ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Comment domestiquer le temps sans complications Dim 2 Avr 2006 - 18:53 | |
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- Comment domestiquer le temps sans complications
En 2001, Longines avouait la production impressionnante de 30 millions de montres depuis 1867. Aujourd'hui, Walter von Kaenel parle de 33 à 34 millions de pièces ventilées sur les marchés. De Bâle Aldo-H. Rustichelli et Philippe Oudot
Chez Longines, souffle toujours un esprit novateur. Un coup d'œil alentour, sur le stand de Bâle, confirme cette impression durable! Du gousset au poignet, l'horloger n'a jamais abandonné sa quête de la précision. L'époque, les modes, ont généralement collé aux montres concoctées en pays imérien. Dans la cité rhénane, le temps poursuit inexorablement sa marche emballé dans une tranche d'élégance. Un maître mot pour Walter von Kaenel qui, d'emblée, précise que le plaisir est toujours omniprésent. Mais sans trop de complications! Sur les bords de la Suze, on perpétue une tradition qui doit beaucoup à un riche passé. Dans lequel on ne craint pas de puiser.
A la complication, le «patron» oppose la sophistication. Ce qui n'enlève rien au savoir-faire de la marque. Simplement, Longines n'a jamais cédé à la tentation d'un tourbillon tournant sur lui-même dans sa cage. Avec une gamme de produits dont les prix sont compris dans une fourchette de 800 à 3000 francs, et une moyenne de quelque 1650 francs, les ventes prennent l'ascenseur. A relever également des pics à 13 000 francs pour de belles Elégantes endiamantées. Cela étant, la marque tient parfaitement le haut du pavé.
Un pavé, justement, jeté dans la mare des projections lors de la conférence de presse tenue en préambule à Baselworld. Où il a été dit que la hausse des ventes de l'exercice global 2005 - plus de 12 milliards - avait surtout profité au haut de gamme helvétique. Alors que le moyen et bas de gamme auraient «toujours plus de mal à évoluer de manière favorable».
A ces assertions, et à la question de savoir dans quel segment se situe Longines, Walter von Kaenel répond sans ambiguïté qu'on fait dire ce qu'on veut aux classifications. Pour lui, l'horloger imérien surfe sur et non dans le creux de la vague. A défaut de complications, les garde-temps griffés d'un sablier ailé proposent, par exemple, des phases de lune, des grands guichets, et évidemment des chronomètres GMT. Pour ne citer que ces éléments. Le tout dans le respect de la tradition. L'esprit d'Ernest Francillon n'est pas mort. Les clous de Paris perdurent sur les couronnes. L'amour du travail bien fait n'a jamais déserté les ateliers du Vallon. Le grand manie tout Nicolas G. Hayek, omniprésent on le sait, et Walter von Kaenel, y veillent. Ce dernier, secret de Polichinelle, n'est, semble-t-il, pas prêt de mettre la clé sous le paillasson de la manufacture!
Cela dit en aparté, s'impose un tour d'horizon afin de cerner une poignée de nouveautés plaisantes ma foi. Puisque, tel un prestidigitateur, Longines sort régulièrement, à l'occasion du grand rendez-vous bâlois, des créations huppées de son chapeau. Qu'on en juge! En plus de la Lindbergh, qui a retrouvé son diamètre original, on part à la découverte de la collection BelleArti. Très fluide, elle se veut un hommage à la période Art déco. Un mouvement particulièrement influent - 1920-1939 -, qui a fortement influencé le design.
Projetant des formes tonneaux épurées, classiques, prises dans un boîtier en acier ou en or rose 18 carats, à quartz voire dotées d'un mouvement mécanique, les BelleArti se déclinent au masculin-féminin. Et l'heure est aussi au diamants.
Inspirée d'un chronographe bracelet des années 20, la collection Spirit est un hommage à l'esprit pionnier de la manufacture. C'était dans le sillage des années folles. Les femmes fumaient en public. Coco Chanel coupait des robes audacieuses. On dansait le charleston. Ambassadeur du savoir-faire de Longines, ce chronographe-bracelet vit aujourd'hui une seconde jeunesse. En acier, à quartz ou mécanique, il est bien né.
Archétype de l'élégance, la collection Clous de Paris profile une carrure où les clous précités sont intégrés en un fin quadrillage pyramidal légèrement saillant. Cette décoration, est un héritage architectural venu du Moyen Age. Chronographe (44 mm de diamètre) et montres (Ø 36, 40, 42) sont en acier. Et les mouvements mécaniques à remontage automatique. Pour le plaisir de se faire plaisir, Walter von Kaenel évoque également les désormais incontournables Elégantes. Trois montres d'exception inspirées par des collections des années 1928-1931. Pour la cinquième fois, l'horloger de Saint-Imier a revisité un passé prestigieux avec, pour corollaire, des belles de jour et de nuit qui scintillent de partout pour distiller un temps précieux. En or gris, endiamantées et évidemment à remontage manuel. A.-H. Ru. http://www.journaldujura.ch/front_article.cfm?id=180069&kap=bta _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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