Quelle heure est-il? ou Quelle heure est-elle?

Heure étant féminin, on devrait dire Quelle heure est-elle?
Pourquoi dit-on Quelle heure est-il?
Et si tout d'un coup heure devenait masculin, pourquoi pas Quel heure est-il?

nicephore a écrit:

Heure étant féminin, on devrait dire Quelle heure est-elle?
Pourquoi dit-on Quelle heure est-il?
Et si tout d'un coup heure devenait masculin, pourquoi pas Quel heure est-il?

J’ai une réponse :
Quelle heure il est en ce moment ?
Ou
Il est quelle heure ?

Il ne se rapporterait pas à l’heure. 

Sinon j’ai une solution avec une montre en or : il est l’or !!

nicephore a écrit:

Heure étant féminin, on devrait dire Quelle heure est-elle?
Pourquoi dit-on Quelle heure est-il?
Et si tout d'un coup heure devenait masculin, pourquoi pas Quel heure est-il?

"Il" est un pronom impersonnel dans ce cas. Comme dans "il fait froid".  "Il ne se rapporte à rien contrairement à "Il" pronom personnel qui va se rapporter à une personne ou une chose comme dans "il est froid".
Capito?

Tu as raison !!

rackamlevert a écrit:

"Il" est un pronom impersonnel dans ce cas. Comme dans "il fait froid".  "Il ne se rapporte à rien contrairement à "Il" pronom personnel qui va se rapporter à une personne ou une chose comme dans "il est froid".
Capito?

Capito!

Pauvres étrangers qui doivent apprendre le Français. Combien sont-ils à dire quelle heure est-elle? ou quel heur est-il?

Certains verbes (ex : pleuvoir) n'ont d'ailleurs qu'une seule personne, le il impersonnel

nicephore a écrit:

Capito!

Pauvres étrangers qui doivent apprendre le Français. Combien sont-ils à dire quelle heure est-elle? ou quel heur est-il?

Tout dépend s'ils ont l'heur d'un bon enseignant ou s'ils se heurtent à un blasé qui compte ses heures avant la retraite.

one2wan a écrit:

Certains verbes (ex : pleuvoir) n'ont d'ailleurs qu'une seule personne, le il impersonnel

En cas de crachin ou de grain, on dira: il pleut. En cas d'ondée ou de saucée, on dira: elle pleut. 

Il est vrai que la forme personnelle existe, très rarement avec pronom car il faut que le sujet soit connu. "Il y a des grenouilles partout au sol, elles pleuvent" est admis. Néanmoins, "elles tombent du ciel" est plus correct, le verbe pleuvoir étant tout de même réservé à la pluie, comme le verbe neiger à la neige.

Pour les "formes" de pluie, nous dirons plutôt "il y a du crachin/de l'ondée", et le il sera encore impersonnel

nicephore a écrit:

Pauvres étrangers qui doivent apprendre le Français. Combien sont-ils à dire quelle heure est-elle? ou quel heur est-il?

Tout est question de volonté. Mon épouse est née très loin d'ici et avec beaucoup de pugnacité, elle parle un français qui pourrait faire pâlir bon nombre de nos compatriotes de souche...

Les subtilités sont aussi ce qui fait une part de la beauté et de la richesse d'une langue. 
Après il me semble qu'on retrouve ce même type de construction grammaticale dans la plupart des langues indo-européennes, mais qui disposent souvent du genre neutre là où le français doit choisir, et choisit le masculin. 

Oui, cet impersonnel (sans référent) est fréquent et se retrouve souvent. En revanche, la quasi-totalité des langues romanes a maintenant deux genres, et le masculin a assimilé le neutre, comme en français. Pour le reste, seuls l’allemand, le grec ou le russe ont encore le genre neutre (en restant dans les langues indo-européennes).

"Il" dans cet emploi est le sujet apparent encore appelé sujet grammatical.
Pour tous les détails ci-dessous l'extrait du Grevisse-point 668 b). La bible de la grammaire du Français, écrite initialement par Maurice Grevisse, grammairien belge. Ce qui nous rappelle que le Français n'est pas la propriété des Français....

Tu m'as devancé, j'allais chercher dans mon Bescherelle