Les chasseurs de prix ( Billet)

Comme à chaque crise, les marque reviennent aux fondamentaux. Modèles des années 50/60 nous attendent donc et même les seventies pourraient bien trouver une place.
Comme à chaque fois, les versions originales vont trouver un peu d'attractivité puis dans 3 à 4 ans, on repassera à une création plus osée.
C'est comme ça dans l"histoire de l"horlogerie depuis les années 60. Chaque crise crée une "nostalgie" du temps d'avant et puis quand la crise s'estompe, on passe à la suite.
dans la plupart des marques, les bureaux de recherche et développement sont en pleine recherche et travail pour "la suite".
La période des tourbillons et des complications inaccessibles semble révolue. On veut de la montre plus abordable qui touche un plus large public. On recherche du pratique et du nouveau moins cher qu'avant et qui crée une nouvelle envie.

Il est devenu difficile d'étonner les consommateurs qui ont tout vu et qui finalement la crise aidant ont vu brader des montre très chère et vont avoir du mal à payer le même tarif pour des pièces moins prestigieuses. L'effet pervers de la crise c'est l'élasticité des prix. quand une pièce est au catalogue à 40 000 euros et que le client peut se la procurer à 10 000, il devient difficile à la marquer de justifier de " la valeur de ses montres.

L'effet loupe d'internet et la mondialisation des tarifs "Asiatiques" ou des soldes hors norme, a créé un nouveau type de consommateurs : Les chasseurs de prix" Il va réellement falloir se pencher sur leur cas car non seulement, il ne font plus confiance mais en plus, il viennent le dire sur les forums.

Je pense que ça fait du bien aussi aux marques de se remettre un peu en question. s'être gavé pendant des années sur des montres a 40k alors qu'on peut les toucher a 10k, faudrait voir à se poser quelques questions non ?

C'est le revers de la médaille. Rationaliser un peu revenir à des choses plus "abordable" comme tu dis, ça ne peut pas leur faire de mal.

Je ne suis pas un chasseur de prix, mais si je peux avoir 30 ou 40% sur une montre, je ne vois pas pourquoi j'hésiterais, l'argent ne me brûle pas les doigts au point de le lâcher si facilement.

Peut être que les gens en ont marre de se faire enfler, tout simplement. Les prix annoncés, que ce soit dans l'horlogerie ou ailleurs, sont devenus plus élevés que la valeur réelle de l'objet, et les gens ne l'acceptent plus.
Je ne pense pas que les gens chassent "le prix", mais plus qu'ils renoncent désormais à payer un prix trop élevé et injustifié.

Neo[blue] a écrit:

Je pense que ça fait du bien aussi aux marques de se remettre un peu en question. s'être gavé pendant des années sur des montres a 40k alors qu'on peut les toucher a 10k, faudrait voir à se poser quelques questions non ?

C'est le revers de la médaille. Rationaliser un peu revenir à des choses plus "abordable" comme tu dis, ça ne peut pas leur faire de mal.

Je ne suis pas un chasseur de prix, mais si je peux avoir 30 ou 40% sur une montre, je ne vois pas pourquoi j'hésiterais, l'argent ne me brûle pas les doigts au point de le lâcher si facilement.

+1

Le mode de consommation a changé (ou est en train de changer). Maintenant, c'est la rapport/qualité prix qui prime : est ce le bon prix pour la qualité que je perçois ?

A mediter pour les marques qui doivent prendre en compte ce changement...

Effectivement les crises sont des périodes de remise en question pour les manufactures.
La créativité et l'innovation sont boostés pour se détacher du lot et simplement survivre.

Mais dès que les ventes redémarreront, les prix repartiront avec, comme d'hab!
Les bonus reviendront en force dans les 2/3 prochaines années, et c'est la population qui justement se paye les montres à plusieurs 10aines de Keur.
Bref on reviendra à la maximisation des profits, ce pour quoi les dirigeants sont payés.

Moi non plus je ne me considère pas comme un chasseur de prix (j'achète pas sur internet, j'achète à proximité avec l'ad qui a le produit que je cherche en négociant mais en recherchant également un bon contact/conseil/service), mais la crise fait du bien à certains!
Etre snobbé par un vendeur je trouve cela insupportable

Je n'ai qu'une seule montre de valeur, et quand je vois la réduction que j'ai pu avoir dessus c'est ce qui a fait pencher la balance entre les deux marques pour lesquelles j'hésitais... Les deux modèles en questions n'avaient en magasin que 300 euros d'écart mais quand sur l'un on ne vous fait aucune remise et sur l'autre il est possible d'avoir une ristourne plus que substantielle le choix est vite fait. Je ne regretterai jamais mon choix et j'aime mon Omega comme au premier jour. Et pour le deuxième modèle la marque à la couronne n'en est pas à une vente près donc tant pis pour l'AD roro.

Produit de luxe ou horlogerie ?

Peu de commerces peuvent se permettrent de soumettre au client, en boutique, un produit à un tarif supérieur à celui du catalogue...
(Simple constat, sans souhait de polémique)

L'accessibilité facilitée à l'horlogerie, même de luxe, crée un "besoin" supplémentaire, auprès d'une population peut-être moins fortunée, mais aussi amatrice, tout en ayant les réflexes du consommateur avisé, préservant son pouvoir d'achat pour le vital, les charges incompressibles, et qui considère cette passion/envie comme un loisir, pas une priorité.

Ces "nouveaux acheteurs" sont-ils marginaux ou représentent-ils une nouvelle part de marché à saisir ?
Sont-ils à prendre en compte comme des "touristes", ou doivent-ils faire l'objet d'une attention particulière dans la construction des tarifs...

