ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Qui sont les ennemis de l’internet ? 13/3/2009, 12:55 | |
| - Citation :
- Qui sont les ennemis de l’internet ?
Pour célébrer la Journée Mondiale contre la Cybercensure, Reporters Sans Frontières et Amnesty International ont eu la bonne idée d’écrire à Google, Yahoo ! et Microsoft afin qu’ils cessent de censurer leurs moteurs de recherche et plateformes de blogs dans les pays qui censurent l’internet :
Vos entreprises promeuvent Internet comme espace d’interaction, de communication et d’échange d’idées. Mais cette notion ne reste qu’un idéal pour des millions d’individus qui vivent dans des pays ou la liberté d’expression, n’est ni respectée ni protégée.
A ce jour, plus d’une vingtaine de pays restreignent régulièrement l’accès a Internet. En Chine par exemple, votre collaboration avec les censeurs du net ne se limite pas à bannir des informations relatives aux droits de l’homme, au Dalaï Lama, à la Charte 08 ou à la démocratie.
Ces mots sont filtrés sur la Toile et même l’accès aux sites Internet d’organisations généralistes comme ceux de Reporters sans frontières et d’Amnesty International, est bloqué.
RSF titre son communiqué “Internet est surveillé et contrôlé, même dans les démocraties“.
Dans son rapport sur “Les ennemis de l’Internet“, que l’ONG sort dans la foulée, RSF mentionne en effet, et au-delà des “usual suspects” (Chine, Corée du Nord, Cuba, Iran, Tunisie…), deux démocraties “amies, la Corée du Sud, et l’Australie, “où des mesures récentes peuvent mettre en danger la liberté d’expression sur Internet“, et que l’ONG a décidé de placer “sous surveillance“.
Mais pourquoi en rester là ? En février 2001, lorsque RSF avait confié la rédaction de son rapport à Transfert.net (dont j’étais), nous avions parlé de quasiment tous les pays, et notamment de la France, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Russie…
Pourquoi parler de ces pays-là en particulier ? Parce que :
En noir, les pays où la surveillance du Net, et des internautes, est “endémique“, et en rose là où elle est “extensive“. Cette carte, dressée par l’ONG Privacy International, date de décembre 2007, mais je doute fort que les problèmes aient beaucoup changé.
La censure est une chose. La surveillance en est une autre. Mais l’une ne va pas sans l’autre. La différence, c’est que dans nos contrées démocratiques, on se contente de surveiller, sans pour autant embastiller ceux qui n’hésitent pas à s’exprimer. Encore qu’on voit de plus en plus souvent des blogueurs être inculpés pour des propos qui leur sont reprochés, notamment en France, et aux USA.
RSF et Amnesty ont tout à fait raison de pointer du doigt la collaboration de Google, Yahoo! et Microsoft avec certains pays totalitaires. Espérons juste que la carte de la censure ne rejoindra jamais celle de la surveillance http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/03/12/qui-sont-les-ennemis-de-linternet/#xtor%20=RSS-3208 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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