Une série de photos toutes simples de cette montre toute simple.
C'est une Patek 5035G (comme grey) en or gris donc.
C'est ce que Patek a nommé le Quantième Annuel (QA pour les intimes).
Le principe est simple : c'est un triple calendrier classique comme il en existe tant mais il sait "passer" les mois de 30 jours sans correction manuelle.
Par contre, il nécessite une intervention manuelle une fois l'an, pour la fin du mois de Février. Deux ou trois appuis sur le correcteur le premier Mars et c'est reparti pour un an.
En cela, il est moins performant qu'un Quantième bissextile comme celui de Breitling (une intervention tous les 4 ans) ou bien évidemment que le Quantième Perpétuel programmé sur une variation séculaire.
Avec sa mécanique de calendrier annuel toute en rouages (sans doute moins délicate que les bascules mais au final avec plus de pièces) et ses aiguilles lumineuses, ce QA est le premier de son genre (brevet de 1996 et Montre de l'Année 96).
Cet exemplaire est donc issu de cette première version "historique".
C'est en effet la première "complication utile" d'après la propre classification de la marque.
L'idée était de rameuter les gentils cadres méritants
encore pas trop croulants dans la clientèle Patek en offrant des complications certes valorisantes, mais moins coûteuses que le QP de l'élite dirigeante.
Ca a plutôt pas mal fonctionné cette histoire avec la campagne publicitaire bien connue en appui.
Il a cette particularité d'avoir un IV romain au lieu du IIII de rigueur.
Est-ce une volonté de se démarquer de la tradition cadranière ? Une façon de rajeunir en adoptant la numérotation connue de tous ?
Je n'ai rien trouvé sur le sujet, mais cela donne au final un cadran avec une petite particularité qui ne manque pas d'intriguer.
Index et aiguilles lumineuses : c'est pratique, utile... On n'est pas dans le jeunisme pour autant !
L'indication des 24h fait partie de la tradition de ce genre de montre à triple calendrier.
J'ai un point de vue assez franc sur la question.
De même que l'indication de l'année bissextile sur les QP, c'est un simple élément de réglage, assez inutile si on porte la montre au quotidien. Un simple indicateur au dos de la montre suffirait.
Ceci posé, il faut reconnaitre qu'il donne un cadran plus rempli qui satisfait l'amateur de cadrans un peu compliqués que je suis.
Le disque dateur est blanc, tout simple et lisible au travers d'une découpe elle aussi simplissime.
Les indicateurs de jours et de mois sont en métal légèrement granuleux et mat.
L'ensemble est lisible en toutes circonstances...
Utilitaire on vous dit !
Le calibre est un simple 315 SC avec un module QA + 24h.
La finition est bonne, sans excès de style.
L'ensemble est simple et vraiment sans prétention.
La boite est terriblement classique avec une protection de couronne particulièrement bien conçue (échancrure en V) qui évite la déformation assez peu agréable des boites de certaines Calatrava tout en protégeant efficacement ce point sensible de toute "montre d'homme actif".
Elle fait un 37mm traditionnel et avec sa lunette concave est totalement inscrite dans l'ADN de Patek.
On retrouve ainsi les codes de la marque avec un zeste de concession aux attentes d'un public supposé un poil plus actif que de coutume.
C'est sans doute important commercialement de fournir ces points de repère esthétiques des petits signes de reconnaissance de la marque.
Bracelet en croco cousu main Camille Fournet et ardillon classique :
Je la porte tous les jours, elle fonctionne sans souci et je profite de sa discrétion...
...très égoïstement !
A.