ZEN
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 | | Sujet: Actu : Trésor d'Auriol : des pièces antiques à nouveau réunies 17/5/2013, 23:28 | |
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- Ce matin de février 1867, le destin de Louis Aubert bascule. Celui d'Auriol aussi.
Cet agriculteur local découvre, enfoui sous la neige, un pot de terre. Dans celui-ci, 2 130 piécettes d'un poids total de 1,5 kg d'argent pur. Alerté par la trouvaille, les autorités parisiennes se dépêchent alors sur place et rachètent le butin. Bientôt, celui-ci se retrouve éparpillé aux 4 coins de l'Europe et jusqu'aux États-Unis.
C'est une partie de ce "trésor" qu'est parvenu à réunir le musée Martin Duby d'Auriol, dans une exposition labellisée MP 2013.
"Nous avons contacté les différents établissements qui conservaient quelques unes de ces pièces, à Paris, Lyon, Berlin ou encore New York", se réjouit la maire de la ville, Danièle Garcia.
Placée sous vitre, et observable à la loupe, la soixantaine de -petites- pièces est exposée à côté d'autres objets archéologiques, comme ces amphores en céramique lustrée remontant à la même époque, au 6e siècle AV J.-C...
Prédominance grecque
Appelées médailles, elles présentent une grande diversité de figures travaillées avec précision. "Un travail d'autant plus délicat lorsque certaines mesurent 7 mm de diamètre", explique Jean-Claude Hérau, conservateur du musée. Servant au commerce des besoins quotidiens, "elles sont marquées tantôt par la figure de divinités, comme Apollon, ou Héraclès, tantôt par des animaux faisant écho à la Grèce Antique", poursuit-t-il.
Témoignage des premiers échanges monétaires dans le bassin méditerranéen, "c'est une preuve du passé économique influent de l'arrière-pays massaliote" affirme le conservateur.
Un témoignage qui confirme, aussi, l'importance du rayonnement de la Grèce antique dans la région. Selon Joëlle Bouvry, conservatrice du cabinet des monnaies et médailles de Marseille,"c'est une époque où les échanges commerciaux se multiplient et favorisent le développement de la monnaie. Les Grecs sont friands d'étain, de bois et de céréales."
Heureusement, tout n'est pas qu'une question de blé.
Jusqu'au 29 septembre, le lundi, mardi et mercredi de 14 h à 18 h, et le vendredi, samedi et dimanche de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h au musée Martin Duby, rue Augustine Dupuy à Auriol. Entrée gratuite. 04 42 72 84 29.
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De l'histoire à la légende
C'est donc dans les premiers jours de février 1867 qu'a lieu la découverte de Louis Aubert. "Gache", comme on le surnommait à Auriol, habitait la petite rue Fleury. Né en 1815, ce fils de charpentier travaillait dans un champ du quartier des Barres avec son fils André, âgé de 16 ans.
Comment ont-ils mis au jour l'urne et ses pièces ? Les récits divergent. Terre arable ou olivette, soc de charrue ou fer de poche... certains racontent que le paysan butait à chaque labour sur la même pierre. D'autres parlent d'une souche d'olivier gelée en cet hiver plutôt rude.
Bref, la terre retournée a révélé une partie de son secret. Selon le folklore communal, Louis Aubert s'est discrètement rendu chez l'un des trois horlogers du village pour négocier son pesant trésor. Quelque deux mille piécettes contre une montre à gousset en or. L'horloger a refusé.
Le trésor n'a donc pas été fondu, mais vendu, à divers collectionneurs, institutionnels ou particuliers. Sa valeur totale aurait rapporté à l'époque 10 000 francs à la famille Aubert. Soit l'équivalent de 35 000 € en 2013.
http://www.laprovence.com/article/loisirs/2358582/tresor-dauriol-des-pieces-antiques-a-nouveau-reunies.html
Hugo Giu
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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