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 | | Sujet: FP Journe Chronometre Souverain Lun 2 Juil 2007 - 11:51 | |
| Avec une spéciale dédicace à Hervé sans qui rien ne serait arrivé. François Paul Journe Chronomètre Souverain Je ne vous ferai pas le topo sur qui est François Paul Journe et son histoire, son évolution de la pendulerie du XVIIIe siècle à la création contemporaine en passant par des pièces uniques, sa passion pour la chronométrie, son indépendance d'esprit et financière à travers sa marque F.P. Journe Invenit et Fecit, les vis apparentes sur les cadrans et les controverses sur le principe de la Résonnance tout comme sur l'actuel Centigraph, non, je vous parlerai simplement du Chronomètre Souverain, qui est devenu le mien. Tout d'abord, qu'est ce qui m'a amené à cette pièce spécifique ? On pourrait dire qu'après un certain nombre d'années à tourner dans le petit monde de l'horlogerie amateur, j'étais arrivé à discerner des points forts dans mes goûts :- l'attrait de la chronométrie- la recherche de la cohérence, quelque soit la pièce- le fait qu'un homme normalement constitué n'a que 2 bras et ne vit que 7 jours par semaine, ce qui limite le nombre de montres à porter- et après une grande passion, une certaine lassitude pour les vintages, où toujours il y a un problème d'aiguille, un problème de verre, de cadran, et surtout mécanique qui te l'immobilise pendant 9 mois et parfois entraine des couts pharamineux. Bref je me suis mis à rechercher non pas un Graal, car ce machin là n'existe pas, même au Royaume de Camelote, mais tout simplement un truc vraiment fort, qui calme, quoi. Déjà il fallait le budget. Et comme je fonctionne à périmètre constant, il fallait donc vendre, environ 15 montres + des cacahuètes pour en arriver à une. Que soient remerciés ici tous ceux qui ont une partie de leur porte monnaie dans ma Journe. Sans eux je n'y serai pas arrivé, ainsi que quelques américains anonymes. Les séparations n'étaient pas toujours aisées, surtout pour des pièces parfois longtemps traquées, mais il faut savoir ce que l'on veut. J'ai eu la chance de trouver d'excellents conseils sur ma route, qu'ils en soient particulièrement remerciés. Ainsi, j'ai longuement hésité avec une Patek, mais pour le budget possible il manquait un grain de folie, et peut être même de finition sur certains mouvements. Lange aussi, le vrai challenger, sans doute écarté car trop sage. Et j'ai ainsi été orienté vers FP Journe, que je n'avais finalement jamais vraiment considéré, rebuté par le cadran à vis des Octa, et leurs mouvements automatiques. Voilà donc que je découvre le Chronomètre Souverain, ici version platine et or rose : Mais qu'y a t'il de remarquable sur ce cadran, qui paraît bien classique ? Je met un gros plan emprunté à nos amis de Horlogerie Suisse : Au premier coup d'œil on y retrouve tous les codes traditionnels de l'horlogerie : cadran argent finement guilloché, chemin de fer, aiguilles bleuies, petite seconde, et une petite complication : la réserve de marche. Arf, nous voilà dans du beau monde bien policé. Au deuxième regard ça se déglingue sévère : tout est là, mais rien n'est à sa place : - la petite seconde a dérivé entre le 7 et le 8, - que fait donc l'axe de la réserve de marche au dessus de celui de la couronne : les 2 tiges doivent se télescoper, - les indexs chiffrés réduisent leur taille subrepticement pour passer sous la petite seconde, - et les aiguilles suivant leur positions adoptent parfois un sympathique profil de canard en raison de leur profil piriforme … Voilà, vous êtes en plein dedans, c'est tout Journe, et c'est ce qui rend cette montre si attachante, cette folie raisonnable. Vous n'avez peut être pas encore vu que la réserve de marche ne compte pas les heures qu'il reste, mais les heures passées avant le remontage à prévoir … : ressorts à pleine charge elle indique Zéro, comme les anciens chronomètres de marine. Coté calibre là aussi on disjoncte : au delà du fait qu'il soit intégralement or, de ses doubles barillets en série, de la qualité des anglages, de sa précision, de son diamètre de 13 qui est celui de toutes les bêtes de course de chronométir, il y a une énigme : comment se fait la transmission de l'échappement au reste du rouage ? On a beau bien regarder, y a rien . En fait il y a un rouage caché qui passe sous la platine : Et oui, un calibre mystère, qui se rajoute au tour de force des 2 axes couronnes / réserve de marche. Le schéma est clair, non ? Ce calibre est un rêve d'horlogerie à l'état pur dans sa simplicité . Voici comment est présenté la bête de façon plus complète sur le site de FP Journe : Après se posaient 2 problèmes cruciaux : le diamètre, 38 ou 40 ? , sachant que le 40 est a été le premier sorti. Après essayage chez Dubail, c'est le 38 qui s'impose : avec son cadran déjà de grand diamètre et sa fine carrure, il est à mon sens plus équilibré que le 40. Et puis la matière : or rose ou platine ? J'ai d'abord penché vers l'or rose, pour une cohérence avec le calibre. Cela donnait un coté un peu plus habillé et traditionnel. Mais finalement le platine correspond mieux au coté décalé … Bon, assez parlé, voilà des photos, c'est le mieux que j'ai pu , pour avoir de la lumière naturelle j'ai arrêté la bagnole sur une aire déserte de la A71, et je me suis installé pénard sur une belle poubelle en béton avec un couvercle bien plan : Détails du cadran : Wristshot : Le calibre, riche en littérature, et paraît il même sous les ponts, mais je ne suis pas allé voir : Détails : Et voila |
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