C’est vrai : ayant lu les uns et les autres, je voulais me faire une opinion en vivant la chose ! J’espère que je ne le regretterai pas…
Mais de toute façon, d’un point de vu esthétique, j’aime l’idée de pouvoir admirer un mouvement automatique sans être gêné par la masse oscillante, aussi belle soit-elle.
Et sans rapport avec cette envie, j’étais (entre autres bien sûr...) à la recherche d’une montre sport que je voulais
- moins épaisse que ma Léman Flyback,
- et en acier poli.
L’Aqualung me fait de l’œil régulièrement. J’adore cette montre moins épaisse que la version chrono. Mais j’essaye de me raisonner, car elle est vraiment très proche de la flyback : même cadran, même grande date, mêmes index, même acier satiné, même diamètre…
Blancpain a(vait) un modèle équivalent à l’Aqualung mais en acier poli. Du coup celle-là me fait aussi de l’œil. Elle a de belles aiguilles squelettes mais perd les index type Aqualung que j’adore (au profit d’index miroirs facettés).
Bref, des envies, mais sans la conviction nécessaire pour franchir le pas.
Et puis, j’ai trouvé l’occasion de faire coïncider mon envie de micro-rotor avec une montre sport relativement peu épaisse, au boîtier poli.
Il s’agit de la L.U.C Sport 2000.
Ce modèle produit à 2000 exemplaires a été créé en 1999.
Il est équipé du calibre 4-96 de la manufacture L.U.C.
En effet, Chopard fonctionne avec deux unités de production géographiquement séparées :
- Une basée à Meyrin où sont fabriqués les bijoux et la plus grande partie des montres (équipées de mouvements ETA ou F. Piguet), par exemple la gamme Mille Miglia.
- Une autre à Fleurier, dans le Jura Suisse : L.U.C Manufacture (Louis-Ulysse Chopard étant le fondateur de la marque) où Chopard fabrique ses propres calibres. Environ 4000 par an, dont certains avec le Poinçon de Genève : comme le 1-96, version « haut de gamme » du 4-96 qui lui, n’arbore pas le fameux poinçon.
Pour commencer quelques vues du le boîtier et les index.
Le boîtier est donc en acier poli. C’est une bizarrerie de cette montre normalement satinée. Je n’ai pas trouvé d’information sur une série réalisée en acier poli. L’un de ses précédents propriétaires a t-il décidé de la faire polir ?…Mais peut-on arriver un à un résultat si parfait ? En tous cas, cela confère à ma montre un caractère assez (voir totalement) unique qui n’est pas fait pour me déplaire. Et de toutes façons, si elle avait été satinée, je n’aurai pas craqué.
Les formes sont douces et arrondies, la lunette assez large atténue légèrement l’impression visuelle en réduisant l’ouverture, et accentue le côté sport. Le boîtier fait 39.5mm de diamètre et environ 9mm d’épaisseur. Elle passe donc facilement sous les chemises.
Le verre légèrement bombé participe bien à l’impression de douceur qui se dégage de la montre.
Les index miroir ont la même forme que sur la gamme actuelle des L.U.C Pro One.
Je dois avouer que les photos de la superbe Pro One GMT de Gilles 42 ne sont pas pour rien dans mon achat ! J’ai totalement craqué sur ces index.
Sur ce modèle, un biseau fait le tour de l’index alors que sur la gamme actuelle, il s’agit d’index facettés. La forme m’évoque des dents de requins, ce qui est bien adapté pour une montre à vocation aquatique : étanche à 100m et montée sur caoutchouc.
Cette forme est reprise pour le guillochage central du cadran :
Les index se trouvent eux, sur une partie reprenant un motif circulaire.
Bien évidemment, cette alternance de motifs fait jouer la lumière et anime considérablement le cadran noir (qui vire parfois au gris profond suivant l’éclairage).
J’apprécie particulièrement que le guichet de date à 3h00 soit muni d’un disque noir.
Les aiguilles dauphines facettées sont pourvues de matière luminescente qui reprend là aussi la forme des index :
La lecture dans l’obscurité est très facile grâce à une deuxième série d’index, eux luminescents, placés sur le rehaut.
L’extrémité de la grande seconde est également pourvue de matière luminescente et reprend encore le même motif.
Le conte poids est constitué du logo L.U.C, comme sur toute la gamme sport.
Le bracelet en caoutchouc est très agréable à porter. Il est muni d’une boucle ardillon avec logo Chopard
Un bracelet en alligator noir est commandé et sera l’occasion d’une autre séance photos…
Côté pile, une large glace saphir laisse admirer le mouvement 4-96 certifié chronomètre.
Et voilà donc l’objet du désir ! Pour cette série limitée, il a été réalisé en carbure de tungstène, ce qui lui donne cette belle couleur carbone aux très beaux reflets.
C’est un matériau très dur résultant d'une combinaison de carbone et de tungstène.
Il est utilisé dans des alliages servant à la confection d'outils devant résister à l'usure. Il est aussi utilisé pour faire des balles de munitions, ou plus sympa, pour des billes de stylo.
Le mouvement occupe largement l’espace (31 mm de diamètre pour 3.30mm d’épaisseur). Il dispose d’une réserve de marche de 65 heures et bat à 28.800 alternances par heure.
Les ponts sont décoré de Côtes de Genève et la platine est perlée.
Un wrist shot pour illustrer la belle présence de la montre…
…qui reste sobre et discrète mais virile !
Au final, un modèle que je trouve particulièrement agréable à contempler, et qui répond vraiment bien à mon envie du moment.