On est en 1915, la chronographie s'est invitée partout, dans le sport, l'aéronautique, l'industrie, la médecine, l'armée, l'automobile ...
ZENITH présente cette année là, un chronographe dont le calibre a été développé en interne au Locle. c'est le premier mouvement chronographique créé par Zenith.
La manufacture prend quelques mois plus tard le contrôle de la manufacture Le Phare qui s'est créée au Locle à quelques enjambées de Zenith. Le Phare est spécialisé dans les complication haut de gamme telles que les chronos à répétition des minutes, ou les Chronos à phase de lune. Zenith diffuse parallèlement le chrono assemblé avec un mouvement le Phare et celui doté avec son propre calibre.
A l'époque, la rour à colonnes est de mise pour la quasi totalité de la production de chronographes. Cette roue compliquée à usiner est le cerveau commande du chrono pour déclencher, remmettre à zéro et arrêter le chrono. Zenith détient déjà un record de fiabilité de son chrono dont quelques versions sont équipées d'un des tout premiers balanciers monométalliques non coupé grâce à Charles Rosat qui fait porter ses recherches sur L'Elinvar.
A la fin de la grande guerre, les montres passent progressivement de la poche au poignet. La manufacture fait alors appel à des calibres Reymond essentiellement pour équiper ses chronographes. Dans les années 30, ce sont des mouvements Excelsior Park qui équiperont la manufacture jusqu'à leur remplacement par des mouvements Martel Watch.
A la fin des années 50, la manufacture Zenith fait l'acquisition de la manufacture Martel Watch installée à Pont de Martel. Une fois encore cette manufacture qui a d'excellents développeurs dispose d'un calibre de chronographes de très haute qualité. Celui-ci équipe déjà les montres Universal Genève. On est alors en 1959. les lignes de chronos sont épurées et sobres.
En 1962, ZENITH entame une réflexion pour créer un calibre à remontage automatique intégré. L'objectif est de le présenter en 1965 pour le centenaire de la manufacture. Le projet prendra du retard et il faudra attendre 1969 pour découvrir le El Primero qui sera le tout premier calibre de chrono à remontage automatique intégré à être présenté le 10 janvier 1969 plus de deux mois avant son concurrent mis au point par Burhen ( qui en a déposé le brevet).
Le mouvement El primero présente en outre l'avantage de fonctionner sur un régime de haute fréquence à 36 000 alternances par heures. Il permet donc de lire des mesures faites au dixième de seconde quand les concurrent à 28 000 alternances par heures se cantonnent au 8ème de seconde.
L'histoire du El Primero débute avec la concurrence du quartz et en pleine crise s'arrête pense-t-on définitivement en 1975 quand les propriétaires américains de Zenith donnent l'ordre de cesser la fabrication des montres mécaniques. la pugnacité de Charles Vermot et de son frères vont rendre cette fin programmées provisoire car désobéissant aux autres de livrer à la férraille les étampes, ils dissimulent celle-ci dans les greniers.
Laremise en fabrication du El primero à la fin des année 80 en sera donc facilitée. Le mouvement qui malgré son âge est resté d'une modernité exceptionnelle connaîtra dans les années 2000 de grandes adaptations et surtout deviendra le moteur de complications exceptionnelles : Tourbillon, Répétition des minutes, réveil, grande date, rattrapante, réserve de marche....
Zenith en cent ans a su devenir la manufacture spécialisée dan sles chronographes et en maitrise toutes les fonctionnalités accessoires. la fiabilité des chronos est bluffante et le calibre connait tant de variantes que le El Primero devient par lui-même un objet de collection...
Bientôt sur FAM, la saga des chronos ZENITH !