ZENITH et le calibre 135.0 version Observatoire

Rang: Administrateur Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005

Le calibre 135.0 de ZENITH mouvement de concours

Quand ZENITH a présenté le calibre 135 en 1948, la finalité était de participer aux concours de chronométrie. La commande faite en 1946 à Ephrem Jobin, le concepteur du 135 était d'inventer "Un calibre chronomètre de 30 mm" ceci afin de répondre aux norme du concours de l'observatoire de Neuchâtel qui limitait par catégorie la dimension des mouvements mis en compétition. La version de concours 135.0 dite d'Observatoire ( le O adjoint au numéro renvoie à la référence à l'Observatoire est légèrement différente de la version commerciale, notamment pour ce qui est de finition toujours dorée pour l'observatoire et sans cote de Genève et de la raquette.
Ce mouvement fut produit à 11 000 exemplaires jusqu'en 1962 dont on peut retrancher quelques centaines pour le SAV et les mouvements réservés aux épreuves de l'Observatoire de Neuchâtel.

La version commerciale

ZENITH et le calibre 135.0 version Observatoire 135cadran

ZENITH et le calibre 135.0 version Observatoire 1351

Version commerciale du calibre 135

Les modèles équipés du calibre 135 étaient des haut de gamme dans la collection Zenith (Le terme n'était pas utilisé entre 1948 et 1962, période de fabrication des 11 000 exemplaires), le volume de vente fut limité. Comme à son habitude, ZENITH produisit avec ce mouvement de toutes petites séries non annoncées comme limitées et pourtant de fait réduite à quelques centaines. On trouve donc souvent des versions avec des variantes de cadran, d'aiguilles, de boite en or, acier et assez peu en plaqué or.

La presse Allemande a reconnu à ce calibre la qualité de meilleur mouvement de montres bracelet jamais réalisé dans l'histoire de l'horlogerie et pour cause, les concours de l'observatoire de Neuchâtel l'on sacré 5 années de suite de 1950 à 1955, meilleur mouvement et sacré premier prix de série des concours annuels de chronométrie dans la catégrioe des montres bracelets.

Ephrem Jobin développa son calibre en 2 ans de 1946 à 1948 et ce quasiment seul aux commande de la conception et de la mise au point. Un balancier surdimensionné, un grand barillet et une chaussée folle sont les recettes décrites par Jobin pour expliquer les qualités de ce mouvement. Les horlogers savent que la taille du balancier est un facteur essentiel de précision et Jobin finalement minimisait les risques en adoptant ce dispositif conceptuel qui était un facteur fondamental dans le gain de précision.

La configuration du mouvement avec petite seconde ne fut pas la seule, contrairement aux idées reçues, car il existe une version de laboratoire avec seconde centrale et on suggère même qu'une tentative d'implantation de date fut étudiée.

Toutes les versions commercialisées sont décorées avec des cotes dites de Genève et si les plus anciennes sont dorées, il apparait qu'à partir de la moitiés des années 50 les versions rhodiées sont les seules fabriquées. Toutes sont certifiées "chronomètre" et furent vendues avec un bulletin de marche. Pourtant on trouve des versions sur lesquelles la mention "chronomètre" ne figure pas. Il s'agit de version soit d'une part ayant subi un service et pour lesquelles le pont mentionnant "chronomètre" fut changé, soit de versions "sauvages" faites à base de pièces de SAV par des détaillants, souvent après la période de diffusion du calibre. Il semble malgré tout qu'un très très faible nombre de montres n'ait pas reçu la mention de chronomètre dès l'origine.

La succession de records consécutifs est en soi un record dans le record du 135.
La version réservée aux concours fut un peu différente de la version commerciale notamment pour ce qui est de la finition et de la raquette...
C'est avec des calibres identiques à ceux-ci et dont ceux-ci que ZENITH a remporté cinq années durant le premier prix de série du concours international de chronométrie de l'Observatoire de Neuchâtel de 1950 à 1955.

La version d'Observatoire 135.0 fabriquée pour les concours ne dispose pas de la fameuse raquette en colimaçon de ZENITH brevetée en 1903 et exclusivement implantée dans la version commerciale. En effet, les chronométriers expérimentés n'ont pas besoin de vis micrométriques ou de col de cygne pour régler leurs montres. Une flêche de raquette classique dont le frottement est équilibré permet facilement d'optimiser le réglage.

