ULTRA 602 superautomatic

Ultra a été la première marque française à produire une montre automatique à remontage par rotor. Le rotor effectue des tours complets. Ce n’est donc pas une montre à bumper. D’autre part, le système automatique est greffé sur un mouvement mécanique simple et se démonte indépendamment. Cela m’a donné envie de connaitre ce système pionnier !
De plus, la montre n’est pas si courante. Cela me promettait donc une recherche amusante et une  belle découverte.

J’ai commencé par accumuler une montre en bon état, mais au mouvement incomplet, deux épaves de 602 non automatiques, et même un balancier. En évitant les bouses vendues à prix d’or, cela m’a pris des mois…


Ensuite, début du démontage.



Le frein de tirette est cassé, mais une donneuse se sacrifiera pour le remplacer.
Et voilà le fameux bloc auto démontable vu de dessus


Et de dessous. On a déjà vu plus simple !


Tout est collé par une graisse noire. Sur la pièce coulissante, il y a deux galets en rubis, mais ils sont sous une gangue de graisse.


Le reste du démontage est sans histoire.


Mais le rochet de barillet est une belle usine à gaz, lui aussi !


La voici enfin toute nue !

Le remontage promet de ne pas se faire tout seul…
A bientôt pour la suite.

Très intéressant ce travail de découverte. Je suis curieux de voir la suite. Merci!

Merci pour ce sujet.

Il doit exister une référence spécifique à la version automatique, 602 étant celle du calibre de base dans sa version à remontage manuel comme tu l'évoques. Dans d'autres conversations, Bernard a avancé la référence 703 au sujet d'une montre (présentée ailleurs sur ce forum) dotée d'un calibre Ultra également en version automatique. Je ne sais si ce calibre est strictement identique au tien mais il présente clairement le même principe de bâti automatique avec remontage dans les deux sens. Malheureusement, ni lui ni moi n'avons pour le moment retrouvé d'informations techniques sur cette référence : la mise en production n'aurait-elle jamais vraiment vu le jour ?!

Il y a ici un petit précis ULTRA de 1950 : http://vieuxpapiers-philoum.blogspot.fr/p/moeris-roamer-et-ultra.html

Amicalement GG

kelorkilé a écrit:

Il y a ici un petit précis ULTRA de 1950 : http://vieuxpapiers-philoum.blogspot.fr/p/moeris-roamer-et-ultra.html

Amicalement GG

Sympa ce site, le tien ?

Non, le mien il est chez moi, docs empilés à même le sol !

Amicalement GG

Merci de votre intérêt.
Et merci pour ce livret Ultra : un guide pour le rhabillage de la montre !

Mon mouvement est bien un 602, c'est marqué sur la platine (voir la dernière photo de mon premier post). D'après ce que je sais, son originalité est d'avoir un module auto ajouté à un mouvement mécanique.

Quant au 703, je n'en ai trouvé qu'une photo, ici: https://forumamontres.forumactif.com/t45179p15-a-la-recherche-d-info-sur-le-marque-ultra?highlight=ultra
C'est peut-être simplement la version avec grande seconde ?

kelorkilé a écrit:

Non, le mien il est chez moi, docs empilés à même le sol !

Amicalement GG

Voyons GG à l'heure du numérique on n'empile plus les docs à même le sol!!! Il faut scanner tout ça afin que les FAMeurs puissent consulter ces informations sur leurs montres connectées.

Le démontage m'a permis de comprendre le fonctionnement du système de remontage automatique . Le voici tout propre et bien huilé :



Le rotor est solidaire d'une came. Quand il tourne, cette came pousse l'ensemble de la tringlerie d'un côté ou de l'autre et un des doigts fait avancer la roue d'une ou plusieurs dents. Toujours dans le même sens.

Voilà pour la théorie.
Mais en pratique, ces doigts exercent une forte pression sur la roue, au point de freiner le mouvement du rotor. De plus, ils glissent et passent au dessus de la roue au lieu de rester en appui sur les dents.
Quelque chose a dû m'échapper, mais je ne sais pas quoi.
Si vous avez une idée, je suis preneur.

Quant au mouvement, je l'ai remonté presque en entier, puis je me suis rendu compte qu'il manque un rubis sur la platine. Je dois donc nettoyer et remonter tout sur une autre platine !

Patience, patience...

padre a écrit:

Et de dessous. On a déjà vu plus simple !

padre a écrit:

Mais en pratique, ces doigts exercent une forte pression sur la roue, au point de freiner le mouvement du rotor. De plus, ils glissent et passent au dessus de la roue au lieu de rester en appui sur les dents.

Je m'en étais justement fait la remarque quand j'ai vu l'une des premières photos publiées où l'on voit parfaitement que la came se déplace et se positionne sur la roue...

