Maurice Lacroix se taille une renommée dans le haut de gamme

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Maurice Lacroix se taille une renommée dans le haut de gamme


HORLOGERIE. La société de Saignelégier est parvenue à imposer sa marque en prenant le virage de l'horlogerie mécanique. Elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 100 millions.


Michel Jeannot
Mercredi 9 août 2006

Monsieur Maurice Lacroix a existé, mais il n'a jamais été un grand horloger. Propriétaire de la société, Desco von Schulthess (SGRN.S), maison zurichoise spécialisée dans l'import-export, cherchait un nom pour lancer en 1975 sa propre marque de montres en complément des garde-temps qu'elle fabriquait pour les autres depuis 1961. Pour ce faire, la direction a cherché parmi ses employés un nom qui pourrait se transformer en marque. Parmi les collaborateurs, le nom de Maurice Lacroix a intéressé la direction. Consonance francophone qui sied à une maison de luxe - le couturier Christian Lacroix n'était pourtant pas encore sous les projecteurs - la marque Maurice Lacroix était lancée.

Au salon Baselworld cette année, les observateurs ont pu mesurer le chemin parcouru puisque la société a présenté son premier mouvement manufacture. Un calibre chronographe à roue à colonnes - le nec plus ultra pour cette complication - à remontage manuel disposant d'une réserve de marche de 50 heures. Conçu, développé, mis au point et produit par Maurice Lacroix dans ses ateliers de Saignelégier (JU) en collaboration avec des artisans de la région, ce premier mouvement manufacture confirme la réorientation de la société, entamée il y a plusieurs années, vers l'horlogerie mécanique ainsi que sa montée en gamme.

Une excellente opération avec Roger Federer

Alors qu'elle était leader en Allemagne avec des produits essentiellement à quartz, l'entreprise a modifié sa stratégie à la fin des années 90 pour s'orienter davantage vers l'horlogerie mécanique. Au passage, elle intégrera une partie de sa production en rachetant en 1989 le fabricant de boîtiers Queloz, également à Saignelégier. Y compris ses quatre filiales (Suisse, Allemagne, Etats-Unis et Grande-Bretagne), la société compte 220 collaborateurs et réalise quelque 100 millions de francs de chiffre d'affaires, dont 60% sur les pièces mécaniques portées par la collection Masterpiece. Outre les modules à complication développés à l'interne et désormais son mouvement chronographe, la société profite de la variété de l'offre actuelle puisqu'elle se fournit tant chez ETA que chez les nouveaux venus dans l'univers de l'horlogerie mécanique que sont Sellita et Technotime. La montée en gamme s'est évidemment faite au détriment du volume de production (150000 montres actuellement), et le repositionnement a exigé de passer par quelques années difficiles. L'Allemagne demeure le premier marché de la marque qui réalise 60% de son chiffre d'affaires sur le Vieux Continent. L'Asie suit avec 23%, les Etats-Unis comptant pour 18% des ventes. «Si nous sommes en Chine depuis quatre ans grâce à Desco, l'un de nos grands défis demeure le Japon où nous ne sommes pas assez forts, relève Philippe C. Merk, CEO de Maurice Lacroix depuis 2001. Pourtant, notre production actuelle est à même de répondre aux attentes exigeantes de ce pays. Par ailleurs, nous sommes encore faibles au Moyen-Orient.»

Maurice Lacroix a connu un accroissement considérable de notoriété dès la signature, en juin 2004, de l'accord de partenariat avec Roger Federer. Si le tennisman a racheté cet été son contrat qui courait jusqu'en 2009 avec le fabricant jurassien pour signer avec Rolex, Maurice Lacroix a réalisé une excellente opération financière. Et Philippe C. Merk paraît aujourd'hui décidé à transformer la notoriété naissante de la marque en puissance de vente. Dans une optique manufacturière et résolument mécanique.

http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=186946

Pour l'instant il faut encore attendre avant de voir ce mouvement dans un boîtier acier :

Je me réjouis toujours de l'apparition d'un nouveau calibre...

... mais celui-ci me semble d'un classicisme basique, une découpe de pont pataude, des pièces sans grande élégance, et surtout des clichés connotés "luxe" telles ces vis bleuies qui saturent le mouvement.

L'organe régulateur n'a rien de novateur, la rdm est franchement dans la moyenne basse.... pour du prestige, je ne suis pas vraiment convaincu.

Il parait qu'un mécanisme inédit de leviers de stop chrono & remise à zéro a été inventé sur ce calibre. Un expert pourrait-il nous dire si c'est une telle évolution ?

Å

Il est pas mal se calibre. Je le trouve plutôt réussit et moins rococo que certains Lange ou GO (ce n'est pas une critique).

De plus, je pense interessant de saluer l'initiative de la part de M.Lacroix

baba78 a écrit:

De plus, je pense interessant de saluer l'initiative de la part de M.Lacroix

Bien entendu... mais je le trouve un peu tape-à-l'oeil...

Å

Citation :

Maurice Lacroix a connu un accroissement considérable de notoriété dès la signature, en juin 2004, de l'accord de partenariat avec Roger Federer. Si le tennisman a racheté cet été son contrat qui courait jusqu'en 2009 avec le fabricant jurassien pour signer avec Rolex, Maurice Lacroix a réalisé une excellente opération financière.

wouah ! on sent le type qui était content de voir son image associée à la marque !
... parce que vu ce qu'il gagne par ailleurs, le père Roger, je suis pas sûr que les millions de Rolex lui aient fait tourner la tête...
pourtant, il avait pas l'air tellement maltraité dans les opérations de com' que j'ai pu voir passer.

à part ça, même si mes connaissances horlogères sont trop faiblasses pour juger de la qualité du mouvement, je le trouve sympa esthétiquement, à part les vis bleues qui font effectivement un peu "Jacky touch"

mnementh a écrit:

baba78 a écrit:

De plus, je pense interessant de saluer l'initiative de la part de M.Lacroix

Bien entendu... mais je le trouve un peu tape-à-l'oeil...

Å

Je te rejoinds sur ce point. Effectivement, peut être trop de "chi-chi" et non C.H.I !...

Guy 67 a écrit:

Pour l'instant il faut encore attendre avant de voir ce mouvement dans un boîtier acier :

Il y a un article sur ce mouvement sur le dernier bulletin ssc

www.ssc.ch

Christian