La loi du marché n'est-elle pas aussi l'adaptation de l'offre à la demande ?
La taille des Fameurs est-elle suffisante ?

Fokker III a écrit:

Ces "nouveaux acheteurs" sont-ils marginaux ou représentent-ils une nouvelle part de marché à saisir ?
Sont-ils à prendre en compte comme des "touristes", ou doivent-ils faire l'objet d'une attention particulière dans la construction des tarifs...

Précisemment le débat que j'ai eu avec les vendeurs de Wempé.
Leur réponse: on s'en fout des clients passionnés sensibles au prix, on préfère les "vrais touristes" américains qui payent au prix fort, qui attérissent naturellement dans notre boutique du fait qu'elle est super bien placée et du fait de la pub (internationale).

Sympa de s'entendre dire cela...
(je leur ai dit: une bonne crise sévère aux Etats Unis avec un dollar faible, ça vous fera du bien!!)

Je dirai que la qualité se paye mais plus à n'importe quel prix.
Grâce ou à cause du net (cela dépend de quel coté on se situe) il y a une facilité déconcertante d'avoir un mine d'informations et de connaitre les tarifs proposés pour l'objet convoité.
Ensuite chacun met en avant ses propres priorités, contact direct, tarif remisé, etc... et décidera en connaissance de cause.
Cependant en période plus difficile comme celle que nous vivons actuellement il est normal pour moi que les personnes souhaitent chasser les prix, à condition de rester raisonnable, ce qui n'est pas toujours le cas non plus.

L'argument du "c'est du luxe, donc ça doit être plus cher" est traditionnel, mais bien mis à mal par la culture internet; surtout pour les fabricants qui ne se sont pas méfiés (ce qui n'est pas le cas de tous).

Et donc, aux grands gourmands de la communication, je leur suggérerai de s'accorder à l'évolution du mode de consommation. On ne peut plus surfacturer un produit sous prétexte qu'il faut en rêver et en baver pour se l'acheter, car une montre reste une montre, et en temps de crise, c'est du plus que superflu

Sinon, c'est le chasseur de prix, et pas autrement.

Dilts a un proverbe très intéressant là dessus: "fais ce que tu as toujours fait, et tu obtiendra ce que tu as toujours obtenu; si cela te convient alors ne change rien"...

Je pense pour ma part que le vrai débat ne situe pas en terme de prix mais plutot en terme de côte.

Personne ne s'offusque en voyant une Patek a 100 K€
En revanche ce n'est pas le cas lorsque l'on parle des marques qui ont voulu rejoindre ce segment du tres haut de gamme sans que la côte en seconde main suive: Jacob & Co, BRM, et autres

L'enjeu est de pouvoir gérer au mieux cette côte de revente afin de rendre les montres plus désirables et installer la marque dans une approche patrimoniale

My 2 cts

De toute façon

Tout est cyclique.

G.

complètement d'accord avec tout ce qui s'est dit auparavant...
l'horlogerie, et les marges (X7, X10 pour certaines) sont inadmissibles pour certaines.
je m'explique. Pourquoi sous le couvert d'une certaine authenticité, d'une certaine renommée, d'un passé prestigieux (ou non), peut on se permettre de vendre un objet relativement quelquonque 10 fois son cout de revient?
les gens sont "sur Renseignés" actuellement, et de moins en moins dupes..
Quand on voit qu'un écrin de montre cartier par exemple, n'est ni plus ni moins qu'une pièce plastique (fabriquée en chine) recouverte d'un film plus ou moins noble.

Nous sommes tous des chasseurs de prix, ou tout du moins en devenir. je n'accepterai pas d'acheter un objet 3 fois plus cher pour d'obscures raisons.
Les nouveaux consommateurs veulent un prix "justifié" et "juste". j'en fais partie.

ZEN a écrit:

Comme à chaque crise, les marque reviennent aux fondamentaux. Modèles des années 50/60 nous attendent donc et même les seventies pourraient bien trouver une place.
Comme à chaque fois, les versions originales vont trouver un peu d'attractivité puis dans 3 à 4 ans, on repassera à une création plus osée.
C'est comme ça dans l"histoire de l"horlogerie depuis les années 60. Chaque crise crée une "nostalgie" du temps d'avant et puis quand la crise s'estompe, on passe à la suite.
dans la plupart des marques, les bureaux de recherche et développement sont en pleine recherche et travail pour "la suite".
La période des tourbillons et des complications inaccessibles semble révolue. On veut de la montre plus abordable qui touche un plus large public. On recherche du pratique et du nouveau moins cher qu'avant et qui crée une nouvelle envie.

Il est devenu difficile d'étonner les consommateurs qui ont tout vu et qui finalement la crise aidant ont vu brader des montre très chère et vont avoir du mal à payer le même tarif pour des pièces moins prestigieuses. L'effet pervers de la crise c'est l'élasticité des prix. quand une pièce est au catalogue à 40 000 euros et que le client peut se la procurer à 10 000, il devient difficile à la marquer de justifier de " la valeur de ses montres.

L'effet loupe d'internet et la mondialisation des tarifs "Asiatiques" ou des soldes hors norme, a créé un nouveau type de consommateurs : Les chasseurs de prix" Il va réellement falloir se pencher sur leur cas car non seulement, il ne font plus confiance mais en plus, il viennent le dire sur les forums.

Moi, je voudrais simplement qu'on me prouve qu'une maison sérieuse divise ses prix par 4 au premier client lambda venu...