Version concours "Observatoire du 135.0" dans son contour en bois

Les modèles 135.0 ne disposent pas par ailleurs d'un antichoc. Le numéro de série inscrit sur plusieurs pièces du mouvement démontre que la sélection des pièces pour les concours se faisait très en amont dans la fabrication du mouvement. L'interchangeabilité avec des pièces de série n'est probablement pas à l'ordre du jour pour ces pièces particulières.
Il existait pour les version 135.0 une fabrication et une finition à part avec un jeu de pièces détachées distinctes de celles placées au SAV. Les chronométriers travaillaient avec une réserve de pièces de rechange. Il faut dire que les chronomètres de concours étaient assez mal traités au point parfois d'avoir des pièces qui lâchaient comme ce serait le cas dans une écurie de voitures de courses.

Pièces spécifiques au 135.0. la finition les différencie de la version classique

Le mouvement 135 est génétiquement totalement imprégné des meilleures recettes de ZENITH, antérieurement appliquées aux montres de poche. Le 135 est resté un modèle emblématique au regard de ses performances mais aussi de sa modernité. Il caractérise le souci de précision d'une époque ou la concurrence entre les marques s'établissait non sur l'esthétique mais sur les performances. Le 135 est dans l'évolution de la manufacture ZENITH, un mouvement qui a contribué à faire l'histoire de la marque.

Remerciement à Herbet près de Fréjus. Wink

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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).

Merci Zen pour ces très belles images , nul doute que tu as eu un bon filon chez Zénith pour trouver ces belles ébauches thumright

Il faut espèrer que Zénith ressortira ce superbe calibre dans quelques années...

excellent article pour cet excellent calibre

Rang: Administrateur Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005

Le petit developpeur a écrit:: Merci Zen pour ces très belles images , nul doute que tu as eu un bon filon chez Zénith pour trouver ces belles ébauches
Il faut espèrer que Zénith ressortira ce superbe calibre dans quelques années...

Il faut aussi être bien guidé. Ces pièces sont un véritable trésors, une mine d'or ! batman

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Voila encore un mouvement comme je les aime thumleft

.
Même en pièces détachées je le prends Zen . Estampillé 1961 de préférence. Mr. Green

article hyper bien amené!belles photos!bravo bravohap

Mer Zen de partager avec nous cette expérience et ta culture horlogère. Chinois

C'est une jolie façon d'apprendre que de te lire.

Ces montres sont-elles faciles à trouver ?

Rang: Administrateur Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005

Agrippa a écrit:: Mer Zen de partager avec nous cette expérience et ta culture horlogère.
C'est une jolie façon d'apprendre que de te lire.

Ces montres sont-elles faciles à trouver ?

Il reste ( valeur estimée ) moins de 5000 montres avec un 135 en circulation ( probablement moins) mais un 135 se trouve. La baie en livre un ou deux chaque mois.

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Invité

les beaux sont rare très rare et tout le monde s'y jette dessus, j'ai plus de tune mais pour un chouette 135 port royal a voir.

Invité

Superbe ZEN, ce chrono dans sa jolie boite en bois est magnifique.
Le cadran tout simple et les aiguilles bleuies sont magnifiques.

Est ce le tien ou tu as "juste" eu la chance de pouvoir l'approcher ?
A voir la boite de pièces qui m'a fait saliver, j'aurais tendance à penser que Herbet était chronométrier.

Merci pour le post

Rang: Administrateur Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005

J'ai cette version du calibre . C'est un immense privilège car peu de chronomètriers les ont gardées et sont encore parmis nous .

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Et bien mon cher Zen , tu sais que c'était mon rêve et que je me serai battu pour qu'il ressorte .
Les plans technique existent, je le sais car je les ai retrouvés ... , reproduire les platine et ponts avec les moyens d'aujourd'hui me semble "assez" facile. Le point le plus dur c'est l'échappement avec un balancier à vis et un spiral "Breguet".
Là ily a au minimum une année de travail avec un fournisseur spécialisé à moins que l'ancien ait conservé les outils et le savoir faire...ce dont je doute un peu ...

Rang: Administrateur Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005

L'un d'entre vous recherchait cet article... Le revoila Chinois

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Pfffffffffffff...........

l'un des meilleurs et des plus beaux mouvements de sa catégorie merci pour le partage Chinois

Rien à dire comme d'habitude !!! quand Zen parle de Zenith , moi je tombe I love you

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