La crise a fait disparaître 4000 emplois dans l'horlogerie, estime François Matile, secrétaire général de la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP).
Les premières prévisions de l'organisation étaient plus alarmistes.
«Sur la base de notre recensement, qui s'arrête à l'automne de l'an passé, il apparaît que l'horlogerie a perdu environ 4000 postes de travail au final», a indiqué jeudi M. Matile, dans une interview à «L'Agefi».
Ces suppressions sont intervenues pour moitié par licenciement et pour moitié par le non-remplacement des départs. En outre, il ne s'agit que des emplois fixes, les statistiques n'englobant pas les contrats temporaires, a-t-il précisé.
A fin septembre 2009, la Convention patronale tablait sur la disparition de 5000 emplois, soit environ 10% des effectifs globaux de la branche. Cet écart avec les premières estimations s'explique notamment par le recours massif des employeurs au chômage technique et par une accalmie relative des licenciements en comparaison d'il y a douze mois, précise M. Matile.
Les salons horlogers de Genève et Bâle semblent avoir donné des signaux positifs, avec comme conséquence «un léger frémissement de l'embauche». Cependant, la situation reste très constrastée entre les grands groupes et les petites entreprises. De plus, les sous- traitants continuent toujours à souffrir de la faiblesse des commandes.