Les sites de ventes aux enchères font parfois sortir de l'ombre des montres exotiques avec la bonne boite, le bon cadran mais pas le bon calibre.
Les chronos par exemple, et en particulier les Landerons, Venus, Valjoux qui ont retrouvé une cotation chez les amateurs s'envolent à des prix parfois dépassant leur valeur intrinséque.
Inévitablement, les "bidouilleurs" s'en donnent à coeur joie et l'on voit des montres assez bizarres .
Un horloger il y a quelques jours me disait avoir récupéré un superbe Landeron à colonnes et comme il disposait d'une boite or, il parlait de substituer les mouvement , celui dela boite or étant assez irrécupérable.
Beaucoup d'horlogers par déontologie , refusent cet exercice.
Certaines marquent le pratiquent pourtant elles-même. Je me souviens d'unegrande marque qui échangeait les 7750 17 rubis contre des versions 25 rubis ce qui coutait moinscher que de réviser les calibres et surtout fiabilisait les montres...
Nombres de marques ont cette pratique sur des calibres ETA ...mais expliquent à coté que la montre est numérotée, enregistrée avec son numéro de boite, son numéro de calibre...
Le problème est qui si ces données existent, les SAV les mettent rarement à jour quand la marque via ses sous-traitants chargés du SAV ou ses filiales modifient ainsi une montre...
La montre devient elle alors une sorte de bidouille authentique, une fausse vraie ou une vraie fausse ?
Je suis assez réticent à ces changements intempestifs d'autant que le client en est rarement tenu informé.
Qui va dire "Monsieur , comme votre calibre ne vaut rien et le réparer couterait plus cher que 2 heures de main d'oeuvre , on l'échange ou on ne sait pas réparer alors on échange le calibre ..."
La traçabilité de ces transformations officielles est trop souvent ignorée...A+
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).