a dit, donc si ils ont vu une montre suspecte dans une boutique, ca ne suffit pas. Il faut des quantites, des noms, des marques, des photos etc.
Pour le moment, j'ai l'impression que c'est bien moins risque d'acheter la bas que dans n'importe quelle maison d'enchere francaise dont les experts sont souvent nuls.
Gevrey Chambertin Membre Actif
Nombre de messages : 64 Date d'inscription : 12/07/2008
J'ai également l'impression que ce qui est vraiment visé à travers cet article c'est le marché de l'occasion. Il faut savoir qu'il y a au Japon un véritable culte des marques de luxe européennes, et que les jeunes Japonais(es) prennent un soin extrême de leurs objets de luxe, dont ils conservent religieusement sacs, rubans, papiers, boîtes, factures. Cela donne un marché de l'occasion assez particulier où l'on trouve beaucoup d'objets en parfait état et qui fait sérieusement concurrence... au marché du neuf.
Dynamo Membre référent
Nombre de messages : 7028 Localisation : Paris Date d'inscription : 05/05/2005
l'article me semble d'une mauvaise fois total qui fait porté la suspicion sur le site web complet et sur sa qualité.
Est ce un aveux de la très mauvaise qualité de ces produits par rapport à la qualité intrinsèque des produits japonais ? En oubliant pas que la suisse est une vrais passoire en terme de contrefaçons et de trafique de tabac en Europe.
En plus, Au Japon comme à Singapour (c'est pas comme Suisse ) faire joue joue avec la loi c'est très mauvais pour la santé (son intégrité corporel et sa liberté).
Dynamo
Dernière édition par Dynamo le 4/11/2008, 14:29, édité 1 fois
kjeldor Puits de connaissances
Nombre de messages : 4360 Age : 40 Localisation : Vichume (Groland du Haut) Date d'inscription : 02/02/2008
l'article me semble d'une mauvaise fois total qui fait porté la suspicion sur le site web complet et sur sa qualité.
Est ce un aveux de la très mauvaise qualité de ces produits par rapport à la qualité intrinsèque des produits japonais ?
En plus, Au Japon comme à Singapour c'est pas comme Suisse faire joue joue avec la loi c'est très mauvais pour la santé (son intégrité corporel et sa liberté). En oubliant pas que la suisse est une vraie passoire en terme de contrefaçons en Europe.
Je ne mets pas en cause le bien fondé de l'article mais il généralise un peu trop selon moi surtout quand on voit comment fonctionne les Japonais et l'aversion au faux et aux risques encourus (système judiciaire et carsseral très sévère sans parler de la descente social associé / descente aux enfers).
On voit du faux sur Tokyo, surtout dans les cheap towers (Shibuya, et pas fraichement à la sortie du métro, faut se perdre un peu) mais faut y aller à la lampe torche, souvent au dernier étage (sur 7 ou et plutot sur la bagerie. Les clients, souvent des étrangers (Europe/US) ou des jeunes "rebelles" qui se brossent par leur dents le soir.
Pour moi c'est vrai, mais l'étalage est loin de ce faire à la vue de tous, style on a de la contrefaçon à Narita Airport comme l'article le sous entends...Y'a surement plus de faux en Suisse qu'au Japon no doubt.
Actu : Marché horloger japonais: seconde main, vraiment?