Bonjour,

Voilà un schéma de principe assez explicite ...

Une variante rustique du système Pellaton, apparemment . Techniquement, un collector; vu la rareté, et le système modulaire .

Merci Bernard, j'avais déjà repéré et copié ton schéma : il figure dans un ancien sujet.
J'ai compris le principe, mais c'est dans la réalité que quelque chose m'échappe. (Ce soir, je deviens philosophe...)

Cargustav, c'est d'accord. Je veux bien échanger mon Ultra contre ton pellaton, mais c'est vraiment pour te faire plaisir !

Alors que je cherchais des informations en russe pour pouvoir expliquer un problème rencontré sur une montre, j'ai eu une pensée pour ce sujet et plus particulièrement pour Bernard qui comprendra (il comprendra aussi ce que je cherche comme vocabulaire de pièces ) en trouvant ces shémas concernant le bâti automatique de l'Ultra :

Non, non, non, ne me demandez pas de traduire... Je préfère vous orienter vers le document d'origine : "Complicated watch and their repair" de Donald de Carle que je ne possède pas ! Ce livre en russe m'a toujours fait marrer car il date de 1959/60 et explique notamment comment réparer des Rolex, Patek et autres complications qui ne devaient pas être légion à l'époque sur Moscou ou alors restaient planquées bien sagement dans des tiroirs...

Bonjour ,
Les images , bien que manquant cruellement de précisions restent néanmoins exploitables
Le texte , quant'  à lui , très technique et intéressant  , est bourré de fautes d'orthographe !!!!
Dommage "çà" lui enlève un peu , mais très peu  de son charme et j'ai tout de même , bu "de la petite Vodka" en le lisant !
"Pas vrai les autres"  ????
Merci pour cette communication
Très cordialement ,
bm

(Pour ceux qui le désirent , n' oubliez pas  de me demander la version corrigée )  

Bernard a écrit:

Bonjour ,
Les images , bien que manquant cruellement de précisions restent néanmoins exploitables
Le texte , quant'  à lui , très technique et intéressant  , est bourré de fautes d'orthographe !!!!
Dommage "çà" lui enlève un peu , mais très peu  de son charme et j'ai tout de même , bu "de la petite Vodka" en le lisant !
"Pas vrai les autres"  ????
Merci pour cette communication
Très cordialement ,
bm

(Pour ceux qui le désirent , n' oubliez pas  de me demander la version corrigée )  

moi c'est le style que je trouve moyen ....

Isosta

Manque plus que le français et l'allemand !  







Amicalement GG

Eh-bien GG tu as fait vite pour la traduction du document russe!

Merci à tous.
Grâce aux explications en russe (merci ed2007), j'ai compris que j'ai remonté le rochet de barillet dans le désordre. C'est probablement pour cela qu'il ne fonctionne pas correctement !
Il ne nous manque plus que la version chinoise (pacte sino-soviétique ou espionnage industriel ?).

J'ai déjà remonté une des deux mécaniques sans incabloc, mais je n'ai pas encore de photo: il faut d'abord que je change le plexi.

ed2007 a écrit:

Je préfère vous orienter vers le document d'origine : "Complicated watch and their repair" de Donald de Carle que je ne possède pas ! Ce livre en russe ...

Bonjour, c'est une traduction russe du livre de Donald de Carle ? a quoi ressemble la couverture ?

Merci.

Tout simplement, transcription du nom en alphabet cyrillique et traduction littérale du titre... La voici :

Ca manque dans ma collection

Ok, j'ai affaire à un expert de la littérature horlogère russe !!! Je suis jaloux  

Le premier, celui de Pinkin, je viens de l'acheter il y a 10 jours mais en millésime 1947 :

J'ai pas mal de littérature technique russe pour les réparations de montres, d'appareils
photos et même de train à vapeur.

Le russe ce n'est pas évident, mais la mécanique est un langage universel.

D'ailleurs si il y avait des gens comprenant le russe, ça m'aiderai pour certaine traduction.

Ca y est pour la mécanique. Elle a reçu un nouveau plexi et elle tourne à - 6 secondes par24 heures, portée. Je vais tenter de faire mieux.
L'automatique continue à se défendre: l'axe du nouveau balancier était un peu trop long et venait en appui sur les incablocs (pas la pointe des axes, mais la partie un peu plus large). J'ai donc limé légèrement les incablocs. le balancier oscille, mais ce n'est pas encore parfait. Il y a encore du travail...

Pour patienter, voici des images du modèle non automatique, avec ses aiguilles ajourées !



Le mouvement, avec malheureusement une différence de couleur entre les ponts.



Et la traditionnelle photo au poignet. J'ai tenté de rendre les nuances du cadran, mais c'est difficile. Il passe de beige clair à doré selon l'éclairage.