Actu : Villefranche-de-Rouergue. Marc Demarest remonte le temps

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Villefranche-de-Rouergue. Marc Demarest remonte le temps

Métier de précision. Dans son atelier de la rue Montlauzeur, l'horloger est un passionné.

« L'horlogerie, c'est surtout une passion. » Dans son « Atelier du temps » de la rue Montlauzeur, Marc Demarest est heureux de redonner vie à des mouvements d'horloge qui se sont arrêtés d'égrener les minutes. Une passion qui passe par des aptitudes aux mathématiques. « Il est effectivement beaucoup question de calculs. Il y a un mouvement qui donne l'heure, l'autre la sonnerie. Cela paraît simple, mais cela ne l'est pas », explique-t-il, l'œil rivé sur une horloge en cours de réglage.

Un horloger doit aussi faire preuve de dextérité et posséder une bonne vue. Mais ce n'est pas encore tout. « Avant de démonter un mouvement, il faut réfléchir. Il est indispensable de savoir analyser », insiste Marc Demarest, devenu horloger suite à une reconversion professionnelle. Après avoir suivi une formation dans une école d'horlogerie de Cluzes en Haute-Savoie, il a ouvert avec son épouse Chantal son atelier de la rue Montlauzeur. Douze ans qu'il remonte là le temps. « Je me déplace aussi chez les gens, mais simplement pour porter un diagnostic. La réparation du mouvement se fait à l'atelier. » Là où, pour sa part, Chantal Demarest, ancienne élève des Beaux-Arts, redonne leur lustre d'antan aux caisses des comtoises.

UN CHERCHEUR
La clientèle de l'Atelier du temps n'est pas que locale. Certes, beaucoup de propriétaires de la région de pendules font appel aux services de l'horloger villefranchois mais ce dernier intervient bien au-delà du Rouergue. « J'ai des clients à Paris, Marseille, Toulouse, en Bretagne », note-t-il. Et même des Anglais et des Hollandais. Il est vrai que les citoyens de sa Gracieuse Majesté ou du plat pays sont nombreux à être établis sur le Ségala ou sur le causse.

Réparateur (de la montre aux grosses pendules), vendeur, Marc Demarest est aussi un chercheur. « Il est très rare qu'un horloger ne s'occupe que des mécanismes. Il effectue aussi un travail de recherche », confirme-t-il. Ces dernières années, il a eu ainsi à étudier, avec le docteur Laurière, le cadran de la nef de La Chartreuse. Il s'est aussi investi dans la constitution du dossier pour le classement de l'horloge de ce prestigieux site villefranchois. Il se rappelle aussi de la commande de Jean Delmas, l'archiviste départemental parti ces derniers jours à la retraite, concernant une pendule à folio qui pourrait être la plus ancienne du département de l'Aveyron. Elle est présentée au musée du Rouergue.

Être horloger, c'est bien, avant tout, être passionné.

http://www.ladepeche.fr/article/2009/01/11/521253-Villefranche-de-Rouergue-Marc-Demarest-remonte-le-temps.html

Bonjour,

L'échoppe est située à deux pas de la Collégiale Notre Dame, dans le coeur historique de la ville.



Pour y être entré, je confirme l'exactitude de l'article de la Dépêche.
Un autre monde cette boutique. Des pendules essentiellement, ça sent bon l'encaustique que passe madame sur les caisses d'horloges pendant que monsieur s'active derrière son établi.
Mérite le (petit) détour si l'on a l'occasion de visiter ce coin de l'Aveyron.